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Sous le titre : « Plusieurs cadres nommés pour servir dans l’administration de la Guinée-Équatoriale, » le thuriféraire Ministère équato-guinéen de la désinformation prend le peuple de Guinée-Équatoriale et la communauté internationale pour des abrutis !
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Réflexion !
Par les Membres du Collège de Réflexion politique du C.R.A.M.O.E.G :
Geoovana-Catalina NSANG MANGUE, Marie-Caroline DE MIREPOIX, Maria-Corona TOMO-ATE, Magdalena ADA-ACURUBANG, José-Estaban EWORO, Clémente NZOGO, Antonio SIBACHA BUEICHEKU…
Si la liste « des futurs cadres » de l’administration équato-guinéenne publiée hier par le sulfureux Ministre de l’information de la dictature sur ce site de libre expression et de réflexion politique a amusé et fait rire bon nombre d’observateurs internationaux jusqu’à se tordre le ventre en raison de son caractère puéril et complètement farfelu, elle n’a pas fait rigoler les Équato-guinéens qui, depuis un quart de siècle vivent sous la chape de plomb du régime sanguinaire de Malabo.
Quand on sait que le népotisme, l’arbitraire du système, la gabegie, l’incompétence professionnelle, l’apathie et l’irresponsabilité politique sont les règles de gestion du régime en place, on a du mal à croire que les soi-disant « nouveaux cadres de l’administration » seront au service du peuple. Mais, de qui moque-t-on ? Qui, de par le monde, ignore aujourd’hui les effets pervers du système mis en place en Guinée-Équatoriale par le clan au pouvoir ?
Depuis le 05 mars 1969 date à laquelle le clan Nguema a démarré le massacre et l’assassinat des intellectuels, assimilés à des opposants au régime, plus de 90% de l’élite équato-guinéenne a été décimée.
Résultat : en 35 ans de règne absolu, épaulé de toutes parts par des analphabètes, des incompétents et d’irresponsables voyous transformés en agents des services public, le pouvoir dictatorial de la Guinée-Équatoriale, a fait de ce pays une république bananière rétrocédée dans la préhistoire.
Ce régime qui vente chaque jour des mérites dans l’exercice de ses responsabilités vis-à-vis du peuple équato-guinéen oublie, comme par enchantement, que le spectre de la misère frappe durement son peuple.
Les ordures envahissent de plus en plus les rues, les quartiers et les bidonvilles de Bata et de Malabo parce que les services de la voirie brillent par leur absence notoire. Chez les habitants, l’invasion des rats et cafards porteurs de plusieurs maladies inquiètent les populations apeurées.
A l’instar des pays voisins (Cameroun, Gabon, Nigeria) où les progrès socio-économiques sont substantiels, les populations de la Guinée-Équatoriale vivent depuis la décolonisation dans l’immondice. Et pourtant, le pétrole coule à flot, les Malaisiens et autres exploitants abattent les forêts pour extraire le bois ; sans omettre la pêche, le café, le cacao… Pour un pays peuplé de moins de 500 000 habitants, c’est une imposture ! C’est un cataclysme politico-social et, le cynisme des thuriféraires serait de faire croire à l’opinion publique que leur régime de frustes bouffons « fait avancer le pays » ? Où, quand et comment ?
Quand on connaît l’état de délabrement du système institutionnel dans lequel se trouve aujourd’hui la Guinée-Équatoriale, l’auto jubilation du régime en place n’est que de la pure mystification ! C’est de la poudre aux yeux.
Si le clan au pouvoir a formé tant de cadres comme il le prétend, comment se fait-il qu’en 35 années de pouvoir, l’économie du pays, gérée par des cadres compétents formés, se porte si mal et qu’elle en sort complètement désorganisée et sinistrée ?
En lisant les noms des personnes figurant sur la liste publiée par l’administration présidentielle équato-guinéenne, il résulte que si 5 à 10 % de ces cadres ont été réellement formés, en revanche, plus de 80 % d’entre eux, sont des personnes qui s’attribuent des titres et des diplômes bidon puisqu’elles n’ont jamais suivi aucune formation approfondie.
Sur cette liste, nous avons retrouvé bon nombre de personnes qui ont séjourné à l’étranger (France, Allemagne, Espagne…etc.) pour des pseudos études, mais qui, en raison de leur bas niveau d’instruction, n’ont pas pu aller jusqu’au bout de leurs formations professionnelles.
Pour faire bonne impression dès leur retour au pays, ces pseudos ingénieurs et autres agents véreux de même espèce, grâce aux moyens technologiques de la reprographie libre en Europe ou en Occident, se sont livrés à la falsification de diplômes. L’incompétence étant de mise en Guinée-Équatoriale, ces cadres complètement analphabètes prétendument formés en Occident, ont été purement et simplement intégrés et noyés dans les rouages de l’administration publique.
Résultats : dans les hôpitaux, des médecins incompétents et non qualifiés pratiquent dans des services de santé équato-guinéens et provoquent des morts foudroyantes à cause de multiples erreurs de diagnostics et de soins inappropriés.
Des centaines de milliers d’enfants et de nouveaux-nés sont rendus infirmes chaque année à cause des injections pratiquées par ces pseudos infirmières « formées. »
Dans le secteur de la finance & bancaire, c’est un désastre ! Les services sont gangrenés par la corruption, le népotisme et la concussion.
Dans la chimie ou le secteur industriel, d’incompétents agents recrutés par la dictature sont venus occupés des postes fantaisistes et grugent les finances publiques.
En l’absence de cadres locaux, l’industrie pétrochimique américaine se voit obligée de faire appel à la main d’œuvre nigériane, Sud-Africaine ou ghanéenne.
Dans le pays, les vrais cadres équato-guinéens sont au chômage et, lorsqu’ils ont un petit boulot qui ne correspond pas du tout à leurs formations professionnelles de base, dans l’administration équato-guinéenne, la dictature leur octroie un salaire de misère qui les obligent – malgré les bonnes intentions – à pratiquer la corruption et toute autre magouille leur permettant d’arrondir les fins de mois difficiles.
Et pendant ce temps, les dignitaires du régime, riches en pétrodollars, vivent dans l’opulence, font régulièrement leurs courses à Douala, à Lagos, à Libreville, à Madrid ou à Paris et gonflent de plus en plus leurs comptes bancaires dans des paradis fiscaux.
Dans l’enseignement, c’est l’effondrement total du système éducatif car, la majorité de celles et de ceux qui quittent le système scolaire ne maîtrisent pas correctement la lecture et l’écriture à cause de l’incompétence professionnelle notoire de leurs formateurs ou formatrices.
Enfin, l’ingénierie agronomique est un leurre !! Car en Guinée-Équatoriale, les paysans vivent toujours comme au temps de la préhistoire et se nourrissent de la cueillette, de viande de singe et de brousse avariée et livrée à toutes les bactéries mortelles ambiantes.
Depuis l’indépendance, aucun système de production agricole digne de ce nom n’a été mis en place.
Alors, à quoi servent ces prétendus ingénieurs agronomes formés ?
Ils sont où et que font-ils ? Qu’attendent-ils au fait pour délivrer les populations équato-guinéennes plongées à l’aube du IIIème millénaire, dans les affres de la malnutrition ?
Bref, partout, l’incompétence est de rigueur.
Et pourtant, des cadres bien formés et maîtrisant parfaitement leurs domaines de compétences ne manquent pas pour faire de la Guinée-Équatoriale un État moderne respectant le Droit.
En Espagne, en Amérique Latine, aux USA, en Allemagne, en Suisse, en France et ailleurs, des cadres pullulent. Afin de permettre à ces jeunes talentueux de regagner leur pays, il suffirait d’instaurer un climat de paix, de fraternité et de concorde nationale pour faire émerger cette nouvelle nation. Il suffirait également d’instaurer une véritable démocratie qui permettrait au peuple souverain de choisir librement ses propres dirigeants par la voie démocratique. Il suffirait enfin de constituer un gouvernement de transition pacifique et démocratique pour faire renaître l’espoir de tout un peuple longtemps victime de l’oppression.
Alors, au lieu de continuer à délirer sur les « exploits » inutiles et bidons d’un système dictatorial agonisant – primauté de la nouvelle jurisprudence démocratique internationale oblige – le régime de Malabo, avant que le ciel ne lui tombe sur la tête, ferait mieux de songer à établir immédiatement une vraie démocratie pluraliste incluant tous les partis politiques de l’opposition, y compris ceux fondés en exil et ce, par l’organisation d’élections législatives et présidentielles libres sous contrôle total de la communauté internationale.
Ce n’est pas en publiant régulièrement ce genre de sottises dans les médias et en gaspillant de l’argent pour acheter des pages de publi-reportages bidon dans certains magazines « afro musulmans » qui ne trompent personne que la dictature équato-guinéenne se fera respectée par la communauté internationale.
Sans un changement politique radical du système, sans alternance et sans transition démocratique, l’image d’un régime autocratique et sanguinaire que s’est forgé depuis 35 ans le clan au pouvoir à Malabo restera à jamais, la seule référence pour parler du peuple martyr de la Guinée-Équatoriale.
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Les Membres du Collège de Réflexion politique du C.R.A.M.O.E.G :
Geoovana-Catalina NSANG MANGUE, Marie-Caroline DE MIREPOIX, Maria-Corona TOMO-ATE, Magdalena ADA-ACURUBANG, José-Estaban EWORO, Clémente NZOGO, Antonio SIBACHA BUEICHEKU…
Fuente: LE POLITOLOGUE