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Editorial

Mbañe, Conga et Cocoteros : Trois îlots de la Guinée Équatoriale (2ème partie)


publicado por: Felipe Esono Ekomo el 16/10/2006 14:23:24 CET

(La suite de la 1ère partie). Après la guerre civile espagnole (1936-1939), la séparation de la colonie en deux zones administratives fut accentuée. En 1942, une réorganisation des districts va tenir compte du développement de chaque région : au Río Muni (partie continentale) apparurent trois nouveaux districts : Añisok, Mongomo et Puerto Iradier (aujourd’hui Kogo) avec les îles Corisco, Elobeyes (Grande et Chico ou Pequeño), Leva, Mbañe, Conga et Cocoteros.
A Fernando Póo (Bioko), sur la partie insulaire, on ajouta deux districts : San Carlos (aujourd’hui Luba) et Annobón appelée quelque temps Pagalu. Jusqu’ici, l’ « affaire Mbañe » ne se pose point. C’est un bout de terre (30 ha) du territoire national équato-guinéen.

L’« affaire Mbañe » est un « problème » qui commence en fait au mois d’août 1972 lorsque l’armée gabonaise va occuper illégalement les îlots : Mbañe, Conga et Cocoteros. Pour éviter une guerre fratricide avec Albert Bernard Bongo (aujourd’hui El Hadj Omar Bongo Ondimba), le président de la Guinée Équatoriale de l’époque Francisco Macías Nguema Biyogo va solliciter l’intervention de l’ONU afin de récupérer ses terres de manière pacifique.

Le 12 septembre 1972, l’ambassadeur de Guinée Équatoriale à l’ONU exposa le « problème »au conseil de sécurité des nations unies. Mais le roi Hassan II du Maroc, président en exercice de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) à ce moment là, évita que l’ONU ne vienne à traiter de la question. Il mit donc en place une commission de médiation avec les présidents Joseph Désiré Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga (République Démocratique du Congo, ancien Zaïre) et Marien Ngouabi (Congo Brazzaville). Deux réunions, à Kinshasa puis à Brazzaville, en octobre 1972 ne permettront pas de résoudre le « problème ». Comme vous l’aurez comprit, le « problème » date des années 70 par cette occupation illégale de l’armée gabonaise.

Le « conflit », latent a resurgit le 26 février 2003 lorsque le ministre gabonais de la défense nationale, Ali Ben Bongo Ondimba a effectué une visite médiatisée dans l’îlot de Mbañe. Cette démarche avait mit immédiatement en alerte les autorités équato-guinéennes qui parleront à juste titre de provocation.

Aujourd’hui, cette « querelle » de voisinage refait surface, orchestrée sans doute en coulisse par des groupes pétroliers qui essayent de « diviser » pour régner et mieux exploiter l’or noir africain. Les deux pays n’ont pas besoin de cela, car ils ont plein de choses en commun. Prenons tout simplement l’exemple du « NJOMBE », un événement annuel célébré le 18 septembre sur l’île de Corisco et qui réunit les différentes familles Benga des deux pays. Ce jour là, ils retracent avec leurs frères et sœurs insulaires leur grande épopée migratoire, commencée il y a des siècles dans le bassin sud soudanais, et célébrer leur arrivée à la mer.

Le « NJOMBE» est une fête traditionnel qui regroupe plusieurs danses : « Ivanga » (réservée exclusivement aux femmes), le « Udjengue », le « Njango » et le « Ukuyo ». L’ultime scène représente « l’arrivée à la mer » et l’installation sur les côtes d’Afrique Centrale. C’est l’accomplissement de la prophétie qui recommandait aux Benga d’aller s’installer sur les rives des fleuves « Mune na Malângâ » qui fait référence à l’estuaire de Muni (Guinée Équatoriale) et celui du Komo Monda (Gabon).

On dit souvent qu’« après la pluie, vient le beau temps ». Pour l’instant c’est une pluie fine qui semble ”mouiller” les relations entre les deux pays au sujet de Mbañe. Disons plutôt une ”rosée” pas très ”méchante”. Souhaitons qu’elle ne se transforme pas en averse. Nous espérons qu’à la fin de ce soit disant « conflit frontalier », les Equato-Guinéens et Gabonais travaillerons ensemble, afin d’éradiquer la pauvreté pour le bien être de tous. Malheureusement, on est dans l’utopie. Car le « pétrole de Mbañe », qui est finalement le fond du « problème» fera plutôt le bonheur des groupes pétroliers et associés (les politiciens véreux) ; « Bato banene » comme on les appelle parfois en langue Bapuku (Guinée Équatoriale).

Et nous ? Les citoyens ordinaires, « Akukut bot » en langue Fang ; les « Makaya » comme disent les Gabonais. Qu’est-ce qu’on va y gagner? ¡Nada ! Rien ! En attendant les jours meilleurs, on pourra toujours se consoler certains samedis soirs en consommant avec modération le vin de palme appelé « Moussoungou » au Gabon ou « Topé, Epam, Sambá » en Guinée Équatoriale. Toute fois, nous inviterons les non buveurs à déguster du poisson frais avec une sauce épicée. C’est le fameux plat « Pépé Sup » en Guinée Équatoriale, « Bouillon » au Gabon et « Muzongue » en langue Kimbundu (Angola). A condition que l’on puisse pêcher librement les poissons de Mbañe, qui eux, appartiennent à tous. Et comme dit un dicton Benga « Manga mabe n’upolu », (la mer n’a pas de chef). Et même le pétrole n’y peut rien.

En somme, pétrole ou pas, les documents historiques liés à la période coloniale espagnole et française confirment l’appartenance de Mbañe, Conga et Cocoteros à la Guinée Équatoriale et non au Gabon. « Ce qui est à César doit rester à César ». Punto final.

Vive l’amitié entre la Guinée Équatoriale et le Gabon. Tant pis pour les groupes pétroliers et « associés » et tant mieux pour les Bantu.

Felipe Esono Ekomo. Anthropologue et linguiste Equato-Guinéen (France).

POUR EN SAVOIR PLUS

LINIGER-GOUMAZ M., Brève histoire de la Guinée Équatoriale, Paris, l’Harmattan, 1988.
װ װ װ װ « Un problème en suspens : La frontière entre Gabon et Guinée Équatoriale. Bibliographie ». Genève-Afrique, XXVI/1. Genève, 1988.

MORENO MORENO A., Reseña historica de la presencia de España en el Golfo de Guinea, Madrid, 1952.

PELISSIER R., Los territorios españoles de Africa. Instituto de Estudios Africanos, Madrid, 1964.

UNZUETA y YUSTE A. de, Geografía historica de la isla de Fernando Poo. Madrid, 1947. װ װ װ װ װ Islas del Golfo de Guinea, Madrid, 1945.


Fuente: Felipe Esono Ekomo

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