Publié par Griffin Ondo Nzuey dans POLITIQUE
sur jeudi 21 janvier 2016
A la faveur de leur récente assemblée
plénière ordinaire, les prélats ont appelé
l’exécutif et les organisateurs des
prochaines consultations électorales à
prendre conscience de la crise sociopolitique
qui prévaut dans le pays.
Parce que «la crise multiforme, individuelle
et collective, qui sévit actuellement au
Gabon ne doit laisser personne indifférent»,
d’autant qu’elle a «un impact négatif sur la
société et ses manifestations sont
désastreuses», avec «la fragilisation de
toute autorité et de l’ordre institutionnel,
le déni des droits de la personne humaine, du
travailleur, de la personne indigente ou à
mobilité réduite, (et) l’indifférence de la
population par rapport à la politique
manifestée par le taux d’abstention toujours
croissant lors des consultations
électorales», les évêques du Gabon ont
récemment dit leur volonté de voir la
gouvernance du pays s’améliorer, alors que
s’annoncent des élections majeures, notamment
la présidentielle et les législatives. A la
faveur de la cérémonie de clôture de
l’assemblée plénière ordinaire du 17 janvier
dernier, Mgr Basile Mvé Engone et ses pairs
ont abordé les «enjeux et défis des élections
présidentielles de 2016». Une occasion
d’interpeler les pouvoirs publics et les
acteurs politiques de tout bord. «La
situation de notre pays continue de se
dégrader», ont-ils lancé.
Si à l’occasion de l’assemblée plénière de
janvier 2015 les évêques avaient déjà tiré la
sonnette d’alarme devant «un climat lourd à
plusieurs niveaux : social, économique,
moral, spirituel et politique», un an après,
ils n’ont pas manqué de réitérer leur appel.
Cette fois, précisément à l’endroit de
l’exécutif, lui rappelant que «le manque de
vérité dans le jeu démocratique et le non-
respect des droits de l’homme ont souvent
servi de terreau aux crises politiques».
Les responsables de l’église catholique au
Gabon ont souhaité que le pouvoir exécutif
«favorise l’exercice de la démocratie dans le
respect des droits individuels et collectifs
pour une bonne construction du pays». Dans le
même temps, ils ont mis les responsables
politiques et autres candidats déclarés ou
non à la présidentielle à venir devant leur
responsabilité. «L’Eglise demande, avec
insistance, aux responsables politiques de
faire de l’éradication de la pauvreté une
priorité nationale, et de mettre les revenus
de l’exploitation de toutes nos ressources au
service du développement de notre pays pour
le bien-être de ses habitants. L’Eglise
invite à faire de l’éducation et de la
formation le fer de lance de vos programmes
au service de la démocratie, en gardant à
l’esprit que les élections doivent être
libres, transparentes, pacifiques et
crédibles.», ont-ils dit, avant d’appeler les
uns et les autres à œuvrer en vue de
l’affirmation de la maturité politique du
Gabon.
Fuente: Publié par Griffin Ondo Nzuey