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Editorial

ISLA DE PERSIL, LEGITIME DEFENSE ESPAGNOLE


publicado por: De Mirepoix Marie-Caroline el 18/07/2002 10:51:11 CET


REFLEXIONS !

Depuis quelques années, voire quelques décennies, le Maroc arabe maghrébin et pays de l’Afrique du Nord, n’a cessé de mener une politique belliqueuse à l’égard de l’Espagne, son grand voisin européen et méditerranéen. Profitant de la complaisance et de l’analphabétisme politique des gouvernements successifs Espagnols, le Maroc a pu ainsi asseoir sa « suprématie politique, diplomatique et militaire » vis-à-vis de l’Espagne.

C’est ainsi qu’au cours de ces dernières années, le pouvoir militaire marocain a multiplié les provocations militaires contre l’Espagne : arraisonnement de bateaux de pêche espagnols au large des eaux internationales proches des côtes marocaines, intimidations & provocations tous azimuts de la Garde Civile frontalière espagnole, annexion pure et simple de l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental… etc. Bref, les provocations marocaines ont atteint leur paroxysme.

Pour ce qui est du Sahara Occidental, un bref rappel historique nous permettra de comprendre la lâcheté de la politique de décolonisation espagnole de son ancienne colonie de l’Afrique du Nord qui, si la raison historique l’avait emportée, les Saharaouis seraient aujourd’hui un Etat souverain jouissant de tous ses droits politiques, économiques et diplomatiques. Or aujourd’hui, tel n’est pas le cas.

Je voudrais tout simplement rappeler, qu’il y a environ 478 ans que les Espagnols foulaient, pour la première fois, le sol sahraoui. Cette première implantation espagnole au Sahara dit Espagnol commence en l’an 1509 et ce, jusqu’en 1524. Puis le territoire est par la suite abandonné pendant trois siècles.
En 1884, l’Espagne établit un protectorat sur la côte sahraouie puis en étend progressivement et ce, grâce à des accords en 1900-1904-1920 avec la France.

Ainsi, l’Espagne divise ses possessions saharaouies en deux districts administratifs distincts :

1. El Rio de Oro, au Sud
2. La Saguia el-Hamra, au Nord

Lors de la création de la « Province d’outre-mer du Sahara espagnol, » les deux districts sont réunis en 1958. La même année, l’Espagne rétrocède au Maroc la province de Tarfaya.
Pour contraindre l’Espagne à quitter le Sahara, les pays limitrophes de cette colonie espagnole : Maroc, Algérie, Mauritanie réclament la « décolonisation intégrale du Sahara-Occidental. »

Dans les années soixante-dix, les nationalistes saharaouis revendiquent l’indépendance du Sahara espagnol.
Pire, chacun des protagonistes (Algérie, Maroc, Mauritanie) du conflit peaufine furtivement sa stratégie pour annexer une des parties du Territoire saharaoui.

En 1973, pour éviter le partage arbitraire de leur territoire, le peuple Saharaoui décide de créer le Front Polisario (Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro).

Pour assouvir ses visées expansionnistes sur le petit Sahara, le Roi Hassan II du Maroc lance, entre les 06 et 09 novembre 1975, sa fameuse « Marche Verte » : Près de 350 000 Marocains furent envoyés de force pour cette invasion massive déguisée qui ne dira jamais son nom. Car, celle-ci aboutira finalement à une occupation de fait du Sahara-Occidental par le Maroc.

A cette époque-là, l’Espagne vit dans l’incertitude politique. Peu de temps avant, Luis Carrero Blanco est assassiné le 20 décembre 1973. Aussitôt, le franquiste Carlos Arias Navarro immature en matière de diplomatie et sans envergure politique internationale est placé à la tête de l’Etat espagnol. Les problèmes des pays basques préoccupent au plus haut sommet, puis l’ETA, à l’origine de l’assassinat de Carrero Blanco fait peur !! El Caudillo : Generalismo Francisco Franco est très malade.

Le pouvoir vacille !!! Personne ne se préoccupe de l’avenir politique et économique du Sahara Occidental.

De l’autre coté de l’Afrique Sud-Saharienne, un autre Etat de l’ex-colonie espagnole nouvellement indépendant, la Guinée-Équatoriale, vit sous le joug d’une implacable dictature tribale. MM Francisco Macias Nguema, Teodoro Obiang Nguema et les autres thuriféraires du régime mènent une répression sans merci !

Les Equato-guinéens meurent par centaine chaque jour. En moins d’une décennie, plus de cinquante mille personnes seront assassinées sous l’œil malveillant de l’Espagne immobile, et bien malade de ses institutions politiques.


C’est dans la précipitation que l’administration de M. Carlos Arias Navarro signe, le 14 novembre 1975 « les accords de Madrid » entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. L’Espagne acceptant ainsi la restitution effective du Sahara utile au Maroc en février 1976. Ce dernier en reçoit les deux tiers et la Mauritanie le reste.

Dans la foulée, le Général Franco meurt le 20 novembre 1975. Et le 22 novembre 1975, Juan Carlos 1er devient Roi d’Espagne.

Et pourtant, le peuple saharaoui n’est pas d’accord !! Il s’oppose à cette partition et enfin, l’Algérie décide de les soutenir.
N’ayant pas d’autre alternative face au projet d’annexion conclu à Madrid, les Saharaouis, décident au lendemain (le 27 février 1976) du départ des troupes espagnoles du Sahara-Occidental, de proclamer l’indépendance de la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) et débute un long conflit armé qui laissera insensibles les divers gouvernements espagnols et ce, malgré la reconnaissance en 1980, de la RASD par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Elle y est d’ailleurs admise en février 1982 comme membre à part entière.

A l’instar des autres puissances coloniales en Afrique, l’Espagne n’a pas joué un rôle précurseur pour l’autodétermination du peuple Saharaoui.

La France par exemple, fut un pouvoir colonial exemplaire en la matière et a su organiser la décolonisation dans ses anciennes colonies.

En Côte d’Ivoire (les périodes d’occupation coloniale française sont similaires à celles de l’Espagne au Sahara) par exemple, les Français s’établissent sur la côte au début du XVIIIe siècle. Dans la seconde partie du XIXe siècle, la France se trouve en compétition pour la domination de cette région avec les Britanniques qui ont jeté leur dévolu sur la Côte-de-l’Or, le Ghana actuel.

Les zones d’influences respectives de ces deux puissances coloniales sont définies au congrès de Berlin en 1885.

Pour conquérir l’intérieur des terres, la France se heurte dans le Nord au conquérant malinké M. Samory Touré dont les forces sont armées de fusils fournis par les Britanniques.

Ainsi, la France ne réussi à asseoir sa domination sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire qu’au début du XXème siècle. En 1904, le territoire ivoirien devient une vraie colonie de l’empire colonial français. Et enfin, en 1960, la France accorde à la Côte d’Ivoire l’indépendance totale.

Or, au Sahara Occidental, c’est l’inverse qui s’est produit. L’Espagne a carrément abandonné le peuple saharaoui à son sort. En tant qu’ex-puissance coloniale, elle avait le devoir moral & historique d’octroyer légitimement l’indépendance au Sahara Occidental.

Au regard de ce qui vient de se passer sur la petite Île de Persil, l’Espagne a enfin retrouvé sa force et sa puissance !!! Elle vient d’affirmer sa détermination de ne plus se laisser faire. Sa voix sera désormais entendue et son identité confortée !!!

Ayant mes origines dans cette culture Ibéro-hispanique dont je suis fier et que je me réjouis des bienfaits culturels d’antan, je félicite et salue le courage affirmé du gouvernement espagnol de M. José-Maria Aznar qui vient enfin de nous prouver, que l’Espagne est aussi une puissance militaire !!!

Enfin, au regard des événements dramatiques vécus par les deux seules ex-colonies espagnoles en Afrique (Guinée-Équatoriale, Sahara Occidental), mon seul regret est de constater que l’Espagne, à l’instar de la France (1), n’a pu à cette époque, user de ses forces politiques, militaires et diplomatiques pour d’une part, empêcher l’occupation illégale du territoire saharaoui par des troupes étrangères, et d’autre part éviter – à tout prix – l’installation en Guinée-Équatoriale d’un régime barbare qui, d’hier à aujourd’hui continue à faire de nombreuses victimes.


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(1) Les troupes françaises, sous ordre du Président Valery Giscard d’Estaing étaient intervenues en République Centrafricaine en 1979 pour renverser le dictateur Jean-Bedel Bokassa.

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Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages :
1. Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains Paris 1999-2000) France
2. L’Afrique Sud-Saharienne du XXIème Siècle (1) (Éditions l’Harmattan Paris 1997) France
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(1) Préface de M. Bernard Stasi, ancien Ministre, et actuel Médiateur de la République Française.


Fuente: FRRAGE : Melle Marie-Caroline de Mirepoix - Paris

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