Malabo:  30°C | Rocío: 26°C
   Madrid:  02°C | Rocío: 02°C
 Malabo     Madrid
Logo de genet
      Buscar: en:   Noticias   Enlaces   Anuncios  

Login

Home
Intro/Ayuda
Noticias
Anuncios
Autores
Lenguas
Foro de Debates
Apuestas
Quiz
Calculador de Francos CFA a Euro
Calculador de Euro a Francos CFA
F CFA <---> Euro
Cambios Recientes
Contacto
Suscribirse
Foro/Chat
Estadística
Enlaces
Documentos
Promoción
Su página de inicio
Recomendar

¡Viva Patricio Nbe!

Visitas desde
06/02/2003 :


Rafi, heroina de la informacion
Rafi, la voz de los sin voz
Galeria de Ilustres de Guinea Ecuatorial

Formato para impresión Email anterior Noticias posterior Compartir en Twitter

Editorial

INCERTITUDES POLITIQUES AFRICAINES !!


publicado por: De Mirepoix Marie-Caroline el 27/07/2002 22:02:49 CET



COMMUNIQUE DE PRESSE


Par M. Manuel RUBEN N’DONGO, Franco-Africain, Consultant Politique, Ecrivain et Spécialiste des Questions des Pays Emergents

Il y a environ une quinzaine de jours que se tenait à Durban en République Sud-Africaine, un pseudo sommet réunissant une cinquantaine de dirigeants africains : Chefs d’Etats et de gouvernements. Au menu : la naissance de « l’Union Africaine » dont le but inavoué était de bâtir « l’Union des Etats & peuples d’Afrique, » à l’instar de l’Union Européenne.

Ce qui est surprenant dans ce projet d’édification de « l’Union Africaine, » c’est qu’au moment même où cette idée est lancée, plusieurs pays sont secoués par des conflits armés fratricides et meurtriers : L’ex-Zaïre, le Congo-Brazzaville, le Rwanda, le Burundi, le Liberia… Sans omettre les massacres de civils en Algérie.
Dans d’autres pays, les dictateurs font régner la loi de la terreur. En Guinée-Équatoriale par exemple, le despote au pouvoir à Malabo M. Teodoro Obiang Nguema a récemment prononcé – par le biais de ses tribunaux rédhibitoires et réactionnaires – l’incarcération arbitraire de centaines d’opposants dont certains sont déjà morts au cachot et ce, sous la torture que leur infligent quotidiennement les bras armés nommés par la dictature du clan Nguema pour effectuer ce sale besogne.

A l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, la police politique du régime dictatorial équato-guinéen vient d’ordonner la chasse à l’homme à l’encontre des ressortissants étrangers résidants en Guinée-Équatoriale.

Depuis mardi dernier, une vague d’arrestations et d’interpellations musclées s’abattent sur les étrangers non occidentaux : Nigérians et Camerounais, Maliens et Ghanéens, Béninois et Sénégalais… etc subissent les foudres de la dictature. Sous le prétexte de contrôle des « séjours irréguliers » des étrangers, les autorités de Malabo ordonnent l’expulsion massive des étrangers africains. C’est-à-dire, les citoyens africains originaires d’Afrique !!!

Triste constat !!!

Au moment même où les gouvernements africains viennent de sceller en Afrique du Sud l’accord donnant naissance à une pseudo « Union Africaine, » et voici que ces mêmes Chefs d’Etats, signataires des accords de Durban, renouvellent leurs vieilles recettes : expulsions systématiques de celles et ceux qui, venant d’autres contrées d’Afrique, apportent pourtant un certain savoir faire dans le tissu économique local.

Ce n’est pas la première fois que ce genres de pratiques ont lieu en Afrique. A chaque fois qu’un Etat africain connaît de fortes tensions sociales & économiques, d’emblée, l’étranger d’en face ou le résidant, est montré du doigt !
En effet, en d’autres temps, les Nigérians ont expulsé les ressortissants béninois et ghanéens accusés de tous les maux ; les Ivoiriens ont eux aussi expulsé les Voltaïques et les Ghanéens ; les Sud-Africains ne sont pas non plus à la traîne : ils expulsèrent eux aussi les Mozambicains et les autres… Enfin, les Libyens qui prétendent incarner la « voix de l’Afrique débarrassée des suppôts et autres vassaux de l’impérialisme, » n’ont pas hésité à expulser sauvagement et manu-militari les Africains non Arabes originaires de l’Afrique Sud-Saharienne.

A quoi donc va servir cette drôlesse d’union si les Africains d’Afrique sont expulsés de partout au sein même des pays membres de cette nouvelle U.A. ?

En Europe occidentale par exemple, lorsqu’il fut question de bâtir l’UNION des peuples qui partagent des sensibilités et des valeurs démocratiques communes, c’est la paix qu’il fallu, avant toute chose construire. L’idée de bâtir l’union sur le vieux continent n’a germé qu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
Les Européens se sont attelés d’abord à consolider la paix. Puis, petit à petit, les bases furent jetées pour construire l’Union des Peuples sur le plan des idées et du pluralisme politique, sur les institutions, sur la libre circulation des biens et des personnes, sur le respect des Droits de l’Homme et des citoyens, sur la politique économique commune… etc. Bref sur du solide !!!

Or, en Afrique où des centaines de milliers de personnes croupissent dans les prisons, les citoyens meurent de faim…, et que des jeunes sans emplois galèrent dans les rues…, voici que l’on nous propose aujourd’hui la naissance d’une union africaine contre nature.

UA : Union Africaine…, ou plutôt « Union Autocratique » ?

En réalité cette nouvelle UA n’est qu’un simple « Syndicat de Chefs Etats », plus préoccupés d’une part, de gueuletons bien arrosés, et d’autre part, de leurs comptes bancaires débordants à l’étranger, dans les paradis fiscaux.
Et personne ne se soucie du sort des populations écrasées tous les jours par le SIDA et le spectre de la misère.
L’Angola, pays exportateur de pétrole est frappé depuis des années par une famine sans précédant. Les enfants sont squelettiques, les femmes et les vieillards meurent par centaines chaque jour sous l’œil impuissant des ONG internationales. Avec l’argent du l’or noir, aucun investissement n’est fait pour stopper la famine et enrayer le spectre de la misère.

En Guinée-Équatoriale, au Soudan ou en Ethiopie…, l’Afrique offre toujours ce spectacle de désolation qui choque et déconcerte la diaspora africaine en Occident.

L’Afrique de toutes les ressources minières (or, diamant, manganèse, phosphate, uranium… etc) est incapable de subvenir aux besoins de ses concitoyens les plus démunis. L’Afrique de l’exploitation & exportation du pétrole (Algérie, Angola, Guinée-Équatoriale Nigeria et les autres …) est impuissante pour enrayer les bidonvilles et le spectre de la misère. Enfin, l’Afrique bénéficiaire de toutes les subventions internationales et des aides publiques occidentales s’endette… S’endette et ne peut lutter efficacement contre les maladies endémiques qui, chaque jour tuent des milliers de personnes.

Malgré ce sombre bilan, les dirigeants africains ne manquent pas d’audace !! Ils lancent tout de go la création d’une « union africaine. »
Au fait, quelle est la situation économique actuelle du Mali, de l’Angola et du Soudan membre de la nouvelle union ? La situation des Droits de l’Homme est-elle brillante en Guinée-Équatoriale, au Togo et au Zimbabwe ? La gestion économique est-elle transparente au Burkina-Faso, en République Centrafricaine ou en Tanzanie ? Les citoyens des pays membres de cette OUA-bis sont-ils libres et pourront-ils circuler librement au sein des 50 Pays qui, en Afrique du Sud, ont paraphé la charte donnant naissance à « l’Union Africaine » ?

De plus, au regard des multiples dissensions idéologiques, religieuses, tribales et ethniques qui séparent les uns des autres, je me demande comment ces gens-là qui, en d’autres mots, prétendent fédérer les consciences africaines, arriveraient-ils à construire « l’unité africaine » économiquement et politiquement stable, et socialement avancée ?

A cette première question sans réponse, d’autres me reviennent à l’idée : « L’Union Africaine » pour qui ? Avec qui, et pour quoi faire ? Pour quels objectifs économiques et sociaux ? Pour quels droits des peuples et des citoyens ? A quand la libre circulation des biens et des personnes ?

Naître africain n’est pas un malheur en soi ! Si « l’Afro-pessimisme, » miroir du dénigrement a fait son chemin en Europe ou en Occident, c’est parce que, après un quart de siècle de décolonisation et de gestion des affaires publiques de leurs pays, les Africains du pouvoir n’ont pas su relever les défis du sous-développement.

Ce qui exaspère dans chaque jour qui passe, c’est de constater, d’une manière déconcertante, la façon dont les dirigeants politiques africains conçoivent les fondements juridiques & institutionnels de la démocratie d’un Etat de droit.
Développement et démocratie vont le plus souvent de pair. Seule l’émancipation de l’homme de la rue pourrait hâter le décollage économique.

Il est temps pour les dirigeants politiques africains de sortir de leur crise d’adolescence. Il est temps de réinventer en Afrique, « les contours d’une politique économique libérale imaginative. »

Il faut en finir avec les niaiseries qui font des Africains un peuple frivole et puéril !! Il est temps pour l’Afrique de se tailler une voie démocratique plus saine.

Et pourtant les moyens pour y parvenir ne manquent pas !! Il suffirait de mobiliser les forces vives pour qu’enfin naissent les grands projets économiques qui permettront de bâtir une Afrique nouvelle sur le plan économique, social et institutionnel et ce, à l’image des peuples dans le respect des traditions culturelles de chaque pays.

Si à l’heure actuelle l’optimisme n’est pas de mise en Afrique, le mérite d’avoir tenté une analyse de fond susceptible de dégager quelques idées salvatrices est enfin émise.


M. Manuel RUBEN N’DONGO
Franco-Africain, Consultant Politique, Ecrivain et
Spécialiste des Questions Africaines
__________________________
Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages :
Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains Paris 1999-2000) France
L’Afrique Sud-Saharienne du XXIème Siècle (1) (Éditions l’Harmattan Paris 1997) France
_____________________________________________
(1) Préface de M. Bernard Stasi, ancien Ministre, Médiateur de la République Française.




Fuente: Manuel RUBEN N´DONGO - FRRAGE PARIS (FRANCE)

¡Nota importante!
El contenido de los artículos publicados no refleja necesariamente la opinión de la redacción de guinea-ecuatorial.net
Véase también la declaración sobre el uso de seudónimos

Usuarios en linea: 10566


Noticias
Recientes

Síguenos en:

© Guinea-Ecuatorial.net (Nvo Zang Okenve 2004 - 2014) - Foro Solidario por Guinea. Todos los derechos reservados. email: info@guinea-ecuatorial.net