L’hécatombe du 11 septembre 2001

Analyses et Réflexions !

Il y a un an, jour pour jour, que le terrorisme aveugle islamique moyen-oriental frappait au cœur-même de notre civilisation en tuant femmes, enfants, hommes d’affaires, intellectuels, ouvriers et cadres supérieurs, sauveteurs et pompiers… etc. Hélas, cette liste est loin d’être exhaustive.

Visées par des attentats aussi barbares que n’ait jamais connu le monde civilisé, le poumon économique mondial (Wall Street) dont les tours jumelles du World Trade Center de New York furent détruites ce 11 septembre 2001. Ce terrible spectacle de désolation restera à jamais gravé dans nos mémoires. Et quoique puissent dire certaines de nos têtes penchantes ici en Occident, je crois pour ma part que cette hécatombe sauvage qu’aucune cause, aussi légitime soit-elle, ne peut justifier, tranche de façon significative, les différences de cultures qui existe entre la culture occidentale laïque et tolérante et celle du monde arabe dominé par la religion islamique dont les principes chez certains fondamentalistes ne font toujours pas bon ménage avec la civilisation judéo-chrétienne jugée trop « permissive » !!

Après le 11 septembre 2001, que reste-t-il de la pesante menace intégriste islamique contre la culture occidentale ? Ces menaces ont-elles disparues ? Les pays occidentaux sont-ils aujourd’hui en mesure de répondre efficacement contre la menace que font peser dans nos pays les réseaux dormants de l’intégrisme religieux islamique en croisade, depuis son avènement, contre les non musulmans (juifs, chrétiens, laïcs & athées… etc) considérés comme des mécréants et impies ?

Amis défenseurs des Droits de l’Homme d’ici et d’ailleurs (Allemagne, Royaume Uni, Canada, USA…), démocrates du monde civilisé, soyons vigilants. Nous ne devons pas oublier, que c’est au nom de « l’Islam » que les religieux catholiques sont assassinés un peu partout : Algérie et Pakistan. C’est encore au nom de cette même religion que des chrétiens sont persécutés et assassinés ailleurs dans le monde : Indonésie, Inde, Philippines, Nigeria... etc.

En dépit de la cruauté de ces crimes, la hiérarchie religieuse des pays musulmans, tout comme leurs dirigeants politiques restent muets ou ne condamnent les activistes islamistes réactionnaires que par le bout des lèvres sans une véritable action contre ces groupuscules qui sèment la terreur.

Au regard de l’organisation et des moyens mis en œuvre par les auteurs de la « guerre sainte » contre l’Occident pour exécuter l’opération meurtrière du 11 septembre 2001 à New York, j’ai l’intime conviction qu’une telle action ne pouvait être planifiée par le seul groupe d’AL KAÏDA de Mr Oussamane Ben Laden sans le concours actif et bien furtif d’un Etat ou de richissimes chefs religieux influents du monde arabe.

Il convient de souligner, que depuis quelques années, voire des décennies, l’Occident subit les foudres des fanatiques religieux musulmans. En France par exemple, nous avons été, à plusieurs reprises, victimes d’attentats terroristes orchestrés par ceux qui se réclament de la mouvance islamiste. Et pour ébranler la présence des puissances occidentales en terre dite « arabe et musulmane du Liban, » le 23 octobre 1983, deux attentats suicides, attribués aux groupes chiites radicaux, causèrent la mort de plus de 300 soldats américains et français. De plus, les enlèvements d’Occidentaux se multiplièrent.

Pourtant, si les forces occidentales sont intervenues dans ce bourbier libanais, c’était pour mettre un terme au conflit fratricide qui, depuis avril 1975, opposait les phalangistes et les milices armées de l’OLP de Yasser Arafat. Ce sera d’ailleurs une longue guerre civile qui durera quinze ans. Car, le conflit se généralisa, opposant les différentes milices chrétiennes et l’armée libanaise, d’une part, aux combattants palestiniens et aux mouvements islamo-progressistes, d’autre part. Le gouvernement libanais de l’époque avait perdu toute autorité. L’Etat libanais n’existait plus et le pouvoir appartenait aux diverses factions, structurées pour une large part autour des clans traditionnels financés et armés respectivement par la Syrie, la Libye, l’Irak, l’Iran ou l’Arabie Saoudite même.

L’Imam Musa Sadr, Rachid Karamé, Walid Joumblatt, Nabih Berri (dirigeant du mouvement chiite « progressiste » Amal) et les autres fondamentalistes libanais soutenus par les Etats arabes précédemment cités, furent les précurseurs du fanatisme islamique qui, au fil des ans, a conforté les mouvances islamistes qui prônent la fameuse « guerre sainte » contre ce qu’ils appellent : les infidèles ou les mécréants.

L’intégrisme religieux islamique constitue un réel danger pour nos démocraties. Il profite de la faiblesse de nos institutions très libérales pour conspirer et organiser à l’intérieur même de nos sociétés, la destruction massive de nos civilisations.

Bien sûr les pays arabes modérés sont nos amis. Bien sûr également que tous les pays arabo-musulmans ne soutiennent pas le fanatisme islamique !! Mais, je voudrais tout de même poser ces quelques questions : la prégnance de cette religion dans la masse populaire arabe ou musulmane très fondamentaliste, ne constitue-t-elle pas un obstacle au dialogue constructif entre les musulmans et les dits non musulmans ? Comment l’Occident va-t-il s’y prendre pour d’une part, lutter efficacement contre le terrorisme islamique sans heurter les susceptibilités de « nos amis arabes, » et d’autre part, assurer son opinion publique qu’elle est à l’abri des actions terroristes et que l’Islam est une religion de la non violence qui s’intégrerait parfaitement dans le concept de la société occidentale laïque et libérale ?

Ce qui rend le plus difficile les rapports entre les musulmans et les laïcs ou judéo-chrétiens, c’est le fait que les fondamentalistes religieux et chefs musulmans notoires, aient dès leurs réflexions spirituelles de départ, désignés comme ennemis de l’Islam les autres (les non musulmans) considérés comme des mécréants, des infidèles ou des impies.

Cette idée a fait son chemin dans la mouvance islamique la plus radicale. Car, inculquée depuis longtemps à plusieurs générations d’enfants dès leur naissance, la haine contre les Chrétiens n’a fait que s’amplifier dans les mentalités de ces jeunes.

L’avènement du conflit du Proche-Orient est venu aggraver la situation déjà ubuesque. De ce point de vue, les U.S.A, étant considérés comme le premier soutien des Israéliens dans ce conflit, ont été désignés comme étant le « grand Satan à abattre. »

S’agissant du dictateur irakien, il n’est secret pour personne que l’aversion de Mr Saddam Hussein contre l’Amérique ou l’Occident est grande. Si l’intéressé poursuit son programme de se doter d’un arsenal militaire de destruction massive, c’est parce qu’il compte en faire usage contre l’Etat d’Israël et contre tous ceux qui s’opposeraient à ses visées macabres & expansionnistes.

D’ailleurs, Mr Saddam Hussein n’a pas hésité à utiliser ces armes pour gazer sa propre population kurde. Il n’a pas hésité non plus à envahir son richissime voisin du Koweït.

Alors, dans ces conditions, pourquoi les alliés naturels des Etats Unis d’Amérique veulent-ils aujourd’hui pourfendre le Président George W. BUSH contre son projet d’en finir une fois pour toutes avec l’ennemi de la civilisation que constitue le sanguinaire irakien, « intelligent » et sournois ?

En tout état de cause, attendre le feu vert de l’O.N.U pour stopper les agissements dictatoriaux du despote de Bagdad est cause perdue. Car, l’Organisation dite des « Nations Unies » n’a jamais véritablement réglé des conflits de cette nature.

Personnellement, je pense que les pays démocratiques du monde libre ne doivent pas faire obstruction dans les démarches américaines visant à renverser le dictateur irakien. Car, si rien n’est fait dès maintenant, tôt ou tard, le sanguinaire de Bagdad ou l’un de ses suzerains se vengera et fera payer à « l’Occident mécréant, » un lourd tribut.

L’éventualité d’un tel désastre endeuillant encore des dizaines de milliers de familles n’est pas à exclure dans la mesure où les Islamistes profondément fanatisés ne se désarment pas, et sont prêts à tout !!

C’est la raison pour laquelle, j’estime que l’Occident doit mettre en œuvre tous les moyens nécessaires permettant de mettre hors d’état de nuire les adeptes de la barbarie qui inculquent à leurs ouailles, la haine et le culte des massacres d’innocents.

Ce qui me surprend à chaque fois qu’il est question d’une action militaire contre un Etat soutenant le terrorisme islamique, c’est l’hésitation de certains dirigeants politiques européens face à la détermination des Américains à défendre, coûte que coûte et aux risques et périls de leur vie, la liberté et la démocratie qui sont les valeurs fondamentales de la civilisation occidentale.

Hier déjà, après les terribles attentats du 11 septembre 2001, et lorsqu’il fut question de la mise en place d’une opération militaire en Afghanistan contre les Talibans, et alors que les stratèges de l’Etat Major militaire US commençaient à peine à peaufiner un plan de lutte contre les réseaux terroristes d’AL KAÏDA, ici ou là en Europe et ailleurs, on entendait par anticipation, quelques voix dissonantes se lever pour stigmatiser « la politique dite, de domination américaine » et parler d’un possible « choc des civilisations. »

Certains ont même fait de ce fameux « choc des civilisations » leur cheval de bataille afin d’infléchir la détermination des Américains en Afghanistan. Et pour les médias à la solde des Trotskistes internationaux : il y aura « le bourbier Afghan, le terrain est miné, l’ex armée soviétique ayant échouée là-bas. Ce sera encore un Viêt-Nam II… etc.»

Résultats de toutes ces prophéties « cassandresques » : l’Amérique est allée seule faire « sa » guerre contre les Talibans en Afghanistan et est finalement sortie vainqueur.

Aujourd’hui encore, le même phénomène se renouvelle : certains alliés éternels des Américains, ne sont pas vraiment pour une opération US en Irak. Et l’on ressort à nouveau, de petites phrases par-ci, des commentaires par-là pour dissuader les USA.

Au fait, de quoi ont-ils peur ces cassandres ? Ou s’agit-il tout simplement de stratagèmes pour ménager les susceptibilités des communautés euro-arabo-musulmanes ? La lâcheté politique face aux assassins des innocents ici en Occident ne constitue-t-elle pas la non assistance aux peuples en danger ?

J’ai le sentiment qu’en politique, la lâcheté ou l’angélisme face à une situation de crise internationale, peut involontairement conforter les agissements des fondamentalistes islamiques qui prônent ici ou là, la destruction de la civilisation occidentale.

Minimiser le danger que constitue la fabrication ou la détention des armes de destructions massives « islamistes » par un dictateur sanguinaire, est une faute politique d’une extrême gravité.

Le temps n’est plus à la division et aux querelles partisanes !! Nous devons unir toutes les forces. Car tout ce qui nous divise affaibli l’Occident et renforce les actes terroristes de toute nature.

Quel que soit le pays touché par les actes du terrorisme islamique, les grandes démocraties doivent agir efficacement !! Faute de quoi, nous risquons de léguer aux futures générations un monde incertain, instable et ravagé par les convulsions politico-religieuses.

Bien sûr qu’il ne faut pas faire la guerre à tous les Arabes. Il s’agit-là de lutter efficacement contre le terrorisme rampant et destructeur. Car une planète sans menaces terroristes permettra de construire demain, un monde nouveau où les rapports entre les pays arabo-musulmans et l’Occident seront basés sur l’amitié, le dialogue, et la concertation et ce, dans le cadre de la coopération économique et sociale.

Même si nous ne pouvons pas être d’accord sur l’ensemble de la politique américaine, nous devons être solidaires dans la lutte contre le terrorisme.

Enfin, nous ne devons pas sous-estimer les stratèges militaires du Président Bush. Les USA sont capables de faire la guerre à l’Irak sans nous. Même si une telle opération comporte des risques, mais le risque à ne pas prendre serait de laisser un dictateur creuser la tombe de milliers des Occidentaux innocents.

Manuel RUBEN N’DONGO

Écrivain, Consultant-Politique et spécialistes des questions africaines, Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages :

Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains – Paris 1999-2000) France

L’Afrique sud-saharienne du XXIème siècle(1) (Éditions l’Harmattan – Paris 1997 ) France

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(1) Préfacé par M. Bernard STASI, Médiateur de la République, Ancien Ministre, Vice-Président de la Commission Développement et Coopération au Parlement Européen.



Fuente: Manuel RUBEN N’DONGO, Franco-Africain, écrivain, C

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