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Editorial

LE CONFLIT ¨IVOIRO-IVOIRIEN,¨ UN MAL TRIBAL ¨ATAVISTE¨


publicado por: De Mirepoix Marie-Caroline el 30/09/2002 19:15:44 CET


Point de Vue !

Par Manuel RUBEN N’DONGO, Franco-Africain, Consultant Politique, écrivain et Spécialiste des Questions des pays émergents & Africains.

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Un assemblage de tribus comme un immense puzzle, auquel les ex-puissances coloniales ont appliqué les mots Nations ou Républiques !! Voilà la situation des Etats africains d’aujourd’hui, affublés de termes vides de sens pour ce continent déchiré, depuis la décolonisation, par des rivalités ethniques séculaires.

Hélas, La Côte d’Ivoire, comme tant d’autres pays africains, est victime d’une éducation (tribale & népotiste) désormais inscrite dans ses gènes !!

Je salue vivement l’initiative de la France qui a décidé de ne pas engager ses troupes dans un conflit tribal ivoiro-ivoirien. Il est vrai qu’au moment de l’accession à l’indépendance de la plupart des pays africains francophones dont la Côte d’Ivoire, des accords de défense furent signés entre la France et ses anciennes colonies. Et ce, pour une raison essentielle : la dangerosité de la confrontation Est/Ouest née de la « guerre froide ».
En effet, après la seconde guerre mondiale, le monde fut divisé en deux blocs :

1-) L’Occident et ses alliés dits « les modérés »
2-) L’URSS et ses ex-pays satellites.

Ces deux blocs militaires trouvèrent leurs champs de bataille dans les pays du Tiers-Monde et l’Afrique en particulier. Ainsi, au cours de ces quarante dernières années, les deux super-puissances se sont affrontées militairement par alliés interposés. L’idéologie socialo-communiste rampante menaçait dangereusement les pays africains modérés. Les accords de défense conclu entre la France et ses alliés africains devaient donc servir de parapluie contre la menace de l’expansionnisme du bloc communiste marxisant.

De nos jours, le communisme s’est effondré un peu partout dans le monde.

Les régimes politiques africains n’ont plus affaire à l’agressivité de la barbarie marxiste, mais à l’opposition de leurs propres compatriotes issus des autres ethnies et exclus des systèmes politiques établis.

C’est pourquoi, j’approuve totalement la démarche du gouvernement français qui a donc eu raison de ne pas envoyer ses soldats pour aller guerroyer contre les tribus ivoiriennes – elles aussi amies de la France – qui, apparemment sont écrasées par la misère et revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie.

En Afrique, beaucoup de ceux qui sont appelés à donner l’exemple, à générer le dynamisme créateur, s’adonnent aux solutions faciles qui gênèrent le tribalisme, le népotisme et le régionalisme ! Et esquivant de ce point de vue, une réelle fraternité et stabilité comme ce fut jadis, sous la présidence de feu Président Félix HOUPHOUËT BOIGNY.

Dans la plupart des pays africains, d’hier à aujourd’hui, les dirigeants politiques gouvernent leurs Etats dans l’improvisation la plus totale. La compétence professionnelle, la maîtrise des savoirs de base ; des sciences politiques, économiques et sociales... etc, ne sont pas pour ces africains-là, des valeurs sine qua non pour relever les défis du sous-développement.

En réalité, dans le contexte d’animosité politique tribale né après les indépendances africaines, les solutions placebo consistent à chercher la « sécurité ethnique » prêt à l’emploi là où elle n’existe pas réellement.

En Afrique Sud-Saharienne, deux communautés distinctes s’affrontent : d’une part, la nomenklatura politique tribalisée au pouvoir, et d’autre part, les autres ethnies restantes (majoritaires) toutes tendances confondues méprisées, assujetties et écartées de la vie publique. C’est dans ce climat de tensions sous-jacentes que la montée des conflits fratricides, avec leurs forts relents népotistes et sectaires, sont apparus en Afrique juste après la décolonisation.

Et pourtant l’Afrique est riche. Très riche en ressources minières : uranium, manganèse, phosphate, mercure, titane, or, diamant, pétrole offshore, in shore… etc. Malgré ce potentiel économique, le tribalisme s’impose de facto et affame près d’un milliard d’habitants.

Dans cette Afrique qui se cherche une voie pour sa prospérité économique, force est de constater qu’un fort taux d’analphabétisation (plus de 65%) associé à un faible taux de scolarisation (5 à 15 %) compromet dangereusement les chances de réussite et d’intégration des pays africains dans le tissu économique occidental.

Malgré les efforts de la communauté internationale pour relancer la croissance économique des pays africains, depuis 1990, la situation socio-économique de l’Afrique Sud-Saharienne ne cesse de se détériorer. Les Etats s’endettent et s’endettent considérablement.

Et pourtant, à chaque conférence internationale sur l’endettement des pays émergents réunissant pays occidentaux et investisseurs, fonds publics et privés…, les dirigeants africains présents à ces conciliabules ne cessent de demander, soit le rééchelonnement de leur dette, soit l’annulation pure et simple de celle-ci.

La France, soucieuse d’apporter sa contribution dans le processus du développement économique de l’Afrique, ne manque pas une occasion de faire un geste humanitaire. Depuis quelques années déjà, elle a épongé, à plusieurs reprises, les dettes de certains pays africains.

Et malgré ces gestes forts, la santé économique des pays africains est plus que précaire. Les mécontentements gagnent du terrain dans l’administration, les ethnies se révoltent, l’anarchie s’installe un peu partout, l’autorité publique perd le contrôle de sa souveraineté, la corruption est légion…, bref, l’Afrique s’enfonce dans le chaos.
En République centrafricaine, au Tchad ou en Côte d’Ivoire, les fonctionnaires ne touchent leurs salaires qu’au compte gouttes. Les militaires ou les forces de l’ordre (asséchés par les maigres salaires qui, parfois tardent à rentrer) sensés garantir l’intégrité et assurer la sécurité du territoire national, passent tout leur temps, soit à faire la manche dans les quartiers, soit à racketter les étrangers « fortunés » ou les paysans démunis.

Ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire est le résultat d’une inconséquence politique des régimes qui, depuis qu’ils sont aux affaires, n’ont pas su relever les défis du sous-développement.

En divisant les ethnies « pour mieux régner » dans le chaos, la classe politique africaine régnante, sans projet économique, sans projet de société d’envergure et sans volonté d’agir pour sortir de l’ornière sociale, a plongé le continent africain dans l’abîme.

Si après un quart de siècle d’indépendance et de gestions autonomes, les Africains n’ont pas été capables de promouvoir le développement économique, le temps n’est-il pas aujourd’hui propice pour réinventer les contours d’une nouvelle société politique africaine basée sur la croissance économique et la fraternité entre tribus ? Seule une réelle réconciliation est l’unique alternative.

Cette réconciliation passe nécessairement par l’établissement, dans chaque pays africain, d’une « Confédération des Régions. »

Celle-ci est la seule voie pour associer toutes les ethnies du pays à la gestion des affaires publiques de leurs pays. Il s’agit-là d’un vaste projet de décentralisation rendant plus d’autonomie dans la gestion des régions.
Ce processus est d’autant plus nécessaire aujourd’hui dans la mesure où les conflits fratricides naissent du fait que le pouvoir politique africain centralisateur et majoritairement clanique, a tendance à tout faire pour lui-même, et rien pour les autres. C’est-à-dire, celles et ceux qui n’appartiennent pas à l’ethnie au pouvoir.

C’est la raison pour laquelle, je pense qu’il faut agir rapidement en vue d’en finir une fois pour toutes, avec ce genre de drames qui touchent aussi bien les nationaux que les étrangers, obligés de fuir les zones de convulsions et abandonnant derrière eux, des biens acquis depuis des décennies.

A cet effet, je propose l’organisation d’une conférence internationale sous l’égide de l’O.N.U afin de trouver les voies et moyens qui permettent de sortir l’Afrique de cet état de guerre permanent et de promouvoir un vrai « Projet de société pour l’Afrique du XXIème siècle. »

J’en appelle à la conscience de la communauté internationale et de l’Europe occidentale en particulier afin que les dirigeants politiques prennent leurs responsabilités afin d’aider l’Afrique à instaurer des régimes démocratiques et responsables dans la gestion des affaires publiques.

Faute de quoi, l’Europe qui a des frontières communes avec l’Afrique sera contrainte de recevoir, contre vents et marées, ceux qui, sur le continent africain tuent des bébés à coups de machettes, commettent des exactions sordides sous l’emprise de la drogue… Ceux-ci traverseront les frontières pour venir nourrir les nids de l’immigration clandestine.

Jusqu’où ira la passivité complaisante des gouvernements européens ? Devra-t-on attendre qu’ils franchissent les portes de l’Europe, machettes ensanglantées à la main ?

Je ne voudrais pas jouer au cassandre, mais une pression migratoire trop forte des pays du Sud risque de déstabiliser les systèmes politiques des pays européens.

Mais, il est peut être déjà trop tard. Car, chaque jour, sur les côtes espagnoles, avec la complicité du Maroc, des clandestins arrivent par centaines et entrent dans l’espace Schengen. Hélas, la police espagnole ne peut empêcher ces incessantes arrivées massives.

Certes, il faut durcir la lutte contre l’immigration sauvage ! Mais, Messieurs les dirigeants politiques européens, ne pensez-vous pas que la lutte que vous menez ici contre les clandestins doit aussi être menée là-bas, en Afrique en responsabilisant les hommes politiques africains à mieux gérer leurs économies pour éviter l’exode de leurs concitoyens ?

Il convient de souligner, que malnutrition, poches de misère, situations sociales et politiques précaires, désarroi des populations, caractérisent désormais une Afrique Sud-Saharienne qui survit en 2002 de la même manière qu’il y a cinq siècles !

Un quart de siècle d’incompréhension et de clanisme haineux ont piétiné le véritable potentiel d’un continent.
Ceux qui, d’hier à aujourd’hui sont aux affaires, ont installé pour se protéger, des régimes basés sur le cercle familial ou des réseaux d’amitié, marginalisant ainsi la compétence intellectuelle, retranchée dans l’occupation ou l’exil silencieux.

Trop longtemps maintenue en deçà des frontières de l’explosion par des régimes autoritaires, voire policiers, l’harmonie sociale a fini par se rompre, crise économique aiguë aidant. A bout de souffle, le malaise et la pauvreté ont déterminé les insurrections qui enflamment toutes les régions et toutes les ethnies aujourd’hui : du Liberia au Burundi, en passant par le Congo, le Rwanda, la Centrafrique ou la Côte d’Ivoire. Le malaise est profond !!

Et pourtant, l’Afrique d’avant la décolonisation est fraternelle et altruiste !! Ce vaste continent est composé de plus d’une cinquantaine de pays indépendants, de centaines de milliers de tribus distinctes, parlant un peu plus de 1 900 langues ou dialectes.

Avant d’analyser les violences politiques engendrées par les régimes claniques africains, il convient de remonter dans le temps pour mieux comprendre les cultures africaines d’antan.

En Afrique, chaque tribu se caractérise par une identité propre et une culture spécifique. Prenons le cas du Nigeria, pays aux multiples tribus où cohabitent animistes, chrétiens, musulmans et autres confessions à caractères tribaux. Dans cet Etat qui réunit plus de cent vingt millions d’habitants, les Yoroubas pratiquent leurs coutumes qui sont extrêmement éloignées de celles des Haoussas ou encore de celles des Ibos.
Avant l’occupation coloniale, les Etats africains, anciennement composés de « mini peuples » n’avaient qu’un chef, souvent âgé et sage parmi les membres du groupe.

Aujourd’hui encore, dans certains pays, les chefs traditionnels portent le titre de Roi. « Roi » sans Etat, sans administration, sans parti politique et sans institution.

Le chef traditionnel, dans le règlement des conflits au village, n’apparaissait jamais comme une référence au sacré, pas plus comme un guide, mais plutôt comme un médiateur. Sa sagesse et son autorité étaient incontestables. L’évocation de son nom, de ses titres, de son rôle et de sa seule présence, rassuraient la communauté toute entière.

Par son intermédiaire, les villageois éprouvaient un sentiment de force et conservaient un contact direct avec le passé ancestral.
Sa dignité, son savoir-faire, sa sagesse étaient perçus par la collectivité comme le modèle à suivre, l’idéal à atteindre.

Ce chef-là n’usait que très rarement de ses prérogatives. D’ailleurs, personne ne doutait de sa parole ni ne contestait sa décision.

De même, la « prison, » instrument colonial, était absente dans la culture des sociétés ancestrales africaines. Elle ne sera introduite que par la colonisation et reprise par les oppresseurs successifs actuels de l’Afrique.

Il faut comprendre ce sentiment d’appartenance à un groupe harmonieux et solidaire que revendique l’Africain.
Aujourd’hui encore, l’Africain a souvent un réflexe désintéressé. Le profit, l’effort, le capital sont souvent absents de son langage. Seuls l’éphémère et le court terme l’intéressent.

La solidarité a toujours joué à fond. Par exemple, dans le cas d’un mariage au sein d’une famille démunie et incapable d’assister leur fils dans la constitution d’une dot, des personnes qui ne présentaient aucun lien de parenté avec la famille du prétendant contribuaient souvent à la concrétisation du mariage. On retrouve ce même élan de solidarité en cas de maladie. Tout le village s’activait et réunissait les remèdes ou signalait le cas au plus grand guérisseur.

De même, lorsqu’un paysan revenait d’une chasse fructueuse, de sa propre initiative, il découpait son gibier pour le partager avec les familles environnantes. L’esprit de la vente ne sera pas son premier réflexe. Il retiendra d’abord l’élan du cœur.

En comprenant cette solidarité à l’égard des parents ou des amis, on commence à comprendre l’Africain par le trou de la serrure.

Seuls les dictateurs aveuglés par l’opulence révélée par l’Occident se métamorphosent en ogres, pilleurs du patrimoine. Mais, l’hier de l’Africain s’est arrêté au lendemain des indépendances.

L’esprit d’entraide, naguère naturel, s’est détérioré au profit du tribalisme. Suspicions et dénonciations ont remplacé l’équilibre entretenu par les chefs traditionnels.
Désormais, l’Africain a peur du travail qui ne rapporte rien ou des efforts qui ne paient pas.
Naguère, rien ne pouvait briser l’harmonie du groupe, pas même les inévitables conflits qui étaient traités à l’amiable, directement entre les chefs.
L’ensemble de ces explications permet d’approcher la mentalité africaine et de lui procurer son avenir. Mieux comprendre l’Africain, c’est comprendre son passé, son histoire, et assimiler une mentalité ancestrale pour mieux préparer son destin politique.

Les tribus ont conservé de cette époque, l’hospitalité, la solidarité et un altruisme certain. En dépit du comportement des hommes politiques au pouvoir, les Africains constituaient un peuple aux mécanismes de co-existence fraternelle.

Il va de soi que les nombreux aspects des valeurs propres et de la nature profonde du mode de vie africain d’antan n’a pu s’intégrer dans l’évolution du monde moderne imposée par l’Occidental.
Dans ces conditions, ces peuples asservis par des régimes politiques claniques ne songent plus à remplir leurs ventres, mais à s’enfuir pour sauver leurs têtes.

Les symboles actifs d’une société ancestrale, marquée par la paix, la communication inter-villages, la fête, l’entraide, le goût de faire… etc, s’étiolent petit à petit pour tendre à disparaître complètement dans l’océan des régimes corrompus et dictatoriaux.

Au sourire de paix d’antan dans les villages s’est substituée la guerre.

Il est important de comprendre qu’en Afrique, chaque tribu représente une culture. Chaque membre du clan vit en harmonie avec les siens et respecte l’autorité du chef et sa légitimité. La tradition orale maintenait cette situation.

La brutalité de la décolonisation et des vagues d’indépendances ont donné naissance à de multiples convulsions politiques.

Aujourd’hui, l’exemple des rivalités des tribus en Afrique n’est que le reflet des dégâts provoqués par cette fracture béante laissée par la décolonisation.

En tenant compte de ces particularités, l’Europe a un rôle très important de régulateur, de chef de tribu internationale à jouer. L’instauration de la démocratie pluraliste en Afrique sur la base d’une « Confédération des Régions » ne pourra s’opérer que sous l’impulsion d’une nouvelle sagesse internationale pondératrice.


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Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages :
Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains Paris 1999-2000) France
L’Afrique Sud-Saharienne du XXIème Siècle (1) (Éditions l’Harmattan Paris 1997) France
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(1) Préface de M. Bernard Stasi, ancien Ministre, Médiateur de la République



Fuente: Mr Manuel RUBEN N´DONGO

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