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Editorial

L´AFRIQUE DES CONVULSIONS TRIBALES


publicado por: De Mirepoix Marie-Caroline el 29/10/2002 12:12:28 CET


Analyses & Réflexions !

Par Manuel RUBEN N’DONGO, écrivain franco-africain et Consultant politique.
___________________________

Au moment où j’écris ces quelques lignes, sur 52 Etats africains indépendants que compte ce continent, il y a un peu plus de trente pays qui sont secoués par des conflits sanglants et fratricides. Et dans d’autres encore, c’est le règne absurde des péculats et des dictatures implacables. A qui doit-on ces échecs cinglants des régimes politiques africains ? Sans doute, une bonne partie incombe aux politiques irréfléchies menées là-bas par les ex-puissances coloniales qui n’ont pas su mettre en œuvre une stratégie politique alternative visant, plus ou moins, à instaurer – à moyen et à long terme – un climat de paix et de stabilité sociale.

Le bilan est accablant !! Les pays africains ont été transformés par les régimes qui les gouvernent depuis la décolonisation, en un vaste champ où se propagent tous les maux : corruption, affairisme, paupérisation ; félonie et forfaiture, SIDA et disette, immigration et négritude, atavisme et « frivolisme », tribalisme et népotisme… etc. Et vu de l’extérieur, « ces maux pour des mots » sus-décrits sont difficilement supportables pour les Africains qui vivent à l’étranger et pour celles et ceux qui, de par le monde, ont la peau basanée ou plus précisément foncée !!!

La xénophobie ou plus encore le racisme anti-africain naît du simple constat, qu’en un quart de siècle d’indépendances, les Etats africains n’ont pas été en mesure d’assurer à leurs concitoyens d’une part, l’autosuffisance alimentaire, et d’autre part, la stabilité économique et sociale indispensable à une société de progrès. Faute des indispensables mécanismes de progrès dans son pays, l’Africain émigre et immigre et ce, à la recherche du bien être.

Force est de constater, qu’après un quart de siècle d’indépendance, aucun pays africain ne peut se targuer aujourd’hui d’éloge d’avoir réussi le décollage économique.

Au moment où les pays de l’ex-bloc communiste de l’Europe de l’Est se défont, petit à petit, du carcan marxiste et « goulagriste » qui les avait plongé dans la soumission et le marasme économique, au moment également où les pays de l’Amérique Latine se débarrassent, une fois pour toutes, de leurs dictateurs pour plus de liberté et de démocratie, au moment enfin où les pays asiatiques avancent progressivement vers l’économie de marché, les Etats africains eux, s’enfoncent de plus en plus dans leurs conflits ethniques sanglants et dans le sous-développement.

Hier tout comme aujourd’hui, rien n’a vraiment changé !! En dépit des simulacres de démocratie nés au lendemain du fameux sommet de la Baule de 1990, et instaurés ici ou là en Afrique, la lutte tribale pour le pouvoir se poursuit un peu partout dans ce continent. De la Centrafrique au Tchad, en passant par le Burundi, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Congo, l’ex-Zaïre, la Casamance (Sénégal)… etc. Cette liste est loin d’être exhaustive.

L’Afrique est un continent qui, à la fois fait peur et fait rire. Peur parce que les étrangers ne se sentent nulle part en sécurité et que les investisseurs ou capitaux occidentaux ne s’y hasardent guère pour le business qui rapporte !! Rire parce que là-bas, les dignitaires au pouvoir conduisent une gestion des affaires publiques de manière dérisoire et purement fantaisiste.
De sommets en meetings internationaux, en passant par les colloques économiques et les « réunions de famille » (les fameux Sommets France-Afrique ou Francophonie) qui ne peuvent, hélas résoudre le mal africain, la France et les autres pays européens se leurrent haut et fort de l’état lamentable dans lequel se trouve aujourd’hui ce continent ruiné par plus d’un quart de siècle de gabegie et de régimes arbitraires.

Le drame ivoirien ou centrafricain où l’on voit de plus en plus la jeunesse et une grande partie des populations descendre dans les rues pour conspuer la France, illustre bien la faillite intellectuelle de la classe politique africaine qui, depuis qu’elle est au pouvoir, n’a jamais su gérer le présent et l’avenir.

Longtemps en France ou en Europe, on a trop longtemps considéré le feu Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY comme étant le sage des Chefs d’Etats africains. Tout le monde s’est focalisé sur sa maturité politique à préserver la paix et la stabilité sociale dans son pays. Mais rien pour le futur.

Dans cette sarabande africaine, personne (stratèges occidentaux), ni en France, ni ailleurs ne s’était jamais soucier de savoir ce qu’il adviendrait de la Côte d’Ivoire après Houphouët, du Liberia après William TOLBERT, du Tchad après François TOMBALBAY ou de la Centrafrique après David DACKO.

Gouverner c’est prévoir !!

A l’instar des autres pays africains à la recherche d’une réelle voie démocratique, la Côte d’Ivoire, après Félix HOUPHOUET-BOIGNY, n’a pas connu l’émergence d’un leader charismatique susceptible d’assurer la cohésion nationale et la stabilité politique.

Le drame ivoirien résulte du fait que Mr Laurent GBAGBO, Président actuel de la Côte d’Ivoire n’a pas d’envergure politique et ne peut, hélas, incarner la crédibilité dont les Ivoiriens ont besoin pour bâtir la paix et la stabilité. Ces exemples de rivalités ethniques ivoiriennes ne sont que le reflet des dégâts provoqués par le départ brutal des colons juste après la décolonisation.

Le fait d’être trop ancré dans sa gauche politique radicale et tribale fait de Mr GBAGBO, un Président ethnique de la Côte d’Ivoire qui malheureusement ne peut rassembler le peuple ivoirien.

Après le discours du Président François MITTERRAND au sommet de la Baule de 1990 où il annonça une « nouvelle étape de démocratisation des pays africains, » nous nous sommes contentés de voir naître là-bas, l’avènement des « démocratures » nouvelle formule.
A en croire les auteurs du texte de la Baule de l’époque, l’aide économique de la France et des grandes démocraties européennes allait être conditionnée à l’évolution de la « nouvelle démocratie africaine. » Or, douze ans après la Baule, c’est le contraire qui s’est produit. Excepté quelques rares pays (Afrique du Sud, Botswana, Gabon, Île Maurice, Namibie…), l’Afrique s’est enfoncée dans un état de sous-développement sans précédent. Les plans quinquennaux et autres ajustements structurels du FMI se sont multipliés ici ou là sans résultats concrets sur le terrain.

Les caisses de l’Etat des pays africains sont de plus en plus vides, les populations meurent de faim, les fonctionnaires sont payés au compte gouttes, les mécontentements provoquent la hantise de coups d’Etat, la haine contre les Occidentaux ou les étrangers s’amplifient, le SIDA tue chaque jour plus, les dictateurs répriment et emprisonnent leurs opposants.

Bref l’Afrique est aux abois.

En Guinée-Équatoriale par exemple, Mr Teodoro Obiang Nguema, despote au pouvoir de cette ancienne colonie espagnole de l’Afrique Centrale, règne sur le pays d’une main de fer depuis un quart de siècle. Lui et ses thuriféraires ont assassiné plus de 50 000 innocents.
Aujourd’hui, le dictateur équato-guinéen, pour asseoir son pouvoir sanguinaire utilise les puits de pétrole comme une arme de chantage pour monter les alliés occidentaux les uns contre les autres : les Américains contre les Français ou les Espagnols et vice-versa.

Devant cette situation inquiétante qui nous préoccupe tous, je ne peux m’empêcher de poser ces quelques questions : pourquoi en est-on arrivé-là ? A qui incombent les responsabilités de cette situation ubuesque ? Comment s’y prendre aujourd’hui pour sauver cette Afrique moribonde ?

Si, je puis me permettre quelques réflexions, je dirais que l’administration coloniale européenne a raté sa politique de décolonisation. Car, dans son projet d’indépendances pour l’Afrique, il n’y avait, ni souplesse ni cohérence politique permettant de réduire les risques d’éclatements ethniques.

L’Afrique n’est pas le vieux continent. De ce point de vue, il aurait fallu, qu’au moment où les colonisateurs ont évacué le sol africain, tenir compte des complexités tribales que constituaient les pays qu’ils avaient conquis et ce, afin d’éviter qu’une seule ethnie ne s’empare du pouvoir politique au détriment des autres tendances tribales.

C’est à cause de ce manque de stratégie politique et sociologique de prévoir l’avenir que les auteurs de la décolonisation ont livré l’Afrique aux mains de certains dirigeants analphabètes et incompétents qui n’avaient, ni l’envergure d’hommes d’Etat, ni de volonté politique pour agir dans le bon sens.

Et aujourd’hui, 42 ans après, nous en connaissons les résultats : l’Afrique n’a toujours pas édifié une franche politique de croissance économique.

Les tribus se disputent le pouvoir en Côte d’Ivoire, au Tchad ou en Centrafrique, et l’idée de construire une démocratie libérale et pluraliste en Afrique reste figée dans ses interminables balbutiements.

Bref, les Africains se cherchent d’une voie et n’ont jusqu’ici pas trouvé un guide ou un orientateur charismatique qui leur ouvrirait le chemin qui mène vers le progrès social.

Je crois pour ma part qu’il est temps pour les Européens de se réveiller afin qu’ensemble, nous puissions réinventer les contours d’une ère nouvelles dans les relations économiques et politiques eurafricaines permettant de sortir ce continent de son état de sous-développement.
Entre L’Afrique et l’Europe, nous avons des frontières et une Histoire communes. L’évolution des besoins de nos sociétés touchées aujourd’hui par la mondialisation, le modernisme et les liens économiques forts, condamnent nos deux continents à s’entendre.

C’est la raison pour laquelle je plaide pour une Afrique démocratique et libérale gérée et dirigée par des hommes et femmes qui ont un sens des responsabilités et disposés à donner l’exemple de la « bonne gouvernance » dans la gestion et le développement économique de leur pays.

Pour mener à terme ce « projet de société, » je suggère :

1-) La fin des assassinats politiques, des tortures et de toutes autres pratiques dégradantes
2-) Le respect des lois fondamentales qui doivent régir les institutions d’un Etat démocratique
3-) Mettre fin aux interpellations et incarcérations abusives et arbitraires
4-) Bâtir la démocratie et l’Etat de droit
5-) Construire la réconciliation nationale
6-) Garantir la liberté d’opinion, de réunions et d’associations

Voilà quelques idées de réflexions susceptibles d’entrevoir une solution politique à l’instabilité politique africaine actuelle. Et peut être demain, bâtir un « Espace Economique et Commercial des pays de l’Afrique Sud-Saharienne » EECASS.


Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages :
Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains Paris 1999-2000) France
L’Afrique Sud-Saharienne du XXIème Siècle (1) (Éditions l’Harmattan Paris 1997) France
_______________________________________________________________________________________________________________
(1) Préface de M. Bernard Stasi, ancien Ministre, Médiateur de la République


Contacts E-mail : lebaron12demirepoix@hotmail.com



Fuente: FRRAGE - PARIS (FRANCE)

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