Le gueuleton de la honte !
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Par Manuel RUBEN N’DONGO, écrivain franco-africain et Consultant politique.

Au moment où l’épidémie du SIDA, le paludisme et autres maladies infectieuses tuent chaque jour, des dizaines d’Equato-guinéens démunis, au moment également où l’ensemble des hôpitaux du pays sont délabrés et manquent cruellement de médicaments, ne serait-ce que pour soigner de simples maux de tête ; au moment enfin où toute l’économie nationale est sinistrée et complètement exsangue…, le dictateur en chef du peuple équato-guinéen s’apprête à organiser en grande pompe, un gueuleton géant avec l’argent issu des puits de pétrole.

Quel cynisme pour cet homme sans foi ni loi !! Quelle mystification pour cet homme qui a fait de la Guinée-Equatoriale une république bananière ! Entre le blanchiment de l’argent sale, le trafic international de la drogue, le racket des investisseurs occidentaux et le détournement à grande échelle des ressources pétrolières, Mr Obiang Nguema et ses thuriféraires sont devenus les plus grands délinquants et criminels du siècle.

A l’instar des pays voisins (Gabon, Cameroun, Nigeria) et ceux des autres pays africains (Afrique du Sud, Burkina Faso, Maroc, Mali…) où les gouvernants ont pris le soin de promouvoir la croissance économique de leurs pays et d’apporter un minimum vital à leurs concitoyens, les dirigeants vénaux au pouvoir à Malabo eux, se contentent de « développer » la Guinée-Equatoriale avec des discours creux, stupéfiants et sans véritable volonté d’agir pour changer le destin de ce pays tombé depuis plusieurs années déjà, dans un profond coma.

De Mongomo à Ebebiyin, en passant par Niefang, Mbini, Corrisco, Annobon et Bsakato de la Sagrada Familia…etc, les routes construites sous 24 années du règne d’Obiang Nguema sont inexistantes. Les rares sentiers datant de la période coloniale sont complètement sinistrés et boueux. A l’étranger, les étudiants boursiers galèrent et ne touchent leurs maigres bourses qu’au compte gouttes. Les logements sociaux n’existent pas ! Les paysans vivent comme au temps de la préhistoire et se nourrissent d’aliments dépourvus des éléments nutritifs nécessaires pour le bien être de la survie de la personne humaine. Les fonctionnaires attendent des mois et des mois pour toucher leurs soldes, les militaires sont traités comme de vulgaires mendiants qui, pour arrondir leurs fins du mois en l’absence d’un salaire digne de ce nom, sont obligés de faire la manche en rackettant systématiquement les commerçants étrangers et les investisseurs.

Pour financer sa pseudo « campagne électorale présidentielle, » le PDGE, fondé par le despote en place, a dépensé plus de huit milliards de Francs CFA (cf. aux documents que nous avons reçus récemment de Malabo et qui nous ont été envoyés par l’un des proches du dictateur très mécontent de son encombrant parent Président autocrate).
D’ailleurs, nous tenons à ce que ces documents soient rendus publics très prochainement par le biais des médias.

Mille fois merci à ces vaillants et valeureux compatriotes équato-guinéens, le peuple de Guinée-Equatoriale vous sera infiniment reconnaissant le jour de sa libération totale des mains de cet homme bourreau, seul avec sa conscience aveugle qui s’obstine à ne pas vouloir laisser le peuple choisir librement et démocratiquement ses dirigeants.
Chers concitoyens, vous qui, de l’intérieur vous battez pour en finir avec le tribalisme et le despotisme, sachez que nous continuerons à protéger vos anonymats.

Vous qui, de Mongomo ou d’ailleurs êtes membres du gouvernement actuel et très proche du maître « tout puissant de Malabo, » vous devez faire en sorte que votre pays, notre pays puisse enfin retrouver une démocratie véritable.

Le destin de l’Histoire politique de la Guinée-Equatoriale est entre vos mains.

Vous ne devez pas oublier que plus de cinquante mille personnes ont déjà péris sous le règne de celui que vous protégez. C’est un véritable génocide. L’Histoire vous regarde !!

Quant à Mr Obiang Nguema, il doit savoir, qu’il ne peut être pardonné par le peuple de Guinée-Equatoriale ainsi que par les historiens du monde entier pour ses abominables crimes que s’il faisait le choix de la sagesse en abdiquant pour laisser place à une véritable démocratie qui permettrait au peuple souverain de choisir ses propres dirigeants dans la plus grande transparence.

Un dictateur qui a les mains souillées du sang des innocents lâchement assassinés ne saurait prononcer une quelconque amnistie pour un peuple qu’il a lui même sans cesse meurtri pendant un quart de siècle.

Pour conclure, je voudrais lancer un appel à la communauté internationale et plus particulièrement aux pays invités pour assister à cette farce et répugnante « ré-investiture » d’un homme qui, non seulement a été désigné vainqueur par ses suppôts qui ont organisé des fraudes massives lors de cette « élection présidentielle » vide de tout contenu démocratique, mais aussi, qui continue à tenir les investisseurs et les Equato-guinéens en laisse.
Refuser de se rendre à Malabo, serait rendre un minimum de justice au peuple équato-guinéen victime de la dictature nguemienne.

Manuel RUBEN N’DONGO


Fuente: Melle Marie-Caroline DE-MIREPOIX

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