UN NOUVEL ORDRE DEMOCRARIQUE MONDIAL EST NE
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Pour une nouvelle Guinée-Équatoriale libre et véritablement démocratique, M. Obiang Nguema et ses tortionnaires doivent partir.
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Point de Vue !
Par Manuel RUBEN N’DONGO, Franco-Africain, écrivain et Consultant Politique
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La coalition internationale dirigée par les Anglo-Américains vient de mettre fin à plus de 30 années de règne de l’implacable dictature de Saddam Hussein, et de ce fait, inscrit une nouvelle donne dans les relations politiques internationales qui, désormais régiront les peuples du XXI siècle et ceux des futures générations.
En regardant la carte du monde des États véritablement démocratiques aux pays soumis ou victimes de régimes arbitraires et sanguinaires, on finit par se rendre compte à quel point la notion de « la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat » ou plus précisément, l’impunité accordée aux dictateurs du Tiers-Monde par une ONU sclérosée a fait plus de mal que de bien aux peuples souverains.
Pour tenter d’y voir clair dans cette jungle de la diplomatie onusienne jonchée de cadavres d’innocents lâchement assassinés par des despotes, voici comment « notre » ONU, censée protéger les peuples, a brillé par son silence coupable ou par sa complaisance.
En effet, depuis la création de l’ONU (Organisation des Nations Unies) le 14 août 1941, elle n’a pas été véritablement un instrument de lutte contre les dictateurs oppresseurs des populations civiles. Au contraire !!
Et pourtant, cette instance internationale fut créée pour évincer toute velléité répressive ou tout autre acte dégradant à l’encontre de la personne humaine.
D’hier à nos jours, l’ONU s’est accommodée à devenir « une tribune de dictateurs » puisqu’elle a donné librement la parole dans des instances internationales, à ceux qui tuent et assassinent leurs propres concitoyens parce que « membres adhérents. »
C’est ainsi que peu à peu l’ONU, au lieu de se consacrer à l’évolution démocratique et au respect strict des Droits de l’Homme par ses pays membres, est devenue un simple instrument d’assistance humanitaire et d’aide aux projets de développement : le PAM (Programme Alimentaire Mondiale), le PNUD (Programme de Nations Unies pour le Développement), l’UNICEF… etc, reflètent cette politique délibérée d’une organisation qui, en 62 ans d’existence a préféré jouer à l’immobilisme ambiant dans les affaires des Droits de l’Homme, confortant de ce point de vue, les régimes dictatoriaux du Tiers-Monde au détriment de leurs peuples.
Et pourtant, les principes énoncés dans la Charte signée en 1941 par Franklin Roosevelt, Président des États-Unis et Winston Churchill, Premier ministre de Grande-Bretagne sont clairs : la défense des Droits de l’Homme sous toutes ses formes.
Le 1er janvier 1942, les représentants des vingt-six nations alliées qui combattent les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale signent ce document (la première charte de l’ONU) qui donne naissance pour la première fois, au terme « Nations Unies » proposé par Roosevelt. De Moscou (URSS) de Staline (1943) en passant par Téhéran (Iran) et les autres…, toutes les réunions des fondateurs et membres adhérents de l’ONU réaffirment alors les mêmes principes qui fondent la charte de cette nouvelle organisation mondiale. Celle-ci entrera en vigueur le 24 octobre 1945, après avoir été ratifiée par la majorité de ses signataires.
Dans le but de protéger les peuples contre toutes formes de barbaries, l’ONU naissante crée partout des gardes fous (la sécurité internationale, la défense de la paix ou le maintien de la paix…) et adopte toute une série d’articles : 3, 4, 5, 9, 12, 18, 19 et 20 (pour ne citer que ceux-là) énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Lesdits articles font de cette organisation internationale l’avant-garde de la lutte contre l’oppression.
D’ailleurs, à la lecture du « Préambule, » force est de constater que la défense des libertés fondamentales de la personne humaine et des peuples constitue les mots forts du paragraphe : « Soucieux d’étendre la démocratie aux relations internationales… Et à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites…etc.
Courant de l’année 2000, l’Assemblée Générale des Nations Unies persiste et signe !! Elle a même défini le développement comme étant « un processus global économico-social, culturel et politique, qui vise l’amélioration constante du bien-être de toute la population et de tous les individus sur la base de leur participation active, libre et significative au développement et à la juste distribution des bénéfices qui en dérivent. »
Soixante deux ans après sa création, le rôle de l’ONU dans la protection des peuples victimes de l’oppression de leurs propres dirigeants est très néfaste. Exceptées la politique de décolonisation et la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, l’aide alimentaire ou l’assistance humanitaire dans des zones en conflits ou frappées par la famine, notre ONU a brillé par sa complicité dans le soutien des États voyous dirigés par des despotes sanguinaires sans foi ni loi.
Un bref rappel historique nous permet d’analyser cette incompréhensible politique d’une ONU qui, depuis sa création, a toujours mené une politique à géométrie variable ou d’alignement aux politiques dictatoriales du Tiers-Monde et des États Socialo-Communistes.
LE PRINTEMPS DE PRAGUE
Nous sommes dans la période du 5 janvier au 21 août 1968 en Tchécoslovaquie, durant laquelle Alexander Dubcek a libéralisé le système communiste avant de se heurter à l’intervention militaire des forces du pacte de Varsovie qui ont rétabli l’ordre et fait rentrer le pays dans le rang, au nom de la doctrine de la « souveraineté limitée. »
Ces événements représentent donc un précédent menaçant l´hégémonie soviétique sur l’Europe de l’Est. Menace d’autant plus pesante que la prise du pouvoir par les réformateurs reçoit le soutien de la population, d’abord des intellectuels, puis des milieux contestataires slovaques, enfin des ouvriers.
La réaction de Moscou ne se fait pas attendre. En accord avec la RDA (République démocratique allemande) et la Pologne qui craignent, elles aussi, une « contagion démocratique » à partir de la Tchécoslovaquie, Leonid Brejnev, chef suprême du Kremlin à Moscou ordonne le 21 août 1968 l´occupation du pays par les troupes du pacte de Varsovie. Seule la Roumanie du Président Nicolae Ceausescu et la Yougoslavie du Maréchal Tito refusent de cautionner cette intervention. L’ONU et l’Occident ne réagissent que très mollement.
Malgré la résistance de la population praguoise et l´immolation de l´étudiant Jan Palach, aussitôt élevé au rang de martyr, Moscou impose la normalisation politique par la force.
LES GENOCIDAIRES DE L’EMPIRE COMMUNISTE
Le Goulag a tenu un rôle prépondérant dans les emprisonnements de masse et dans la répression qui a sévi à partir des années trente, à l’amorce du temps dit de la grande terreur. Les camps de travail existent dès 1917 mais ils ne prennent leur dénomination définitive qu’en avril 1930.
Leur création et leur extension traduisent l’aspiration d’un régime arbitraire à « réhabiliter et à rééduquer » toute personne présentant un danger pour l’État communiste de la puissante URSS, qu’il s’agisse d’un saboteur ou d’un espion ; au sens large, des « ennemis du peuple. »
Même les prisonniers de droit commun sont incarcérés dans les goulags y compris les réprouvés sociaux, les nationalistes issus de la mosaïque soviétique, les fonctionnaires du PCUS suspectés de révisionnisme, les hommes politiques, tout comme les intellectuels et les artistes appartenant ou soupçonnés d’appartenir à des cénacles d’opposition, réels ou imaginaires.
En raison de l’inflation de la rhétorique stalinienne du complot contre-révolutionnaire et de l’instrumentalisation de l’emprisonnement comme moyen de museler l’URSS, la population des goulags explose rapidement.
De 70 000 déportés en 1920-1921, elle passe à 200 000 en 1932-1933, à près d’un million en 1936 (dans la pleine période répressive symbolisée par les purges staliniennes) et à environ 2 millions au début de 1939 et ainsi de suite… ! Et pendant ce temps, l’ONU se tait et ne fait pas grande chose et l’URSS demeure membre avec un privilège inattendu : membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Décidément, un Etat fortement militarisé a toute les chances pour s’imposer au sein de l’ONU au détriment des Droits de l’Homme.
L’ASSASSINAT DE PATRICE LUMUMBA
EN EX-CONGO BELGE
M. Patrice Lumumba Premier ministre de l’ex-Congo Belge fraîchement élu souverainement par son peuple, fait appel au Conseil de sécurité des Nations Unies pour demander le retrait des forces coloniales belges.
Ladite ONU décide d’envoyer les Casques bleus pour rétablir l’ordre au Congo. La force de l’ONU remplace progressivement les troupes belges, mais n’intervient pas directement pour séparer les belligérants. Très déçu, M. Lumumba se tourne alors vers l’URSS. Alors que les « Casques bleus » de l’ONU sont présents au Congo, contre toute attente, M. Lumumba est arrêté et incarcéré, puis assassiné le 17 janvier 1961 dans la province du Katanga où il avait été transféré. Le 21 février 1961, le Conseil de sécurité autorise son ONU à recourir à la force afin d’éviter une guerre civile au Congo.
À la fin de l’année, l’armée nationale congolaise et les troupes de l’ONU lancent une attaque militaire contre celles de Tschombé. Alors qu’il négocie un cessez-le-feu entre les troupes de l’ONU et les forces katangaises, le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, trouve la mort dans un accident d’avion dont les circonstances n’ont jamais été élucidées. Le chaos règne, l’ONU est incapable d’assurer l’avenir politique, économique et social de cette ancienne Colonie belge.
Le désordre ambiant régnant abouti à laisser la « montagne congolaise accoucher d’un sanguinaire : l’avènement au pouvoir d’un grand despote zoulou, un certain « maréchal » nommé Joseph-Désiré Mobutu, puis Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga. Il régnera sur les immenses richesses de son pays pendant 32 ans devenant l’un des premiers milliardaires du monde sous l’œil affamé de 55 millions de Zaïrois. Sans omettre des centaines de milliers de personnes lâchement assassinées par cette implacable dictature. Mais dans le massacre des populations et d’opposants innocents, l’ONU brille par son absence à proposer une alternative au peuple zaïrois victime de l’arbitraire de Mobutu.
SOLDATS DE L´ONU AU LIBAN
La Force intérimaire des Nations unies pour le Liban dite la FINUL qui fut créée en 1974 a brillé par son inefficacité à résoudre les problèmes aux frontières israélo-libanaises.
GENOCIDE AU RWANDA
Le génocide rwandais est probablement l’épine dorsale qui a fait débordé le vase de l’ONU !! En effet, tout commence le 6 avril 1994, l’avion transportant les deux Présidents (Hutu) du Rwanda, Juvénal Habyarimana, et du Burundi, Cyprien Ntavyamira, est abattu alors qu’il s’apprête à atterrir à l’aéroport de Kigali au Rwanda.
Il faut rappeler que depuis 1990 déjà, la Belgique, la France et plusieurs pays d’Afrique centrale envoyèrent des troupes au Rwanda pour contrer un coup d’État préparé par des exilés Tutsi réunis au sein du FPR (Front patriotique rwandais) à partir de l’Ouganda.
La mort du président Habyarimana est immédiatement suivie, entre avril et juin, du massacre systématique des Tutsi et de l’assassinat des Hutu modérés par les milices extrémistes « Interahamwés », faisant environ huit cent mille morts et ce, sans qu’interviennent ou cherchent à s’interposer les Nations unies ou les puissances occidentales (Belgique… etc), présentes dans le pays par le biais de la MINUAR (Mission des Nations unies d’assistance au Rwanda).
Par la suite, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali, qualifie de génocide le massacre des Tutsi. Génocide que l’ONU qu’il préside n’a pu empêcher en dépit de sa présence avérée.
MANIFESTATIONS DE TIAN´ANMEN
Il n’est secret pour personne que la situation des Droits de l’Homme en Chine est toujours régulièrement dénoncée par les organisations internationales, l’Occident ou le gouvernement des États-Unis.
Malgré la signature de la Convention internationale des droits civiques et politiques, toute manifestation pro-démocratique continue d’être empêchée par les autorités chinoises.
Et pourtant là-bas, les manifestations en faveur de la démocratie sont monnaie courante ; par le passé, elles se poursuivirent pour réclamer la destitution du dirigeant suprême d’alors de la Chine, (Deng Xiaoping) et d´autres officiels communistes.
Le 19 mai, le gouvernement fit appel à l´armée et proclama l´état d´urgence ; les manifestations se poursuivirent dans un contexte de déstabilisation. Choisissant la politique de fermeté de Li Peng, soutenu par Deng, le gouvernement envoya l´armée sur la place Tian´anmen.
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l´armée de libération populaire ouvrit le feu sur les manifestants, tuant de 3 000 à 5 000 personnes environ, et blessant plus de 10 000 autres. Sans omettre des centaines de milliers d’arrestations d´étudiants et de citoyens.
Quelle fut alors la réaction de l’ONU ? Juste une timide condamnation qui n’a d’ailleurs pas infléchi la politique d’arbitraire des maîtres de Pékin.
LE TIBET
L’occupation illégale de l’armée chinoise au Tibet n’a jamais permis à l’ONU de faire respecter le droit là-bas !!
Souvenons-nous qu’en 1918, les relations entre le Tibet et la Chine se dégradent un peu plus et se transforment en conflit armé. Une trêve est conclue en septembre 1918 avec l’aide des Britanniques. Les efforts entrepris pour arriver à un accord n’ayant pas aboutis, des combats éclatent à nouveau en 1931. Le treizième Dalaï-Lama continue à gouverner le Tibet comme un État indépendant en tentant de s’appuyer sur la Grande-Bretagne qui, malgré ses promesses, intervient peu.
En octobre 1950, soit un peu plus d’un an après la proclamation de la République populaire de Chine, l’Armée populaire de libération envahit le Tibet. Les troupes tibétaines sont submergées. Ni la Grande-Bretagne, ni l’Inde, ni l’ONU « Communauté des Nations libres » n’offrent leur aide.
La plainte adressée aux Nations unies en novembre 1950 reste sans réponse. Le gouvernement tibétain signe, le 23 mai 1951, un traité (une pure capitulation) qui réunit le Tibet à la Chine populaire en échange du maintien des droits de leur chef spirituel et du respect des monastères. Les unités militaires chinoises atteignent Lhassa en octobre 1951. Les deux parties respectent un temps cette paix de compromis. Mais ce compromis à la hâte et l’idéologie marxiste heurtent un peuple de paysans et de moines, profondément religieux.
En 1956, les Tibétains se soulèvent et mènent des actions de guérilla contre le régime chinois. Le 10 mars 1959, une révolte d’une grande ampleur éclate à Lhassa. Le jeune quatorzième Dalaï-Lama s’enfuit en Inde où il est rejoint par la suite par près de 200 000 Tibétains. Les Chinois écrasent alors la révolte et nomment le Panchen-Lama à la tête de l’État. On estime à plus 87 000 le nombre de Tibétains morts ou massacrés au cours du soulèvement. Comme toujours, l’assemblée générale des Nations unies du 21 octobre 1959 et du 9 mars 1961, approuve une résolution qui déplore simplement la « suppression des Droits de l’Homme au Tibet » sans plus. Et pourtant, pendant la révolution culturelle, les Gardes rouges intensifient les persécutions antireligieuses, dynamitent monastères et monuments bouddhistes, brûlent tous les écrits religieux, stérilisent les femmes tibétaines.
On estime qu’un sixième de la population tibétaine, plus d’un million de personnes, a disparu depuis 1950.
Toutes les ressources naturelles du pays sont exploitées au profit de la Chine. Enfin, en octobre 1987 éclatent de violentes manifestations qui dénoncent l’oppression chinoise. La répression se traduit par des milliers d’exécutions ou d’emprisonnements accompagnés de tortures. L’ONU ne fait pas grande chose.
LE DRAME ALGERIEN
Enfin, en Algérie, la violence procède autant des groupes islamistes armés (GIA et AIS), qui portent également le terrorisme sur le sol français, que des forces militaires et paramilitaires. Elle ne cesse de s’étendre, pour toucher la Kabylie, d’abord épargnée. On estime que plus de 100 000 personnes ont déjà trouvé la mort dans ce conflit qui aurait aussi causé plus de 10 milliards de dollars de pertes matérielles. Le 16 janvier 1992, Mohamed Boudiaf, l’un des dirigeants historiques du FLN, en exil au Maroc, est porté à la tête d’un Haut Conseil de sécurité. Il est assassiné le 29 juin. Depuis lors, le peuple algérien se fait massacrer tous les jours, l’ONU se tait et garde un silence coupable. Mais pourquoi ?
En Afrique par exemple, depuis la décolonisation des années 1960, le départ des colons a plongé les pays africains dans l’anarchie et les crimes abominables.
Ces pays, devenus « indépendants » ont adhéré massivement à l’ONU ratifiant par la même occasion, la fameuse charte censée défendre les libertés fondamentales et les Droits de l’Homme. Une fois « la légitimité internationale acquise » et le pouvoir politique conforté par les armes, la plupart des chefs d’État africains non démocrates, pour avoir la mainmise sur les richesses nationales de leurs pays, se sont livrés à des actes de vandalisme politique, à la répression des populations et aux exécutions sommaires et extra judiciaires des opposants.
Les autres ethnies ne partageant pas les mêmes points de vue que le régime en place furent réprimées avec violence, torturées ou tout simplement éliminées. C’est ainsi que des gouvernements africains, élus démocratiquement par leurs peuples à la veille de leur accession à l’indépendance, ont été victimes d’incessants coups d’États sanglants ; violences politiques encouragées le plus souvent par certaines ex-puissances coloniales qui, pour défendre leurs intérêts n’ont pas hésité à reconnaître officiellement les chefs putschistes devenus chefs d’États illégitimes.
Pour y voir plus clair, voici comment les régimes démocratiques ont été évincés du pouvoir par des hommes qui sont venus chercher l’enrichissement facile.
Au Nigeria, M. Abubakar Tafawa Balewa nommé démocratiquement Premier Ministre de la République Fédérale au moment de l’indépendance, contre toute attente, a été renversé le 14 janvier 1966 par une poignée d´officiers supérieurs « révolutionnaires » qui ont fait tombé un régime démocratique. Les putschistes assassinèrent M. Tafawa Balewa lors de ce putsch. Le commandant en chef de l’armée, le général Johnson Aguiyi-Ironsi prend le pouvoir. Dans les années qui suivirent, plus de six coups d’État ont plongé cette ancienne colonie britannique dans le chaos économique et l’instabilité politique permanente.
La Haute-Volta dite « Burkina-Faso » ou le pays « des hommes intègres » a connu elle aussi des soubresauts politiques. M. Maurice Yaméogo, figure dominante de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) en Haute-Volta alors territoire de l’A-OF (Afrique-Occidentale française), fut nommé Premier ministre en décembre 1958 et ce, pendant la période dite « république autonome de la Communauté française. » Et en août 1960, il fut nommé Président de la République. En janvier 1966, les militaires avec à leur tête, le Général Sangoulé Lamizana, prirent le pouvoir à Ouagadougou mettant ainsi fin à l’expérience démocratique.
D’autres coups d’États suivront la descente aux enfers de l’État Voltaïque.
Le Ghana détient lui aussi le record des coups d’État. En effet, le 24 février 1966, le Président Nkrumah élu démocratiquement et qui se trouvait en visite officielle en Chine, est chassé du pouvoir par un coup d’État militaire dirigé par le Général Ancrah. Mais ce n’est pas tout !! Le Colonel Ignatius Acheampong, le Général Frederick Akuffo et un certain Capitaine Jerry Rawlings poursuivront la sale besogne de s’approprier le pouvoir sans aucune légitimité souveraine de leur peuple. Ils s’emparèrent du pouvoir suite à un coup d’État s’autoproclamèrent Présidents de la République et devinrent, aux yeux de l’ONU et de ses pays membres, des interlocuteurs « valables et légitimes » et personne ne fut choqué en Occident de ces prises de pouvoir par la violence.
Enfin, le Niger (M. Diori Hamani Président légitime élu souverainement par son peuple est victime d’un coup d’État organisé en avril 1974 par le lieutenant-colonel Seyni Kountché),
Madagascar (M. Philibert Tsiranana, démocrate et Président de la République est destitué au printemps 1972 ; le chef de l’état-major le général Gabriel Ramanantsoa prend le pouvoir puis, en février 1975, le Colonel Ratsimandrava le remplaça. Ce dernier fut assassiné six jours après avoir pris ses fonctions. En juin, un Conseil suprême de la révolution (CSR), présidé par le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, prit le pouvoir et devint le maître absolu du pays au détriment du peuple malgache. Il est « légitimé » dans ses fonctions arbitraires par l’ONU), est aussi un exemple frappant.
Le Mali (en novembre 1968, un coup d’État militaire porte au pouvoir le lieutenant Moussa Traoré qui renverse le Président de Modibo Keita)… etc a été victime des systèmes caporalistes. De nombreux autres pays non-cités n’ont pas été épargnés par cette vague de politiques illégitimes incarnées par des hommes sans foi ni loi, et sans aucune conscience dans la gestion de la chose publique.
La liste des manquements des régimes voyous soutenus par l’ONU est loin d’être exhaustive. Car, l’Asie, le Proche et le Moyen Orient ainsi que l’Amérique Latine ont connu eux aussi des régimes despotiques qui ont usurpé le pouvoir politique aux mépris de toutes les règles du droit international.
Ce qui est sûr et certain, c’est qu’en ce début du IIIème millénaire, les attentats barbares du 11 septembre 2001 ont changé la donne.
Les pays occidentaux se sont sentis très vulnérables face à la menace que faisaient peser sur eux les dictatures du Tiers-Monde, ancrées au sein des mouvements anti-mondialisation qui, dans ses actions revendicatrices, sont incarnées par des anarchistes de tous bords et les partis d’extrême gauche européens.
En utilisant l’arme du terrorisme dévastateur et meurtrier contre les grandes puissances, les pays du Sud, dits « pays émergents » ont montré là qu’avec peu de moyens, ils pouvaient déstabiliser les plus grandes civilisations du monde contemporain.
En s’attelant à redéfinir le rôle de l’ONU dans le respect des Droits de l’Homme et de la démocratie, en tenant également compte de l’application stricte de la Charte des Nations Unies par les pays membres dont la majorité des États émergents, l’Occident « civilisé » et démocratique sauverait ainsi le monde des régimes despotiques responsables de drames humains et de convulsions politiques.
Situations qui, peu à peu, finissent par engendrer les terrorismes, qu’ils soient religieux, tribal ou idéologique.
Il faut repenser l’ONU et le fonctionnement de ses institutions car, en parlant du « respect du droit » des peuples, celui-ci ne saurait être accordé à un régime ou à un État qui, depuis des années tue et assassine son peuple ou ses opposants.
Prenons l’exemple irakien !! Depuis plus de trente ans, le peuple a été privé, non seulement de la liberté d’opinion et d’expression, mais aussi de sa manne pétrolière. Pendant ce temps, l’oligarchie tribale au pouvoir s’est enrichie inexorablement au détriment de plus de 90% de la population irakienne.
A ce respect du droit, je m’interroge : au nom de quoi un régime non démocratique, et non élu souverainement peut-il s’octroyer le « droit » de commettre des actes de barbarie et de génocide et bénéficier en plus de la « légitimité » de l’ONU et de la communauté internationale ?
Il faut reconnaître qu’une telle situation ne peut qu’aggraver cette fracture de fait ainsi crée entre les populations du Tiers-Monde victimes de l’oppression et les maîtres de l’ONU. Car ces peuples-là, meurtris par plusieurs années de massacres aussi bien politiques qu’économiques n’arriveront jamais à comprendre l’obstination des technocrates qui président l’ONU à poursuivre leur politique de soutien aux dictatures africaines.
En 62 ans d’existence, par le dialogue et la concertation, l’ONU a prouvé son incapacité à faire cesser les actes de barbaries dans le Tiers-Monde. Et pourtant, par le passé déjà, de dialogues stériles en commissions inefficaces, en passant par les fameuses concertations bilatérales, les instances internationales créées sous le parapluie onusien ont prouvé leur inefficacité dans la défense des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Je crois fortement que demain, l’ONU ne sera une instance internationale respectable et utile aux peuples émergents que lorsqu’elle décidera enfin de faire respecter le droit des peuples, à commencer par ses membres adhérents. C’est-à-dire, que chaque pays membre devra obligatoirement appliquer la charte dans le respect de la démocratie et des Droits de l’Homme.
ASSASSINATS POLITIQUES ET VIOLATIONS FRAGRANTES DES DROITS DE L’HOMME…
L’exemple de la Guinée-Équatoriale !! Le cas de cette ancienne colonie espagnole et minuscule État pétrolier de l’Afrique Centrale est révélateur de l’attitude troublante & incompréhensible de l’ONU face à un régime despotique qui, en 34 années de règne absolu, a fait assassiner plus de 50 000 personnes, pour une population estimée à moins de 500 000 habitants.
En effet, ce qui choque le plus l’opinion publique internationale, c’est que le 11 octobre de l’année 2000, un communiqué des Nations Unies signalait que « le gouvernement équato-guinéen bloque la visite que doit effectuer le rapporteur spécial des Droits de l’Homme, le Colombien M. Gallón ; un refus contraire aux engagements pris par les autorités de Malabo. » Le 25 novembre 2000, le Ministre de la Justice et des Cultes, M. Ruben Maye Nsue, cousin du Président de la République M. Teodoro Obiang Nguema, critiquait ouvertement à la radio de son pays le rapporteur spécial qui, selon lui, « discrédite l’organisation – ONU – qu’il représente… Gallon n’a pas très bien compris sa mission … Il s’est engagé dans une campagne politique qui se base sur des dénonciations infondées et son rôle est aujourd’hui confus. » A la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU qui se tenait fin avril 2002, les 12 pays du groupe africain incarnés par l’Émirat pétrolier de l’Afrique qu’est le Nigeria peuplé de plus de 120 millions d’habitants, proposèrent « la suppression du poste de Représentant Spécial de l’ONU en Guinée-Équatoriale » et obtinrent gain de cause.
Rappelons-le, que cette décision gravissime de l’ONU n’était pas partagée par beaucoup de monde. En effet, nombre d’organisations non-gouvernementales ont protesté vivement. Le ministre équato-guinéen de la Justice, M. Ruben Nsue Mangue, très content de cette invraisemblable décision l’avait qualifiée d’une « résolution historique… Et qu’il s’agissait là d’une véritable victoire sur le plan du droit international après une lutte de plus de 20 ans. Le mandat du rapporteur spécial prend fin lorsqu’un pays a atteint un niveau de progrès dans la promotion et la protection des doits de l’Homme… La communauté internationale a reconnu les efforts du gouvernement équato-guinéen dans ce secteur. »
Avec la grande habilité politique que seule détiennent les despotes du Tiers-Monde, le sanguinaire équato-guinéen M. Obiang Nguema a su faire passer l’idée que son maintien au pouvoir était aussi nécessaire « au confort des investisseurs américains que la stabilité sociale du pays. »
Renouant toujours plus avec la vieille habitude de mettre l’Occident dans ses souliers pétrolifères, le dictateur de Malabo découvre périodiquement des complots, réels ou imaginaires prétendument fomentés par l’opposition ; une opposition qui, une fois arrivée au pouvoir, « pourrait favoriser d’autres intérêts que ceux des Américains. » Habile manipulation !!
Si la dictature équato-guinéenne a su se rendre « indispensable autrefois, aux Espagnols et aux Français, aux Américains aujourd’hui, » le génocidaire du peuple de Guinée-Équatoriale est devenu également très utile à l’un de ses voisins immédiat : Le Nigeria !! Un changement de régime à Malabo serait une très mauvaise nouvelle pour l’Etat nigérian qui entretient d’excellents rapports avec la Guinée-Équatoriale. En effet, le dictateur de Malabo soutient la position de Lagos dans le conflit territorial qui oppose la puissante Nigeria au Cameroun au sujet de la péninsule de Bakassi dont le sous-sol est riche en pétrole. En contre-partie, le Nigeria a pris l’initiative de soutenir la dictature des Nguema en décidant entre autres, de déposer une motion demandant de mettre un terme au mandat du rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU en Guinée-Équatoriale. Car M. Gustavo Gallón envoyé spécial de l’ONU était devenu la bête noire du despote de Malabo, et pour cause : il n’a cessé de dénoncer le recours systématique à la torture, l’usage injustifié de la force contre la population, l’impunité des crimes et délits commis par les bourreaux du régime… Sans omettre les conditions de détention dans les prisons de Malabo et Bata, la corruption des policiers et des magistrats, le harcèlement des opposants, les fraudes massives qui ont lieu à chaque échéance électorale ; la soumission du pouvoir judiciaire au régime… Bref. L’absence totale de libertés.
La proposition du gouvernement complice du Nigeria d’avril 2002 visant à « libérer » la dictature équato-guinéenne du rapporteur spécial de l’ONU a été votée, par la plupart des pays africains. Les pays dits développés, donneurs de leçons en matière de démocratie et des Droits de l’Homme se sont abstenus majoritairement, à l’exception du Mexique. Une abstention qui a sans doute cautionnée les méthodes arbitraires du régime de Malabo.
M. Ambeyi Ligabo, d’origine kenyane et rapporteur spécial sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, a visité Malabo début décembre 2002. Il y a demandé que le peuple Equato-guinéen puisse s’exprimer librement lors de l’élection présidentielle.
Lors d’une Conférence de Presse qu’il a tenue se rapportant aux déclarations démentielles d’officiels de la dictature Nguemienne, il a défié les maîtres de Malabo en prononçant quelques mots forts et ce, en ces termes : « le gouvernement ne peut pas donner ce qui ne lui appartient pas …La liberté d’expression et d’opinion ne se donne pas, ce sont des droits innés. »
Le PDGE (parti au pouvoir) s’est empressé de qualifier la visite de M. Ambeyi Ligabo de « déplacée et dépourvue de sens. »
Force est de constater qu’en dépit de la présence d’experts de l’ONU sur place en Guinée-Équatoriale, cela n’a pas empêché le régime d’utiliser tous les stratagèmes dont il dispose pour faire expulser avec la complicité du Nigeria, les membres de la Commission des Droits de l’Homme censés observer les pratiques politiques et « démocratiques » du régime.
En Guinée-Équatoriale donc, je crois pour ma part, que seule l’application d’une réelle démocratie pluraliste et participative est la voie capable de ramener la paix, la stabilité et le développement économique tant souhaité. Cette démocratie qui ne serait, ni tribale, ni religieuse, ni sélective doit trouver sa source au sein des aspirations légitimes d’une grande majorité de la population. Majorité qui exprime son désir à la liberté et à vivre en paix dans un État de droit où tous les paramètres d’expression fondamentale et d’opinion des hommes et des femmes seront pris en compte dans le processus de développement.
L’Occident actuel, et aussi l’ONU entièrement rénovée ont le devoir d’accompagner les mutations politiques et économiques dans ce pays et ce, hors luttes intestines d’intérêts partisans. Une Guinée-Équatoriale sécurisé par un régime stable et démocratique vaut plus qu’un système dictatorial imprévisible et difficilement incontrôlables. Le respect du droit est un acquit sacré pour tous les peuples libres et indépendants. Mais lorsque ce droit est systématiquement violé par un régime dictatorial qui n’en fait qu’à sa tête en assassinant et en torturant en toute impunité ses propres concitoyens, l’utilisation de la force ou le recours à un acte préventif par la communauté internationale devient la seule alternative légitime pour aller au secours des peuples en danger en vue de leur rendre la liberté.
De ce point de vue, la « nouvelle jurisprudence internationale » qui vient d’émerger dans l’affaire irakienne doit désormais être appliquée à tous les pays victimes de sanglantes dictatures.
Sinon, la majorité de la population de la planète, ne comprendrait pas pourquoi ce qui vient d’être appliqué contre la dictature irakienne ne le sera pas contre la dictature de Guinée-Équatoriale, la plus vieille et féroce des tropiques.
En effet, la Guinée-Équatoriale du clan Nguema au pouvoir, si bien que grande comme la Belgique et peuplée seulement de moins de 500 000 habitants, est mondialement réputée par le nombre record d’assassinats des populations innocentes prétendument « ennemies du régime » et par les détournements de l’argent public issu de l’exploitation des ressources pétrolières. Le népotisme, le tribalisme, le racisme, l’oppression et les exécutions sommaires et extra judiciaires constituent la doctrine politique de la nomenklatura clanique Nguemienne.
Auteur de l’exil de plus d’un quart de sa population et responsable de l’assassinat de plus de 50 000 personnes, le régime de M. Teodoro Obiang Nguema, au point de vue de la morale publique occidentale et de la responsabilité politique au sens démocratique proprement dit, est infréquentable.
M. Placido MICO ABOGO, Secrétaire Général du CPDS (Convergencia para la Democracia Social de Guinea Ecuatorial), et MM. Placido Micó, Felipe Ondo Obiang, Emilio Ndong Biyogo, Guillermo Nguema Ela, Juan Ovono Obiang (frère d’Ondo Obiang), Donato Ondo Ondo (ex-militaire et chauffeur d’INSESO, Bata), Benito Ntutumu Eyegue, Carmelo Ebó Ndui (ex-militaire), Mbega (militaire), Faustino Ondo Engonga, Pedro Alogo Monzuy, César Eló Ondo, Alejandro Medang Obiang (ex-militaire), Andrés Monzuy (ex-militaire), Tomás Michá Obiang (ex-militaire), Daniel Nsue (ex-militaire), Santiago Asú (ex-militaire), Roque Nvé Nsé, Anastasia Mangue, Marisol Mangue, Salomón Ovenga, Moisés Esono Mba, Salomón Abeso Ndong, Mario Mba Ntutumu, Baltasar Ovono Ela, Florencio Edjang Ondo, Ndong Okomo, Isaac, Manuel Ondo, Ricardo Eló Mabale greffier de la Cours Suprême de Justice, Secundino Esono Lieutenant des forces armées, Matías Nsé Ona, Manuel Nzée, Luis Ela, Virgilio, Matías Ondo, Domingo Efa Mangue, Eyegue (ex-militaire), Dámaso Obiang Ndong (ex-Ambassadeur de l’ONU), Jaime Obama Owono Nchama (Général des forces armées, Segismundo Obama Esono (Lieutenant Colonel, Mariano Ndong Esangui (Commandant), Lorenzo Ondo Ela (Lieutenant Colonel, Santos Mba Ndong, Santiago Ela Obiang, Santos Mba Obaga, Antonio Edu Nchama, Juan Ovono Obiang, Ovono Akumbega (Brigadier).
Sans omettre Saturnino Obama Esono (ex-Lieutenant Colonel), Melchor Ndumu, Ramón Abaga, Faustino Ondo Engonga (ex-sous officier de l’armée), Mariano Oyono (ex-Lieutenant), Lucía Nnang Ela (épouse de Mariano Oyono), Daniel Mba Ondo Capitaine des forces armées, Paco… ainsi que des centaines d’autres prisonniers politiques non cités sont incarcérés injustement et croupissent dans les geôles de l’implacable dictature.
Pour ne pas s’attarder aux méfaits des génocidaires de Malabo, un conseil s’impose : Monsieur le Président de la République, Messieurs les Ministres, Messieurs les Préfets et hauts fonctionnaires ; vous, les barons du clan qui dilapidez les richesses nationales du pays ! Vous, qui achetez villas, châteaux et appartements somptueux à l’étranger ; Vous, qui disposez de comptes bancaires débordants dans des paradis fiscaux ! Vous qui rackettez les investisseurs et opérateurs économiques Occidentaux…, nous vous conseillons de bien retenir les leçons de Bagdad !!
Cela ne sert strictement à rien de continuer d’accumuler indûment les richesses nationales du pays !! Car la colère d’un peuple victime depuis si longtemps de l’oppression sera sans pitié.
Souvenez vous !! Il y a seulement quelques jours à Bagdad : palais et villas des dignitaires du régime ont été saccagés, pillés et détruits par le peuple en colère.
M. Saddam Hussein et ses thuriféraires qui se sont enrichis depuis plus de trente ans, non seulement avaient le meilleur pétrole du monde, mais également, ils étaient les amis de plusieurs pays dans le monde y compris des pays occidentaux. Mais cette farce a duré 3 décennies.
Ce qu’ignorent peut-être les despotes, qu’ils soient d’Orient, d’Afrique ou d’ailleurs c’est que leurs duperies ne peuvent durer éternellement. Finalement, la chute de la dictature irakienne n’est que la vengeance des morts. C’est-à-dire, des innocents assassinés. C’est le sang des victimes qui a fini par s’abattre sur le régime et sonné le glas de la dictature.
Et vous, régime de Malabo, vous, maîtres des basses œuvres depuis 34 ans…, ne vous croyez surtout pas intangibles et immortels ! Quelle que soit votre habilité à manipuler les occidentaux dont certains sont avides des puits de pétrole, sachez qu’il ne vous sera accordé aucune exception.
Même si depuis des années, vous n’avez jamais cessé de jouer avec les ressources pétrolières de la Guinée-Équatoriale comme arme de chantage pour avoir dans votre jatte Américains, Espagnols et Français pour conforter votre position dominante sur le pays et vos instruments de répression contre les populations civiles, sachez que tôt ou tard, il sera mis un terme à cette comédie.
Car ces pays là que vous imaginez rouler dans la farine d’années en années « parce qu’ils ont besoin de votre pétrole » ne sont pas dupes.
Et à l’instar du régime irakien, il arrivera un jour où la colère de Dieu Tout Puissant s’abattra sur la Guinée-Équatoriale et l’édifice de la férocité s’effondrera. Le peuple longtemps assujetti, aura son dernier mot pour réclamer justice.
Il ne sert à rien de reste autiste face à la réalité des événements mondiaux. Vous semblez ignorer que lorsqu’une dictature s’effondre elle entraîne avec elle famille et richesses : La chute de Mobutu, de Nocalae Ceausescu, de William Tolbert et de son successeur Samuel K. Doe ou de Bokassa etc, sont autant d’exemples à méditer pour les détenteurs du pouvoir arbitraire à Malabo.
Enfin, pour échapper à cette triste fin de vindicte populaire, deux alternatives s’offrent au Président Obiang Nguema et à sa famille :
1-) Libérer tous les prisonniers politiques et proclamer la fin de la dictature
2-) Organiser rapidement, sous contrôle de l’Union Européenne ou de l’ONU, une conférence pour une « alternance pacifique et démocratique » en Guinée-Équatoriale et ce, avec la participation de tous les partis d’opposition en exil.
Ce qui est sûr et certain, c’est que grâce à la naissance d’une nouvelle ONU ou d’une « nouvelle instance internationale » soucieuse de veiller au respect absolu, par ses membres, des Droits de l’Homme, de la liberté des citoyens et de la démocratie, l’émergence de régimes démocratiques ouvrira, à coup sûr, une nouvelle ère dans le processus de développement économique et social tant attendu.
Si nous voulons un monde sûr aujourd’hui et demain, aidons les pays émergents à accéder à plus de démocratie en favorisant le développement économique et social.
Manuel RUBEN N’DONGO
Tél : 06 81 90 77 55. Fax : 01 60 43 14 45
E-Mail : etudes-et-strategies@wanadoo.fr
Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages :
1. REGARD SUR L’IMMIGRATION AFRICAINE EN EUROPE (Éditions des Écrivains Paris 1999-2000) France
2. L’AFRIQUE SUD-SAHARIENNE DU XXIEME SIECLE (1) – Éditions l’Harmattan Paris 1997 (France)
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(1) Préface de M. Bernard Stasi, ancien Ministre, Médiateur de la République.
AMPLIATIONS :
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- Union Européenne
- Missions Diplomatiques Occidentales à Paris
- Missions Diplomatiques Africaines à Paris
Fuente: Melle Marie-Caroline De MIREPOIX - FRRAGE PARIS (F