Guinée Equatoriale

Le Nouvel Afrique-Asie Nº 166-167 –Juillet-Août 2003

Lectuer assidu de votre journal, j´ai cru devoir vous adresser cette note, et vous remercier du devoir que vous vous imposz d´informer l´opinion publique sur la situation politique, economique et sociale de mon pays, la Guinée équatoriale, gouvernée depuis plus de vingt-cinq ans par un régime pour le moins dictatorial, caractérisé par l´absence de libertés politiques et sociales, la violation systématique des droits fondamentaux des citoyens, l´intolérance, l´oppression,, les injustices sociales. Bref, une politique d´appauvrissement et de misère progressive menée par le gouvernement en place[…]. Toutes ces pratiques ont conduit, au niveau des libertés fondamentales, á la suppression de l´Ordre national des avocats, de l´Association des journalistes, de la presse et des médias audiovisuels privés. De même sont interdits les journaux et leur production sur place, l´importation et la distribution des cassettes vidéo et audio, l´importation du papier (imprimé ou vierge), les associations syndicales, culturelles et estudiantines. A cette politique de violation des droits fondamentaux des citoyens, s´ajoutent la persécution, la détention et l´emprisonnement de touts les leaders politiques de l´intérieur du pays…

Mon pays est statistiquement le 3è producteur de pétrole de notre sous-région. Mais l´argent qui découle de sa commercialisation et les quotas qui sont attribués en Guinée Équatoriale ne figurent pas dans le budget général de l´Etat, ni dans aucun autre registre officiel ou agence de l´administration. Ainsi, n´étant pas investis dans le pays, les revenus de notre pétrole n´ont pas eu l´effet escompté sur le niveau de vie de la population…On ne connaît même pas le niveau réel de la production. Les estimations fluctuent cependant entre 350.000 et 450.000 barils par jour…

C´est que l´argent de la commercialisation de cette ressource nationale est frauduleusement et arbitrairement détourné par le chef de l´Etat et son clan: son frère le général Armengol Ondo Nguema (délégué à la sécurité nationale) d´autres membres de la famille et quelques dignitaires du régime. Maintes fois, cet état de chose a été dénoncé par le Banque mondial, le FMI et le secrétariat général de Nations unies, qui assurent que seulement 5% de la population –le clan précité, en fait –contrôlent toutes les richesses du pays…[]

Daniel M. Oyono
Président de la Résistance
National de Guinée Équatoriale (Renage)


Fuente: La Diáspora

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