Les Méthodes Soviétiques de l’ère Stalinienne toujours très actives dans la Russie « Démocratique » de Poutine.
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COMMUNIQUE DE PRESSE
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Par Manuel RUBEN N´ DONGO, écrivain, consultant politique & Chairman of the Executive Council of C.R.A.M.O.E.G.
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Après la mort de 36 étudiants étrangers qui ont péri dans la nuit de dimanche à lundi dernier dans l´incendie d´une résidence universitaire à Moscou, les actifs de la milice du KGB de la mairie de Moscou et de la police politique de l’État russe viennent de prendre des mesures étonnantes et totalement arbitraires. Pour des raisons inconnues, les étudiants africains rescapés de l’incendie meurtrier ont été mis en quarantaine. Mais la désagréable surprise ne s’arrête pas là : les blessés et autres asphyxiés de l’incendie sont introuvables à Moscou.

Pire, toute communication avec l’extérieur est fortement déconseillée aux étudiants étrangers sortis indemnes de l’incendie et qui tentent de joindre leurs parents pour les rassurer. Au sommet de l’État, les consignes ont bien été ordonnées aux opérateurs des télécommunications russes : « brouillez et coupez tout appel suspect de ces étudiants. » Mais le comble des combles, c’est que : Postes radios, postes télés, appareils téléphoniques… etc., appartenant aux étudiants africains ont été confisqués récemment sans aucune explication. Voilà la situation des étudiants africains dans la Russie de Poutine.

Parents et amis tentent en vain de retrouver la trace de leurs blessés. Peine perdue, car les autorités russes ne donnent aucune information aux parents.

De Paris à Madrid, en passant par Bruxelles, Brazzaville ou Lagos, les familles qui ont leurs jeunes étudiants là-bas rencontrent un mur de silence de la part des autorités russes qui refusent de donner le moindre détail sur le sort réservé aux nombreux blessés rescapés.

Rappelons-le, la dramatique incendie a éclaté dans la nuit de dimanche à lundi vers 02h30 locales (23h30 GMT) dans la résidence universitaire, dite l´Université de l´Amitié entre les Peuples Patrice Lumumba. Cette vieille bâtie avait été créée pendant l´époque soviétique afin de « former des étudiants du Tiers Monde appelés à répandre ensuite l´influence soviétique et communiste dans leurs pays d´origine. »

Pourtant, après l’effondrement du système socialo-communiste de l’empire soviétique et de ses satellites de par le monde, les gens ont cru à une évolution démocratique positive de la « maison mère moscovite. » Mais c’était de la pure naïveté ! Car un système brutal et réactionnaire encré dans la mentalité des gens devenus frustes pendant plus de 70 ans ne s’efface pas si facilement. La nouvelle démocratie russe est encore dans ses balbutiements.

Ce qui me chagrine le plus dans cette incroyable odyssée russe des étudiants africains, c’est l’irresponsabilité politique dont font preuves les dirigeants politiques africains qui, en un ½ siècle de règne, n’ont pas été capables d’offrir à la jeunesse de leurs pays respectifs un enseignement digne de ce nom et dispensé sur place.

A l’étranger, dans certains pays moins bien lotis démocratiquement (Chine, Corée du Nord, Russie, Cuba, Viêt-Nam, Hong Kong, Arabie-Saoudite… etc.), les étudiants africains, livrés en pâtures dans ces pays politiquement instables dont la notion du respect des Droits de l’Homme et de la personne humaine quelle que soit la couleur de sa peau n’existe pas, subissent le racisme et le rejet. Ils galèrent puisque leurs maigres bourses sont versées au compte-gouttes. Bref le destin des étudiants africains à l’étranger ressemble à une véritable parcours du combattant. Ce n’est pas normal !

Il est temps que les dirigeants politiques africains prennent leurs responsabilités afin que les étudiants qu’ils envoient à l’étranger soient un peu plus respectés au même titre que les autres.

Il est temps de mettre un terme à l’amateurisme politique qui fait des étudiants africains à l’étranger des sous-hommes.

A défaut d’offrir un enseignement adéquat aux jeunes africains dans leurs pays d’origine, vous, dirigeants politiques africains, ne pensez-vous pas qu’il est de votre devoir de protéger vos jeunes compatriotes à l’étranger, ne serait-ce qu’en les envoyant étudier dans des pays amis et sûrs ?

J’espère que la leçon de Moscou servira de référence aux hommes politiques africains pour qu’à jamais, les étudiants africains ne soient plus exposés à ce genre de situations.

Enfin, vous, décideurs politiques africains, vous, Ministres et Ambassadeurs, vous Chefs d’État et de gouvernements, vous responsables boursiers…, ne l’oubliez jamais !

Les jeunes femmes et jeunes hommes que vous formez aujourd’hui sont ceux là-même qui, demain assureront les destinées de vos pays.

Ne compromettez pas leur avenir !

Ne plaisantez pas avec la formation professionnelle de ces jeunes que vous envoyez à l’étranger.

Soyez conscients de vos responsabilité dans la défense et la protection de ces jeunes qui débarquent dans des contrées dont ils ignorent totalement la culture.


Manuel RUBEN N´ DONGO, écrivain, consultant politique
& Président Exécutif du C.R.A.M.O.E.G
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Fuente: Magdalena ADA - SERVICE PRESSE CRAMOEG

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