Par Manuel RUBEN N’DONGO, Sociologue, Consultant Politique…
… Et par Mme Maria-corona TOMO-ATE, Melle M. C. DE MOREPOIX, MM. Santiago ENEME-OVONO, Miguel-Angel JONES, Eloy ELO-NVE, Antonio SIBACHA, José-Estéban EWORO…, Membres du Comité de réflexion politique du C.R.A.M.O.E.G.
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Au moment où nous écrivons ces quelques lignes, un énième procès rédhibitoire a lieu en Guinée-Équatoriale. Objet de ce « conseil de guerre » d’exception qui se réunit en vase clos : Juger les auteurs présumés d’un pseudo-complot visant à « déstabiliser le régime » du très puissant maître des cieux équato-guinéens.
La gravité de la situation politique actuelle du pays appelle chacun d’entre nous à se mobiliser afin d’empêcher une nouvelle campagne d’élimination physique de nos concitoyens.
Il n’est secret aujourd’hui pour personne, qu’à chaque fois que M. Obiang Nguema se trouve devant une difficulté politique insurmontable pour son régime, il invente des complots totalement loufoques. Car le but inavoué du régime est de régler ses comptes, aussi bien avec ses opposants vrais ou imaginaires qu’avec certains membres proches de sa famille qui osent lever le petit doigt pour émettre la moindre critique sur sa politique chaotique dans la gestion des affaires publiques de la Guinée-Équatoriale.
En un quart de siècle de règne (11 ans sous Macias et 25 ans sous son propre règne absolu), la politique meurtrière « d’obianguisation » de la Guinée-Équatoriale a fait de cette ancienne perle de l’Afrique Centrale un État fantôme.
En résumé :
La Guinée-Équatoriale est devenue un pays méconnu, traumatisé depuis des décennies par de nombreux assassinats et meurtres d’opposants en séries,
La Guinée-Équatoriale de l’ère Obiang Nguema est une nation sans État !! Elle a perdu ses valeurs culturelles & identitaires. C’est un pays sans étiquette politique, sans aucune notion du temps, sans volonté politique d’agir efficacement pour introduire de vraies mutations,
La Guinée-Équatoriale est aujourd’hui une nation morbide et dépravée ! Viols, pédophilie et acte incestueux sont régulièrement commis dans ce pays sans lois, sans constitution, sans pouvoir judiciaire efficace, sans législation digne de ce nom, sans administration, sans règles qui régissent de par le monde, un État de droit,
La Guinée-Équatoriale, malgré l’exploitation des ressources pétrolières, est un pays sinistré sur tous les plans : absence de médicaments et de bons hôpitaux pour soigner dignement les malades ; absence de routes ; manque cruel de bonnes écoles, impossibilité de trouver de l’eau potable dans les villes, dysfonctionnements sans cesse croissants dans la distribution d’électricité dans les villes,
La Guinée-Équatoriale est un pays qui ne ressemble à aucun autre. Un pays où les gens ont perdu la notion du temps de l’existence ; un pays qui ne donne pas envie d’y vivre. Un pays de la préhistoire, de l’anthropophagie et de toutes sortes de sorcelleries macabres !! Un pays sans loisirs (théâtres, cinéma, spectacles divers…), sans distractions et sans désir d’évasion pour les citoyens de se changer les idées, respirer – un peu – l’air pur, faire autre chose… ! Nos jeunes filles et garçons, devenus amorphes en raison de la situation qui leur est imposée sont barricadés dans leurs foyers et s’ennuient terriblement,
La Guinée-Équatoriale, longtemps victime de l’oppression, cumule le chiffre le plus élevé de veuves et d’orphelins de la planète par rapport au nombre de ses habitants,
La Guinée-Équatoriale, emboîtant le pas de M. Fidel Castro et de Kim-Jong-il, reste l’un des derniers régimes stalinien le plus féroce de la planète et d’Afrique,
La Guinée-Équatoriale du XXIème siècle du régime actuel bat toujours les records d’arrestations arbitraires, d’emprisonnements illégaux d’opposants, et de l’appauvrissement des populations,
La Guinée-Équatoriale « démocratique » de M. Obiang Nguema est le seul pays de la planète qui voit plus d’un quart de sa population vivre en exil,
La Guinée-Équatoriale de M. Obiang Nguema, c’est aussi le seul pays « démocratique » au monde à exclure plus de 95 % de sa population dans le partage des richesses nationales.
La révolte populaire qui s’est manifestée en Guinée-Équatoriale à la veille des dernières fêtes de Noël est le témoignage des mécontentements généralisés des populations qui ne supportent plus ce régime brutal et unipersonnel. Cette révolte ne concerne plus que les personnes externes au régime, mais elle touche désormais, aussi bien la région natale (Mongomo) d’Obiang Nguema que la propre maison des Nguema Eneme (épouses, enfants, frères, cousins-cousines, neveux et oncles…) qui ne se reconnaissent plus en cet homme devenu un bulldozer de la mort qui n’épargne personne et écrase tout sur son passage sans pitié.
L’injustifiable tempête qui s’abat aujourd’hui sur la famille du Président solitaire résulte d’une simple initiative prise à la veille des fêtes de Noël 2003 par quelques têtes pensantes (députés, militaires et officiers supérieurs de l’Armée, hauts fonctionnaires et citoyens de bonne volonté…etc.).
En effet, ces derniers avaient imaginé de rédiger un « mémorandum implorant » qui devait être soumis à l’appréciation des vieux sages du village d’Akoacam. Qui, à leur tour, devaient le remettre à « l’enfant du village » afin qu’à l’occasion de la nouvelle année 2004, Obiang Nguema Mbanzogo « l’homme fort » de la Guinée-Équatoriale puisse, non seulement prononcer une loi d’amnistie en faveur des prisonniers politiques dont M. Felipe Ondo Obiang, mais également, annoncer une ouverture politique.
Laquelle ouverture devant permettre l’élargissement de la démocratie pluraliste et l’établissement de négociations politiques avec l’opposition démocratique en exil.
Pour cet « homme omnipotent » de la Guinée-Équatoriale habitué à décider seul pour tout un peuple tremblant d’effroi et n’acceptant pas le moindre critique émanant aussi bien de sa proche famille que de l’extérieur, s’en était trop. Un péché mortel ! La petite goutte d’eau qui a fait déborder l’océan intempestif du régime et déclenché la fureur du maître. La réaction de celui-ci ne s’est pas fait attendre : rafles, tortures des militaires et simples citoyens tous azimuts, incarcérations arbitraires des membres de la plus proche famille qui, en un quart de siècle, s’ils n’avaient pas soutenu le leur, Obiang Nguema n’aurait jamais battu le record de sa longévité au pouvoir.
Les faits sont là, les drames de tous les paysans et villageois équato-guinéens sont bien réels. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest…, nul n’est épargné. Hier tout comme aujourd’hui, M. Obiang Nguema est égal à lui même !! Il tue et décime tout ce qui bouge.
Il ne recule devant rien, pas même la pitié de ne pas causer de tort à ceux qui, demain pourraient engendrer ses petits-enfants ou ses descendants. Dans sa tête, tout doit disparaître avec lui !!
C’est d’une telle cruauté ! Et d’une telle aberration !!
En tant fils et filles de tous les villages et de toutes les tribus de Guinée-Équatoriale, nous n’avons pas le droit de capituler devant la cruauté.
De même que nous n’avons pas le droit de laisser mourir tout un peuple.
Même si nous n’avons pas d’armes, même si la résistance populaire ne s’exprime pas dans les maquis, mais le fait que vous manifestez déjà votre mécontentement, cela prouve votre désaccord face à la politique qui est menée à l’heure actuelle dans le pays.
Sachez enfin, qu’aucune force au monde, aussi puissance soit-elle, ne pourra jamais entraver la résistance passive de tout un peuple déterminée à écraser la barbarie.
Rien ne peut arrêter un peuple uni décidé à en découdre avec la férocité. C’est la raison pour laquelle j’en appelle à la mobilisation générale du peuple de Guinée-Équatoriale de se mobiliser afin de défendre nos enfants, vos enfants incarcérés injustement. Et qui que vous soyez ! Où que vous soyez : à Mongomo, à Santa Isabel ou à Fernando Poo, à Annobón, à Corrisco, à Nsorck, à Acurenam ; Evinayong, Rio-Benito, Puerto-Iradier, Bata, ou Ebebiyin…!
Mobilisons-nous pour bâtir ensemble une nouvelle démocratie pluraliste en Guinée-Équatoriale,
Mobilisez-vous pour exiger l’abdication de celui qui persécute et emprisonne arbitrairement nos enfants, vos enfants,
Mobilisez-vous pour exiger la libération sans condition et sains et saufs de tous les détenus politiques,
Mobilisez-vous pour que votre voix soit entendue auprès de la communauté internationale afin de réclamer son assistance pour mettre un terme à ce régime barbare,
Mobilisez-vous pour bâtir l’union et la réconciliation nationale de toutes les tribus & ethnies de la Guinée-Équatoriale.
A ce propos, le C.R.A.M.O.E.G invite les trois dernières formations politiques (PDGE au pouvoir, le CPDS et le PPGE) qui n’ont pas encore intégré sa structure fédérative, de se joindre à lui afin qu’ensemble, nous puissions mettre en œuvre un projet d’union nous permettant de constituer une équipe commune de « gouvernement de transition démocratique » qui aura pour mission immédiate : Gérer les affaires courantes de l’État pour une durée de 18 mois à l’issue desquels seront organisées des élections présidentielles et législatives libres sous contrôle total de la communauté internationale (Union Européenne, ONU, OUA). Le but étant de donner la parole au peuple souverain afin qu’il se prononce pour le choix de ses futurs dirigeants au suffrage universel.
Pour éviter toute mauvaise interprétation du bien-fondé de la stratégie politique que nous menons en vue d’une alternance pacifique et démocratique en Guinée-Équatoriale, nous tenons à porter à la connaissance de l’opinion publique nationale ou internationale, que le C.R.A.M.O.E.G n’est pas un « soviet suprême » qui engloutit les autres formations politiques. Nous sommes une « structure fédérative » ouverte au dialogue pour aboutir à une vraie réconciliation nationale entre tous les citoyens et qui, par la même occasion, appelle à l’unisson contre le système dictatorial.
Cette coalition doit nous permettre d’établir un calendrier nous permettant de jeter les bases pour la constitution d’une nouvelle société qui conduira notre pays vers la démocratie et un État de droit.
Par cette stratégie d’alliance du peuple équato-guinéen, et fidèle à ses engagements démocratiques, le C.R.A.M.O.E.G accepte volontiers que chaque parti politique, si bien que membre adhérent à sa structure fédérative, garde son indépendance. Il réaffirme également sa volonté de faire participer, lors de futures élections présidentielles, toutes formations politiques. De même, que tout citoyen âgé de 25 ans et plus, s’il le désire, pourra se présenter comme candidat à l’élection présidentielle ou législative sans que personne ne l’en empêche.
Pour conclure, vu la gravité de la situation qui prévaut à l’heure actuelle en Guinée-Équatoriale, nous lançons un appel pressant à la communauté internationale (ONU, Union Européenne, Union Africaine, USA, Espagne, France…) afin qu’elle intervienne rapidement pour éviter des nouveaux massacres en Guinée-Équatoriale.
Le C.R.A.M.O.E.G invite cette même communauté internationale à préconiser une réunion urgente de réconciliation en vue d’aboutir à une solution négociée qui devra aboutir à une transition démocratique et pacifique.
À l’instar de ce qui s’est passé au Liberia (l’abdication de Charles Taylor) ou ailleurs, les USA, la France, l’Espagne et l’ONU doivent exiger le départ de M. Obiang Nguema pour laisser place à un gouvernement démocratique de transition.
S’agissant des intérêts économiques des entreprises multinationales exploitant le pétrole et des principaux bailleurs de fonds de la Guinée-Équatoriale (FMI, Banque Mondiale, PNUD, FED… etc.), le C.R.A.M.O.E.G, formation de l’opposition majoritaire disposée à assurer la transition pacifique jusqu’à l’organisation d’élections présidentielles libres, s’engage à garantir juridiquement et institutionnellement leurs biens.
Et avant qu’il ne soit trop tard, nous invitons le Président Teodoro Obiang Nguema :
1-) À cesser ses procès de la honte et rédhibitoires qui se déroulent en ce moment en vase-clos à Bata,
2-) À libérer sans conditions tous les prisonniers politiques,
3-) À se rendre en France en vue d’entamer le dialogue avec les principaux partis politiques qui forment le C.R.A.M.O.E.G et ce, pour trouver les voies et moyens pacifiques qui mènent vers une transition démocratique en Guinée-Équatoriale.
Rappelons-le, plusieurs partis et mouvements associatifs ont déjà intégré le C.R.A.M.O.E.G :
1-) Les F.R.R.A.G.E (Forces Républicaines de Réflexions et d’Actions en Guinée-Équatoriale),
2-) Le F.D.R (Fuerza Demócrata Repúblicana)
3-) Le P.P.D (Partido Para el Desarrollo)
4-) La JUNTA COORDINADORA (Faction dissidente de la Convergence Sociale Démocrate et populaire)
5-) L’U.D.D.S (Union pour la Démocratie et le Développement Social),
6-) La V.D.D.P (La Vanguardia para la Defensa de los Derechos del Pueblo Bubi),
7-) L’église catholique et Évangélique de Guinée-Équatoriale (cf. aux lettres confidentielles reçues diversement),
8-) Diverses Associations Chrétiennes de Guinée-Équatoriale basées à Bata et à Malabo (cf. aux lettres confidentielles reçues diversement),
9-) Des personnalités civiles et militaires dont certaines exercent actuellement des responsabilités au sein de l’État équato-guinéen (cf. aux lettres confidentielles reçues diversement).
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Manuel RUBEN N’DONGO, Sociologue, Consultant Politique…
… et les membres du Comité de réflexion politique du C.R.A.M.O.E.G :
Mme Maria-corona TOMO-ATE, Melle M. C. DE MOREPOIX, MM. Santiago ENEME-OVONO,
Miguel-Angel JONES, Eloy ELO-NVE, Antonio SIBACHA, José-Estéban EWORO… Et plusieurs autres personnalités qui ont souhaité, pour l’instant, garder leur anonymat.
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Fuente: Melle De Mirepoix - CRAMOEG - PARIS
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