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Editorial

Xénophobie: Chasse à l’étranger à Malabo


publicado por: Association de la Presse Equatoriale Guinea el 19/03/2004 17:54:44 CET

Alexandre T. Djimeli
La Guinée Equatoriale profite d’une histoire de putsch manqué pour rapatrier, de façon impitoyable, les étrangers vivant sur son territoire. Le Cameroun est la plus grande victime.
En trois jours, plus de 600 Camerounais vivant en Guinée Equatoriale (GE) ont regagné leur pays, suite à une vaste opération de rapatriement des ressortissants étrangers au pays d’Obiang Nguema. Le premier débarquement a eu lieu mercredi 10 mars au port de Limbé, vers 22h30. Le bateau, plein à craquer, a déversé sur les berges 146 “ indésirables”. Autour de 00h30, une autre pirogue à moteur a accosté, avec à son bord près de 115 âmes. Le plus grand contingent, composé de plus de 300 personnes, a débarqué au port de Douala dans la nuit de vendredi à samedi. Et on en attend encore. Ces « gêneurs » ont voyagé dans des conditions de sécurité inhumaines. « Nous sommes venus par mer, entassés dans des ‘boats’ (sorte de grandes pirogues à moteur) comme des esclaves. Celui qui nous a amenés avait une contenance d’environ 45 personnes mais il avait chargé près du triple. On risquait une noyade », témoigne un rescapé déchargé au port de Limbé. A leur arrivée sur le sol camerounais, les autorités qui les ont accueillis ont découvert des compatriotes moralement déprimés et physiquement atteints.

Cet état psychologique et physique exprime la souffrance qu’ont enduré les Camerounais en Guinée Equatoriale. Une souffrance à laquelle plus d’un Camerounais a succombé. « Nous avons beaucoup risqué. Quand je quittais le commissariat central, il y avait déjà trois morts, dont deux Camerounais. D’abord torturés, ils ont été étouffés par l’immense foule qui avait envahi l’étroit commissariat », témoigne un rescapé rencontré à Limbé. L’acharnement et la brutalité des Equato-guinéens était en effet imparables. Des renseignements recueillis auprès des miraculés, les raffles ont commencé samedi 6 mars à 18h, au moment où les gens rentraient du travail. Auparavant, vers 17h, les forces de l’ordre (mixtes) avaient occupé les routes qui mènent vers les ambassades, pour empêcher les ressortissants étrangers de se réfugier dans les chancelleries de leurs pays. « C’est ainsi qu’on nous a cueillis. Que tu aies les pièces ou pas, on ne te demandait rien et t’embarquait directement pour le commissariat central (…) Il y avait dans notre groupe une femme nue. On l’a retrouvée à la douche. Elle a supplié pour porter ses vêtements, en vain», affirme Ngono, l’un des rapatriés. L’arrestation et le séjour en prison ont été extrêmement douloureux, et les témoignages sont assez révélateurs.
Supplices impitoyables
Ngompe Tapoco Fabien, footballeur, a été capturé le 6 mars. « C’était, raconte-il, à l’entrée de l’ambassade du Cameroun. J’étais avec un chauffeur de la représentation et les forces de l’ordre équato-guinéennes m’ont arrêté sous le regard des autorités camerounaises. Au commissariat central, on m’a fouetté avec des fusils ; on voulait seulement me tuer. Après avoir fait 3 jours sans manger ni boire, j’ai senti la mort venir et je me suis enfui par la fenêtre. J’ai traversé dans le quartier et j’ai escaladé le mur pour me retrouver à nouveau dans l’ambassade. Les forces de l’ordre qui m’ont suivi ont traversé la barrière et ont dit que si je ne sortais pas, ils allaient casser l’ambassade. C’est alors que j’ai été à nouveau livré. Ils m’ont tordu le cou et bastonné avec les armes. Quand mercredi est arrivé, c’était une délivrance pour moi. » Aujourd’hui, ce jeune homme d’une vingtaine d’années a le corps maculé de plaies béantes ou cicatrisées.

Joseline Orume, quant à elle, était avec son époux à Malabo quand elle a « entendu les gens courir partout dehors. » Elle s’est dit qu’il s’agit des raffles traditionnelles. Or il n’en était rien. « Nous sommes rentrés dans la maison. Le lendemain dimanche, le dehors était toujours noir d’hommes en tenue. Jusqu’à lundi 8 mars, nous étions toujours enfermés. Ayant eu peur qu’ils pouvaient venir casser la porte, nous avons fui vers la forêt. La famine nous terrassait et mercredi, nous sommes rentrés en ville. Evidemment, ils sont venus briser la porte. Ils nous ont dépouillés de tout ce que nous avions : argent, bijoux, appareils, meubles, vêtements, … Quand les autres gendarmes sont passés, nous n’avions plus rien. Ils nous ont copieusement bastonnés et nous ont amenés au central. Mon mari a eu un choc à la hanche et il ne marchait plus. » Cette employée d’hôtel, la trentaine, a durement travaillé depuis trois ans en GE avec « une épargne importante ». Elle est rentrée en camisole et en sandalettes.
Le prétexte du coup d’Etat
De sources officielles, c’est la tentative de coup d’Etat qui a motivé cette vaste opération de rapatriement des étrangers. En effet, les 20 Sud-Africains, 23 Zimbawéens et 18 Namibiens arrêtés dans un avion la semaine dernière au Zimbabwé étaient des aventuriers qui avaient préparé un coup d’Etat visant à renverser Obiang Nguema du pouvoir pour installer un opposant à son régime, Severo Moto, réfugié en Espagne. Parallèlement, un groupe de 15 autres mercenaires a été repéré en Guinée Equatoriale. Selon les mêmes sources, ceux-là étaient chargés de faire des localisations sur le terrain avant l’exécution du coup. Selon des officiels équato-guinéens, les mercenaires qui préparaient le coup auraient requis et obtenu l’appui des étrangers vivant en GE. Et certaines sources indiquaient que le Cameroun aurait servi de base à la préparation des soldats. Mais vendredi, le gouvernement camerounais a démenti toute implication dans une telle aventure.

C’est donc ce soupçon d’implication des étrangers et surtout du Cameroun dans le putsch avorté qui a déclenché l’immense perquisition punitive. Mais au regard des événements antérieurs, on peut se rendre compte que la GE en a profité pour régler des comptes. Dans une déclaration le 2 mars dernier au Stade Omnisports de Malabo, le président Obiang Nguema a demandé à tous les jeunes équato-guinéens de l’aider le moment venu à chasser ces étrangers qui les empêchent de jouir de leurs richesses. Ce message était ainsi une réponse à la pétition des jeunes qui s’interrogeaient sur les opportunités d’emploi que le président leur avait promis avant les élections, puisque le chômage n’a pas considérablement diminué. Le président a semblé dire que les jeunes équato-guinéens n’ont pas de travail parce que les Camerounais, Ghanéens, Maliens, Nigerians, etc. occupent des emplois qui devraient leur revenir.

Au-delà de cette question de l’emploi, la Guinée Equatoriale s’est mainte fois plaint de la nuisance des Camerounais qui sont certes travailleurs, mais qui sont aussi « des bandits ». Mais ces récriminations qu’on peut adresser à n’importe quel étranger vivant dans un pays valent-elles le traitement inhumain infligé à ces pauvres partis simplement se chercher dans ce pays dont l’exploitation des puits de pétrole est une réalité depuis quelques temps ?



Fuente: Le Messager du Cameroun

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