GENEVE, 2 avr (AFP) - 17h51 -
Des ONG ont appelé vendredi la Commission des droits de l´Homme de l´Onu à Genève à condamner le gouvernement de Guinée Equatoriale pour ses violations systématiques et massives des droits de l´Homme.
Ces ONG, qui ont lancé cet appel dans un discours lu par l´une d´entre elles, Nord-Sud XXI, exigent également la nomination d´un rapporteur chargé de ce dossier.
”La Guinée Equatoriale ressemble à une institution pénitentiaire où aucun droit, loi ou norme ne sont respectés, et où se pratique, en totale impunité, des détentions arbitraires, des enlèvements, la torture, l´assassinat, l´intimidation, la répression et tout ce qui relève d´un régime dictatorial”, accuse le document présenté à l´Onu.
”Nous demandons que le cas de la Guinée Equatoriale figure de nouveau sur l´agenda de la Commission des droits de l´Homme”, ajoute le document.
Les ONG ont également dénoncé l´arrestation début mars d´un responsable de l´opposition, Wejia Chicampo, interpellé en pleine nuit à son domicile par des hommes encagoulés.
Le gouvernement de Malabo a été sévèrement critiqué en novembre 2003 par la Commission des droits de l´homme de l´ONU qui l´a accusé de pratiquer systématiquement la torture et de garantir une impunité aux auteurs de violations de droits de l´Homme.
A cette occasion, la commission avait réuni des preuves contre le régime, du président Teodoro Obiang Nguema, faisant état de l´existence de centres de détention semi-clandestins où les détentions sont illégales, et où la torture est pratiquée pour obtenir les ”aveux” des prisonniers.
Malgré l´opposition de l´Union européenne et du Mexique, la Commission des droits de l´Homme avait mis fin, il y a deux ans, au mandat du rapporteur spécial pour la Guinée-Equatoriale, le juriste colombien Gustavo Gallon, à la demande de pays africains.
SOURCE : AFP
Fuente: Miguel-Angel JONES