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Editorial

ABIDJAN-CONNECTION OU LE CACAOGATE IVOIRIEN


publicado por: Miguel-Angel JONES el 26/04/2004 17:59:41 CET

Genève, le 26 avril 2004

Sortis de nulle part, les rebelles ivoiriens, très vite rebaptisés par Paris Forces Nouvelles, ont imposé, le temps d’un éclair, une guerre civile larvée en Côte d’Ivoire, un pays jusqu’alors préservé de ce fléau qui ravage la plupart des pays africains dont le sous-sol regorge d’immenses richesses : l’Angola, la République Démocratique de Congo (RDC), le Congo Brazzaville, la Sierra Leone, le Libéria, le Centrafrique, pour ne citer que ceux-là. Premier producteur mondial de cacao, avec un peu plus d’un million de tonnes par an (presque 35 % de la récolte mondiale), la Côte d’Ivoire s’est vu aussi promu futur pays producteur du pétrole, avec la découverte d’importants gisements non loin d’Abidjan. Il n’en fallait pas tant pour aiguiser les gros appétits des grands groupes de la finance mondiale installés dans ce « pré carré » français depuis l’ère coloniale. C’est ainsi qu’on a vu surgir de l’ombre une armée hétérogène de rebelles, parfaitement équipée, qui a mis à mal l’armée nationale ivoirienne, façonnée, elle, pendant un long processus de 40 ans d’indépendance. Renseignement pris auprès de bon nombre d’observateurs avisés, l’armée de rebelles, au même titre que l’armée nationale, ferrait ses achats à Genève par l’intermédiaire des sociétés, comme Cotten Investments LTD, installées légalement au pays du chocolat.

Ce trafic meurtrier « cacao contre armes » a atteint son plus haut niveau depuis quelques mois, avec l’implication des personnalités haut placées, au point que d’aucuns n’hésitent plus à parler d’Abidjan Connection, ou encore de Cacaogate. C’est une grosse affaire, le scandale en moins, avec un marché juteux pour les vendeurs d’armes du monde entier, au premier chef la France, présente militairement au pays des fèves. Le marché ivoirien des armes et gadgets militaires a explosé cette année. Les combats dans la brousse (même Rambo ne le savait pas) nécessitent un matériel électronique de pointe, notamment en matière de communication et repérage : Émetteurs-récepteurs, lunettes infrarouges, portables cryptés, balises, etc. Le tout payé cash par les revenus cacaoyères détournés. La récolte de cette année a frôlé le million de tonnes. La répartition de ce pactole ne s’est pas fait sans soubresauts au sein des différents partenaires engagés dans la « gestion rentable du conflit ivoirien », avec les inévitables conflits d’intérêts, luttes des clans, règlements de comptes et manœuvres de toutes sortes. Le tout sous le ciel paisible d’un affrontement sans quartier entre le deux Florentins du palais : l’homme fort du Plateau d’Abidjan, Laurent Gbagbo, et le roi, quoique vieillissant et usé, de la Françafrique, Jacques Chirac.

Ce n’est pas par hasard que ce dernier a vivement réagi après l’annonce de la disparition, mystérieuse, le 16 avril 2004 à Abidjan, du journaliste français, Guy-André Kieffer, considéré comme le meilleur spécialiste de la filière du cacao et parfaitement au fait des dossiers jugés ultrasensibles. Ce n’est pas par hasard non plus que, six mois avant, le même Jacques Chirac ait réagit bruyamment après « l’exécution » d’un autre journaliste français, Jean Hélène, lui aussi parfaitement au courant des arcanes du pouvoir franco-ivoirien. Il est rare, dans l’histoire de la Vème République, que le locataire de l’Élysée en vienne à déplorer publiquement la mort ou la disparition d’un simple journaliste dans le cadre de son travail. Dans les deux cas cités, le courroux de l’Élysée est parfaitement justifié. Les deux journalistes n’étaient pas de professionnels comme les autres, ils étaient aussi de bons informateurs français en Côte d’Ivoire. Deux perles, deux denrées rares au pays du cacao. Bien placés pour mieux orienter les intérêts gaulois dans cette partie de l’Afrique qui veut sortir du giron fraçafricain. Leur « assassinat ciblé », une spécialité des militaires juifs israéliens, témoigne de l’intensité, de la violence et de l’ampleur de la lutte qui se livrent Jacques Chirac et Laurent Gbagbo pour le contrôle de la Côte d’Ivoire.

C’est une virulente partie d’échec que la France mène au pays du cacao. Mais, ce n’est pas nouveau. En effet, depuis leurs indépendances dans les années 60, Paris a toujours fonctionné dans les anciennes colonies d’Afrique comme une maison close multiservice. À l’extérieur on ne voit qu’un édifice honorable, avec une belle façade ornée des accords de coopération qui prônent la vertu et les bonnes mœurs, alors qu’à l’intérieur tout s’écroule dans les tréfonds et les bas fonds, avec des étages pleins de putes de luxe à tout faire, des gorilles de la vieille garde et des hommes de main ambitieux y compris des anciens noms prestigieux du barreau parisien. Sans oublier des officiers, hauts gradés, de la coopération, technique et militaire, qui vendent leurs services aux lobbys dominants, notamment l’industrie d’armement, le commerce et le réseaux pétrolier : Dassault, TotalFina-Elf, Bouygues et Bolloré ne sont que les premiers sur une longue liste. Il y a quelques années, à Luanda, on avait vu les mêmes méthodes pratiquées par les mêmes sociétés et dirigées par les mêmes hommes. À l’époque, on parlait de l’Angolagate. De Luanda à Abidjan, en passant par Kigali où un génocide a été perpétré en présence de l’armée française, la France agit partout pareil. Le Cacaogate en Côte d’Ivoire n’est que l’étape du jour du « Tour de France » en Afrique.

Joaquín Mbomío Bacheng
«Regards Africains»
Genève


Fuente: Joaquin MBOMIO BACHENG

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