Par MM. Manuel RUBEN N’DONGO, Santiago ENEME-OVONO, Miguel-Angel JONES, Éloy ELO-NVE, Antonio SIBACHA, José-Estéban EWORO..., et les principaux responsables du Comité Exécutif de Réflexion politique du C.R.A.M.O.E.G.
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La diaspora équato-guinéenne en exil, la communauté internationale (Union Européenne, ONU, OUA…), et le peuple martyr de Guinée-Équatoriale habitués, depuis belle lurette, aux manœuvres électorales des hommes au pouvoir depuis un quart de siècle, ne s’attendaient pas à un bouleversement du paysage politique équato-guinéen à l’issue de cette mascarade d’élections dans la mesure où, les faits politiques désastreux du régime, les actes criminels et les pillages en règle du patrimoine national jalonnent le feuilleton politique de la macabre dynastie Nguemienne. Ce qui ne laisse aucune place aux citoyens de participer pleinement à un vrai débat politique dans une société démocratique ouverte à toutes et à tous.

Comme il fallait s’y attendre, les résultats de ces pseudos élections sont sans surprise : l’omnipotent PDGE, PUNT(1) bis au pouvoir depuis la décolonisation rafle la mise et « conforte » même sa position dominante. Car des 80 députés qu’il détenait dans l’ancien Parlement, il gagne 98 sièges sur 100.
Petite consolation pour la CPDS : le PDGE lui offre 2 modestes sièges. Et pourtant, CPDS était partie en puissance dans ces élections avec le soutien total d’une part, du PSOE espagnol via ASODEGUE basée à Madrid et patronnée par un Espagnol M. Adolfo MARUGAN, et d’autre part, par une « puissante » FDR, bien implantée dans la région dont est originaire l’actuel chef de l’État. Ce mouvement fondé par M. Felipe Ondo Obiang, actuellement incarcéré dans les geôles du régime, avait appelé à voter pour les candidats inscrits sur les listes du Parti de M. Placido Mico-Abogo.

Ce qui va surprendre aujourd’hui bon nombre d’observateurs nationaux et internationaux à l’annonce des résultats de ces élections, ce sont les contestations/protestations qu’émet d’ores et déjà le CPDS qui crie aux fraudes massives.

Cette réaction nous paraît surprenante et disproportionnée au regard de l’implication du CPDS dans la participation de ces élections où il avait la certitude d’une « vague rose » avec la ferme conviction « que le peuple voterait massivement pour lui » et qu’elle raflerait la mise pour composer un Parlement majoritairement « rose » qui mettrait en déroute le PDGE.

Mais cette stratégie de « fast-food » de courte vue, ne pouvait que se retourner contre son maître. Car, en jouant au chat et à la souris, l’on finit par se faire mordre les doigts. En effet, ce n’est pas la première fois que le régime de Malabo organise ce genre de consultations préalablement gagnées qui, avant même le déroulement des scrutins, les portes voix du PDGE se targuaient d’éloges sur la « prochaine victoire de leur parti » et le CPDS n’est pas sans le savoir.

Alors, si une énième élection est organisée à la faveur du régime en place, à quoi bon aller faire de la figuration dans un scrutin où l’on n’a aucune chance de l’emporter ?

Et pourtant, en Guinée-Équatoriale même, à l’étranger et au sein de la diaspora équato-guinéenne en exil, nul n’ignore les manœuvres électoralistes du régime de Malabo pour magouiller en vue de truquer toute consultation populaire pouvant lui donner une certaine légitimité internationale.
De même qu’il est connu, que tant qu’une élection véritablement démocratique n’est pas organisée en Guinée-Équatoriale sous contrôle total international, notre peuple martyr, continuera à voter – avec la peur au ventre – pour le PDGE au pouvoir parce que les fusils qui tuent sans pitié sont pointés sur lui.

Ce qui est sûr et certain, c’est que le C.R.A.M.O.E.G, mouvement fédératif qui défend les intérêts du peuple souverain ne participera à aucune élection si celle-ci n’est pas organisée sous l’égide de l’Union Européenne, l’ONU et l’OUA.

Car, nous ne voulons pas trahir la conscience politique universelle et la souffrance de notre peuple.

Dans ces conditions, le CPDS parti dans la bataille pour ces élections qu’il savait truquées d’avance n’a pas à se plaindre de ces maigres résultats.

« Un boxeur ne monte pas sur le ring s’il sait d’avance qu’il sera battu par son adversaire. »

Qui sème le vent récolte la tempête !

Le « peuple souverain » rendu aux urnes a tranché !! Ceux qui ont participé à ces élections et ont été battus par le PDGE, au lieu de crier au méchant loup, doivent reconnaître leur échec cuisant. Et comme le veut la règle démocratique, ils doivent maintenant présenter leurs vœux de félicitations au parti sortant victorieux et à son chef !

C’est cela aussi la démocratie !

Savoir reconnaître et encaisser ses échecs politiques font aussi partie du jeu démocratique.

Être un « bon démocrate » ne se résume pas dans les discours politiques creux et incendiaires, mais dans la capacité à donner un sens à la chose politique pour favoriser l’évolution du monde moderne.

Heureusement, le peuple de Guinée-Équatoriale n’est pas dupe !!

Il est à la fois observateur et témoin des événements heureux et malheureux qui défilent sous ses yeux !

Il sait désormais celles et ceux qui trahissent sa conscience et sa noble cause !

Il connaît aussi ses traîtres et ses bourreaux !

Et il sera un jour le juge suprême pour rétablir les responsabilités de tout un chacun !

Il n’oublie pas le passé et le présent !

Il ouvre enfin son esprit et ses bras pour le futur et saura récompenser ses meilleurs enfants dans la paix et la fraternité !

Enfin, nous espérons que la communauté internationale que nous appelons de nos vœux réagira pour d’une part :

1-) Contraindre le régime de Malabo à organiser pacifiquement la transition démocratique en vue d’épargner le pays d’une effusion de sang. Car au regard des tensions politiques persistantes qui agitent le régime, son entourage, le peuple martyr et les investisseurs étrangers dégoûtés par l’instabilité politique ambiante du régime, un règlement de comptes au sein du pouvoir entraimant un coup d’État sanglant n’est pas à exclure,

2-) Ne jamais reconnaître la régularité de cette énième mascarade d’élections puisque, outre les fraudes massives habituelles, tous les partis politiques démocratiques vivants en exil n’ont pas été autorisés.

Après les dictatures et les génocides de ces trente-cinq dernières années qui ont plongé le pays dans le chaos, l’avenir de la Guinée-Équatoriale sera bâti, non plus sous des calculs électoralistes d’un groupuscule assoiffé de pouvoir ou d’un parti politique quelconque tribal, mais par une action concertée. Laquelle action de toutes les tribus & ethnies permettra à tous les fils de se donner la main pour un projet politique commun destiné à rassembler tous ceux qui se reconnaissent appartenir à un même peuple sans sectarisme ni discrimination.

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Manuel RUBEN N’DONGO, Santiago ENEME-OVONO, Miguel-Angel JONES, Éloy ELO-NVE, Antonio SIBACHA, José-Estéban EWORO...,
et les principaux responsables du Comité Exécutif de Réflexion politique du C.R.A.M.O.E.G.


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(1) « Partido Unico Nacional de Trabajadores » de l’ex-Président Francisco Macias Nguema dont l’actuel (neveu) despote de Malabo a largement contribué militairement à son enracinement dans le pays.



Fuente: Melle De Mirepoix - CRAMOEG - PARIS

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