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Editorial

L’Afrique Malade de ses Institutions Politiques Désuètes ; L’exemple du Drame Ivoirien est Probant !


publicado por: Magdalena ADA-ACURUBANG el 13/11/2004 18:40:04 CET

Par Manuel RUBEN N’DONGO, écrivain et Consultant en Politologie
******************************************

Point de Vue !

Le 05 décembre 2003, j’ai publié un mini « rapport-réflexion » sur la situation politique en Côte d’Ivoire (côte d’ivoire : les risques « d’ivoirisation » de l’Afrique Francophone). Il s’agissait-là d’attirer l’attention de l’Occident et de la communauté internationale de la nécessité de mettre en œuvre les mécanismes politiques qui permettent à la Côte d’Ivoire de trouver la voie d’une paix juste rassemblant le peuple ivoirien dans son ensemble.
Mais, hélas ! Comme toujours, lorsqu’il s’agit des problèmes africains, l’Occident ou les partenaires économiques des anciennes colonies décolonisées agissent en méconnaissance totale de la sociologie politique africaine et sont complètement à côté de la plaque ! Leur incompréhensible politique africaine à géométrie variable a permis à de nombreux États de sombrer dans le chaos politique et dans l’anarchie institutionnelle.

Longtemps, les grandes démocraties libérales ou l’Occident ont trop joué avec les mots dans la diplomatie politique internationale en se nourrissant des artifices politico politiciens hérités de la guerre froide et complètement désuets. En évoquant par exemple, à toutes les sauces, « le respect du droit, la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain membre de l’ONU… » sans tenir compte de la souffrance des peuples souverains dont les gouvernements élus ou prétendument élus « démocratiquement » sont censés représenter, n’a-t-on pas – par inadvertance – forger une logique politique dangereuse ?

D’hier à aujourd’hui, il n’est secret pour personne, que les sociétés africaines sont fondées sur la notion tribale et ethnique. Et partant de ce constat, il aurait fallu pour les ex-puissances coloniales, concevoir dès le départ, un modèle de société politique tenant compte des particularités raciales propres aux peuples africains devenus indépendants.

Or, ce ne fut pas le cas !! C’est tout le contraire qui s’est produit. Certaines puissances coloniales se sont arrangées pour octroyer abruptement aux peuples indigènes, des indépendances incomprises alors que sur le terrain, il fut constaté de nombreuses carences démocratiques et ce, par l’absence :

1-) D’une réelle formation politique de base des nationaux,

2-) De cadres conséquents,

3-) De structures politiques adaptées aux réalités socio-culturelles de chaque pays… Sans omettre les défauts pour la maîtrise de l’espace du dialogue et de la sociologie politique & sociale, indispensables à une société de progrès et à un État de Droit.

C’est ainsi qu’après les décolonisations intervenues dans les tropiques africains, il y eu l’émergence tous azimuts des chefs de tribus analphabètes transformés en honorables « chefs d’États » fréquentables dont la plupart sont devenus quelques années plus tard, les plus grands despotes sanguinaires (Sekou Touré, Idi-Amin Dada, Macias Nguema, Bokassa, Mobutu… pour ne citer que ceux-là) de l’Histoire des sociétés Humaines du XXème siècle.

Sous le prétexte du sacro-saint système de « la non-ingérence » dans les affaires intérieures d’un « État » souverain, n’a-t-on pas – par ce fameux préambule – délivré carte blanche ou le permis de tuer aux dirigeants politiques africains sans scrupules pour qui, la notion du droit et du respect des principes juridiques qui fondent les sociétés démocratiques n’ont de cours que dans les sociétés occidentales ?

Hier, avec la crise zaïroise, libérienne ou centrafricaine…, et aujourd’hui, le drame ivoirien, les Occidentaux découvrent curieusement la barbarie infligée à leurs concitoyens expatriés par les bras armés d’un despote africain sans scrupule alors que depuis des années, les populations africaines sans défense, subissent quotidiennement les exactions des hommes en kaki ou camouflés en milices privées au service des régimes despotiques.

Dès lors, comment s’étonner du passage à l’acte de ceux qui, connus de l’opinion publique et de tous, se nourrissent des intentions de vengeance pour appliquer leurs basses œuvres.

Dans le cas de l’affaire ivoirienne, qui nous préoccupe au plus haut car, il y a eu là un acte délibéré d’attaque contre une force d’interposition de paix qui était présente pour éviter le drame à la rwandaise ; en tant que citoyen de toutes les contrées africaines, je tiens à condamner fermement cette action odieuse qui a fait de nombreuses victimes innocentes et qui n’exprime pas la volonté du vrai peuple ivoirien souverain, rendu silencieux par les « tontons macoutes » à l’ivoirienne.

De même qu’il faut condamner sans réserve les viols des femmes et les actes de barbarie commis à l’égard de civils expatriés quel que soit leur nationalité.
Les victimes (Français, Anglais, Espagnols, Américains ou Canadiens…), dont le seul tort est d’être français, ou tout simplement « blanc » subissent et ont subit en terre africaine de la Côte d’Ivoire, les cruautés dont les actions ont été encouragées – en sous main – par un régime sanguinaire qui n’hésite pas à utiliser la fibre nationaliste pour galvaniser tous les déshérités des bidonvilles qui n’en demandent pas mieux pour sortir leurs griefs contre un ennemi factice. Cet art de gouverner une nation par la haine de l’étranger ou d’autrui est abject.

Au regard des événements ethniques sanglants qui endeuillent la Côte d’Ivoire depuis l’avènement au pouvoir de M. Laurent Gbagbo, on se demande si le dirigeant actuel de la Côte-d’Ivoire ne souffre d’un complexe  ou d’un problème de personnalité ! Ou bien il ne se sent pas capable de diriger une nation dans l’unité nationale et la fraternité, dans ce cas, il doit céder la place à un gouvernement élu souverainement par le peuple ivoirien !

Ou bien il est le Chef de l’État de tous les Ivoiriens, dans ce cas, il doit affermir les rouages de l’État-nation, garantir la sécurité de tous et de toutes sans aucune distinction, envoyer un signe fort de fermeté à l’égard des casseurs et violeurs, et par voie de conséquence, faire régner l’ordre, dissoudre cette milice réactionnaire et sanctionner sévèrement criminels et fauteurs de troubles.

Faute de quoi, il risque d’y avoir une réplique ferme de la part de la communauté internationale. Et les belles paroles en l’air du dirigeant ivoirien exprimées ici ou là ne suffiront pas à calmer la colère des démocrates ivoiriens et du monde entier à le dédouaner des crimes qui pèsent sur son régime. Car celui-ci perd de plus en plus ses meilleurs alliés.

Comme l’a souligné il y a quelques jours sur les antennes d’Europe1 M. Jack Lang, ancien Ministre de François Mitterrand interrogé par M. Jean-Pierre Elkabbach à propos des récents événements en Côte d’Ivoire : « notre ex-ami socialiste ivoirien est devenu un despote sanguinaire […] et le parti socialiste français ne peut plus devenir la caution morale de ce personnage qui a du sang sur les mains. » Conclusion : les faits qui sont reprochés au dirigeant ivoirien sont probants.

Si, au cours de ces trente ou cinquante dernières années, une erreur monstrueuse fut commise par les partenaires politiques et économiques occidentaux de l’Afrique, c’est d’avoir minoré les graves problèmes raciaux et tribaux dont souffrent les Africains depuis la nuit des temps puisque inscrits dans les mentalités.
Si la « démocratie athénienne » ou plus précisément, la démocratie pluraliste a émergé plus facilement en Europe, aux USA et dans d’autres contrées d’Asie ou d’Amérique Latine, c’est parce que ces Nations-là – ont avant tout – intégré dans le devenir de leur pays la notion de la « Nation pour tous » au détriment des comportements égocentriques. Tandis que chez de nombreux peuples africains, il existe une prédominance à privilégier le clanisme et la tribu.

Cette mentalité égoïste du chacun pour soi, et rien pour les autres, introduite dans la « chose » politique par les Africains eux-mêmes est la conséquence de la stagnation des États africains depuis la décolonisation. Sans une dose homéopathique des « blancs » dans cette Afrique plongée dans le chaos, hélas ! il y n’aura pas de progrès possible à l’instar des Asiatiques ou Latino-américains. Car il y a trop de fractures sociales ! Il y a d’ecchymoses indélébiles occasionnées par plusieurs décennies d’oppression. Seul un apport bienveillant occidental pourra aider l’Afrique à laver ses « linges sales en famille. »
L’Afrique a encore besoin des « blancs » pour l’aider à mettre de l’ordre là où règne l’oppression et la gabegie.
Nul homme ne peut vivre indéfiniment isolé. De même, que nul pays ne peut vivre en autarcie (parlant de la gestion d’un État) et aller à contre-courant de l’Histoire dans ce monde devenu gros village alléché par le multilatéralisme et les vases communicants de la mondialisation.

Cela dit, autant l’Europe a besoin des États Unis d’Amérique et vice-versa pour relever les grands défis technologiques et lutter contre la menace que le terrorisme intégriste mondial fait peser sur notre civilisation ! autant les Africains avides de changements démocratiques ont encore besoin des « blancs » pour les aider à sortir leur continent du naufrage politique et économique.
Autrement dit, l’Afrique d’aujourd’hui, ou plus précisément l’Afrique du futur a, et aura besoin d’une nouvelle impulsion politique exogène. Cette nouvelle donne passe nécessairement par l’émergence d’une nouvelle classe politique africaine rajeunie sur le plan des idées et sur des projets politiques concrets en donnant l’exemple de la « bonne gouvernance » et en se mettant résolument au service de la société et de la collectivité toute entière.

Cette nouvelle « cartographie politique » africaine que je retrace ici doit être stimulée, dans chaque pays, par des dirigeants politiques charismatiques capables de rassembler leurs peuples et leurs composantes ethniques et ce, pour, non pas réprimer et tirer à bout portant sur les nationaux et « broyer du blanc » étranger expatrié, mais instaurer un climat de confiance, bâtir la paix et la réconciliation.

En donnant un prolongement sociologique souple qui permet de bâtir une Afrique véritablement démocratique et respectant le Droit et les libertés individuelles, et par voie de conséquence, relever les défis du sous-développement, la nouvelle classe politique africaine que j’invoque gagnera – à coup sûr – l’estime de tous et installera la confiance nationale et internationale.

Il faut également revoir la charte de l’ONU sur de passages complètement obsolètes et conclure à l’abolition du fameux paragraphe de la « non-ingérence dans les affaires intérieures… » Car, comme son nom l’indique, l’Organisation des Nations-Unies doit être avant tout, non pas pour la protection des États voyous et leurs régimes autocratiques, mais pour préserver et défendre la vie des populations contre les dérives dictatoriales.

Un dirigeant politique non-élu démocratiquement ne peut pas représenter la légitimité de son peuple et se livrer à des actes de barbarie.

Dès lors, la notion du Droit n’a plus court. La Communauté internationale unanime doit, partant de ce constat de dérives graves, réagir fermement pour mettre hors d’état de nuire, ceux qui mettent en péril la vie de leurs propres concitoyens.

En ce début du IIIème millénaire, je plaide pour un nouvel ordre politique mondial afin de mettre les démocraties africaines dans le droit chemin et sortir ce continent de ses interminables balbutiements !!

La décolonisation reste inachevée ! du moins, sur le plan politique, démocratique et institutionnel. Pour sortir définitivement de ces interminables crises aiguës, collectivement, il faut reprendre les pays africains sous la tutelle et la bannière étoilée de l’ONU et de l’Union Européenne.


Manuel Ruben N’dongo
_____________________

CONTACTS :

cramoeg29executif@hotmail.com



Fuente: M. RUBEN - Consultant - PARIS

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