Victoire du PCT ; Kolélas élu



Le parti au pouvoir au Congo, le PCT, remporte sans surprise la première manche des législatives, organisée le 24 juin dans des conditions de mauvaise organisation. Selon les résultats du premier tour publiés samedi par le ministère de l´Administration du territoire, le Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir a remporté 23 des 44 sièges pourvus dès dimanche.

Douze autres sièges, sur les 137 que compte l´Assemblée nationale, vont à des partis alliés du PCT, dont quatre au Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) de l´ex-Premier ministre Bernard Kolélas, qui s´est rapproché du chef de l´Etat après lui avoir été longtemps opposé.

M. Kolélas, rentré d´exil en 2005, est lui-même élu dans le département du Pool (sud).

Les candidats ”indépendants”, proches du régime pour la plupart, raflent sept sièges de députés.

L´opposition n´obtient pour l´instant que deux élus, issus de l´Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) de l´ancien président Pascal Lissouba.

”C´est un scrutin truqué”, s´est indigné samedi Joseph Kignoumbi Kiamboungou, président du groupe parlementaire de l´UPADS dans l´Assemblée sortante, déjà dominée par le parti présidentiel. ”C´est un scrutin organisé pour conserver le pouvoir parce qu´on n´a pas voulu mettre en place une commission électorale indépendante”, a-t-il affirmé, dénonçant des listes électorales ”totalement fausses”.

Selon les observateurs, l´affluence aux urnes était faible dimanche.

Le taux de participation n´a toutefois pas été fourni, en l´attente de l´organisation d´élections partielles dans les circonscriptions où le scrutin n´a pu avoir lieu ou a été perturbé en raison d´une mauvaise organisation.

”Les élections seront reprises incessamment de façon partielle ou totale dans 19 circonscriptions”, a déclaré un responsable de la Commission nationale d´organisation des élections (Conel), Patrick Ondongo, précisant qu´elles pourraient avoir lieu entre le 6 et le 8 juillet.

Dans les circonscriptions où aucun candidat n´a remporté la majorité absolue, un second tour sera organisé le 22 juillet.

Selon des sources de l´administration, les candidats du pouvoir sont en ballottage favorable presque partout.

Onze ministres sortants sont d´ores et déjà élus, et autant en ballottage.

Le principal perdant du scrutin est pour l´instant le ministre de la Communication Alain Akouala Atipault, également porte-parole du gouvernement, battu dès le premier tour dans le département des Plateaux (centre).

L´ex-chef des rebelles ”ninjas” Frédéric Bitsangou dit ”Ntumi”, en guerre contre l´armée gouvernementale de 1998 à 2003 dans le Pool, est en ballottage dans ce département.

Le scrutin dans le Pool, où les précédentes législatives de 2002 avaient été lourdement perturbées par le conflit, était un test pour le Congo qui se remet à peine d´une décennie 90 ensanglantée par les guerres civiles à répétition.

Une partie de l´opposition a boudé les urnes.

Les observateurs de l´Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l´Afrique centrale (CEEAC) ont relevé de nombreuses ”insuffisances”, alors que le président de la Conel, Henri Bouka, a accusé l´administration d´avoir ”failli totalement”.


Publié le 30 juin 2007.



Fuente: Afriquecentrale.info

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