Guinée-Équatoriale :
– Communiqué de Presse –

Madame Soledad OBONO MBA, nièce paternelle et fille adoptive du Président de Guinée-Équatoriale Mr Teodoro Obiang Nguema, actuellement en exil en France, annonce son intention de rejoindre les rangs de l’opposition équato-guinéenne en vue d’accélérer le processus de libération et de démocratisation de cette ancienne colonie espagnole de l’Afrique Centrale, victime depuis un quart de siècle d’un régime sanguinaire et népotiste.

Mme OBONO MBA qui a dû quitter précipitamment la Guinée-Équatoriale suite à l’assassinat brutal de son époux Mr Joaquin-Maria ALOGO ONDO, accuse son oncle et père adoptif d’avoir ordonné injustement l’assassinat de son mari.


Cette horrible politique de terre brûlée et de destruction de centaines de milliers de familles que mène depuis plus de 20 ans mon père adoptif Mr Teodoro Obiang Nguema a plongé le peuple équato-guinéen dans un état aggravé de sous-développement et d’oppression sans fin.


Pour conserver le pouvoir à tout prix, mon oncle paternel-direct n’hésite pas à procéder à des éliminations physiques des membres de sa famille ; c’est-à-dire, celles et ceux qui osent le critiquer et qui ne sont pas d’accord avec les méthodes qu’il emploie pour gouverner le peuple équato-guinéen.


Surnommée « princesa rebelde » (la princesse rebelle) par les thuriféraires du régime en raison de mes prises de position anti-népotisme dans le palais présidentiel de Malabo, je me suis attiré les foudres des éléments conservateurs et les plus réactionnaires du clan au pouvoir auquel je suis sensée appartenir.

C’est ainsi que bien avant l’assassinat de mon mari, « j’ai été systématiquement humiliée, persécutée, assignée en résidence surveillée et mis à l’écart aussi bien par les durs du clan que par la première dame du pays : Mme Constancia MENGUE », première épouse de papa-Président.

Il convient de rappeler, que mon père a renversé son oncle Mr Francisco Macias Nguema, le 03 août 1979 et qu’il n’a rien fait pour améliorer la vie quotidienne de nos compatriotes. Le seul « progrès substantiel » de son régime est la prolifération des tombes de gens lâchement assassinés et la sophistication de la politique d’éliminations physiques et systématiques de ses supposés « adversaires politiques ».

Il ne se passe pas une seule journée en Guinée-Équatoriale sans que des dizaines de citoyens ne tombent sous le joug de la barbarie de ce régime.

Je voudrais également signaler à l’opinion publique internationale que ce régime de sang n’épargne personne, y compris les membres de notre propre tribu de Mongomo considérés par le tyran et son clan comme d’indésirables ou d’irréductibles politiciens complices « d’impérialisme occidental ».

C’est le cas de MM Santiago ENEME OVONO, Félix MBA NTCHAMA… etc. Ils sont tous des neveux de Mr Obiang NGUEMA et il les a, comme moi, écartés et bannis.

D’autres membres du clan (cousins germains) les plus intransigeants tels que MM Florencio MENZEME, Fructuoso MBA ONANA… etc, (la liste est loin d’être exhaustive), n’ont pas eu de chance !! Ils ont été carrément assassinés.

Pour avoir vécu et grandi au Palais présidentiel de Malabo, je suis en possession de plusieurs éléments prouvant prouver les méthodes arbitraires du régime.

Pour échapper à d’éventuelles sanctions de l’Occident pour sa politique oppressive et d’élimination des personnes prétendument opposantes, Mr Obiang Nguema a raffiné ses méthodes d’oppression.

a-) Assassinats par empoisonnement !! Certains médecins pratiquants dans les hôpitaux équato-guinéens, payés par le despote, accomplissent cette sale besogne une fois qu’ils ont comme patient, un opposant imaginaire pouvant présenter une prétendue menace pour le régime.

Celles et ceux qui, figurant sur la liste noire de Mr Obiang Nguema et hospitalisés pour un simple bilan de santé, une grippe bénigne ou une légère poussée de fièvre…, seront restitués plus tard aux familles dans des cercueils.

Les citoyens, atterrés par la peur que fait régner dans ce pays le régime, n’oseront jamais réclamer l’autopsie de leur cher disparu.

b-) Eliminations musclées : Des bourreaux commandos sont employés par le régime pour étouffer ou éliminer celles et ceux que Mr Obiang Nguema ne veut sentir ou entendre parler d’eux.

Le territoire espagnol (ancienne puissance coloniale) qui accueille plusieurs dizaines de milliers (plus de 50 000) de réfugiés équato-guinéens est devenu le lieu de prédilection et le terrain de chasse des bourreaux du régime dont une majorité de jolies femmes. Certains réfugiés, considérés comme opposants par la dictature et infiltrés par ces commandos de la mort sont victimes de morts suspectes.

Je signale en plus que, outre ces atrocités, le régime a fait de ce minuscule Etat hispanophone de l’Afrique Centrale, une plaque tournante de tous les trafics de drogue et principalement, des stupéfiants en provenance de Colombie, « pays frère » parlant la même langue officielle que les Equato-guinéens.

En effet, depuis quelques années déjà, M. Obiang Nguema utilise les hauts fonctionnaires de l’administration équato-guinéenne pour faire ce trafic lucratif de produits hallucinogènes qui lui rapporte gros. Munis de leurs passeports diplomatiques, ces vizirs du pouvoir effectuent chaque année, plusieurs séjours en Amérique-Latine dont la Colombie et au Pakistan et ce, pour s’approvisionner directement sur le marché de la drogue.

Grâce à leur immunité diplomatique, les hommes de main de M. Obiang Nguema peuvent ainsi faire voyager divers colis contenant cette marchandise prohibée qui, après avoir transitée en Guinée-équatoriale, finit par atterrir sur le marché des consommateurs européens ou américains.

C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de m’engager fermement dans l’opposition politique en vue d’aider l’opposition démocratique à éradiquer une fois pour toutes, ce régime de la honte en Guinée-équatoriale.

Mr Obiang Nguema, étant le commanditaire de l’assassinat de mon mari, il doit répondre de ces actes criminels. Au palais, il m’a fait subir des choses horribles ! Je vais porter cette affaire devant les juridictions internationales.

Je suis aujourd’hui veuve et en charge de 5 enfants mineurs. C’est lourd et dur à supporter.

A cet effet, j’ai décidé d’apporter mon concours aux FRRAGE (Forces Républicaines de Réflexion et d’Action en Guinée-Équatoriale fondées en 1990 en France par Mr Manuel RUBEN N’DONGO) et lui apporte tout mon soutien pour en finir avec de la dictature.

C’est pourquoi, je lance un appel pressant aux femmes et au peuple équato-guinéen de résister contre l’oppression. Je lance également un appel à la communauté internationale et à l’Europe, de soutenir notre pays qui, depuis un quart de siècle vit sous l’oppression.



Mme Soledad OBONO MBA


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Écrivain, Consultant en Politologie des Sociologies politiques africaine et Président du CNF(1) – Conseil National Français pour L’intégration Positive – Manuel RUBEN N’DONGO est aussi l’auteur de deux ouvrages célèbres :



Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains – Paris 1999-2000) France

L’Afrique sud-saharienne du XXIème siècle(2) (Éditions l’Harmattan – Paris 1997 ) France


E-mail : benurs-consultants@wanadoo.fr


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(1) Association Régie par la Loi 1901

(2) Préfacé par M. Bernard STASI, Médiateur de la République, Ancien Ministre, Vice-Président de la Commission Développement et Coopération au Parlement Européen.





Fuente: Soledad OBONO MBA

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