Communiqué de Presse

Les récents événements de la montée en Hollande, dans la sphère politique, du parti populiste xénophobe et l’élimination surprise, par le candidat de l’extrême droite française, du candidat socialiste et dernier Premier Ministre de la cohabitation pour l’élection présidentielle en France de 2002, ont provoqué un séisme politique en Europe.

En effet, l´image d’Epinal que représente l’Europe constitue, sans doute, la véritable cause des flux migratoires. Et si l´Africain, l’Arabe ou le Sri Lankais immigre, c´est dans l´espoir d´échapper à la misère et aux régimes despotiques qui gouvernent les pays dont ils sont originaires.

Avec mon bâton de pèlerin, je continue à crier haut et fort : la politique sociale désastreuse menée depuis des décennies par les dirigeants des « pays en voie de développement » est responsable de cette vague d’immigration qui envahie sans cesse l’Europe.

Malgré les « bonnes volontés exprimées » ici ou là dans les couloirs diplomatiques et dans certains médias, l´évolution politique et socio-économique de ces Etats du Tiers-Monde ne se constate que sur les comptes bancaires occultes des putschistes-affairistes. L´irresponsabilité et l´égoïsme tribal ont été plus forts que le levier des grandes puissances économiques à la recherche d´un nouveau souffle, dans un intérêt mutuel.

Pour permettre à l’Union Européenne de mener une réelle politique d’immigration positive basée sur le respect des droits, je propose, la création d’un « Observatoire d’Etudes et des Conjonctures sur l’immigration » (O.E.C.I). Le but étant de rechercher les voies qui permettent l’étude des mouvements migratoires au sein des pays membres de l’Union afin qu’il soit élaboré une « charte européenne de migration ou d’immigration » qui, dans le cadre des projets d’accueil de main d’œuvre étrangère, pourrait permettre à tel ou tel pays développé, d’accueillir sur son sol, des immigrés légaux et acceptés comme tels par les nationaux.

Les filières de l’immigration clandestine ramènent des illégaux en Europe. En France par exemple, chaque jour, plus de trois-mille familles (3000) clandestines (hommes, femmes et enfants…) sont accueillies chaque jour par la CAFDA ou France Terre d’asile. Les statistiques explosent.

Depuis des siècles, l’Europe occidentale « riche » a souhaité jouer sur l’assimilation ! Puis timidement pour certains pays, sur l’intégration en s’appuyant sur les ressemblances pour permettre à tous (nationaux & immigrés) de partager des règles et des valeurs communes en vue de former un gigantesque melting-pot. Il s’agissait-là d’une immigration essentiellement d’origine européenne (espagnole, italienne, polonaise ou portugaise…) & hébraïque qui n’avait pas posé de problèmes substantiels pour se fondre dans le moule de la culture laïque et chrétienne occidentale.

Mais depuis lors, les données ont bien changées. Une nouvelle vague d’immigration d’origines diverses est née : des Maghrébins, des Africains, des ressortissants asiatiques… etc., ont quitté leurs pays pour diverses raisons d’ordre économique ou politique.

Le « melting-potisme » au sens sociologique de la culture occidentale ou européenne n’est pas une approche utopique. Mais au regard de la nouvelle immigration qui est composée de ressortissants issus de cultures à dominante tribale (peuples d’Afrique) ou religieuse (pays arabes avec leur intégrisme islamique), l’intégration réussie de ces populations en Europe ou en Occident ne peut se faire que s’il existe une réelle volonté politique. Volonté politique se traduisant par la mise en place d’une « charte nationale européenne d’intégration. »

L’Europe, dans son ensemble, aurait réussi depuis longtemps la cohabitation « euro-immigrés » si dès le départ, les pouvoirs publics avaient fixé les règles du jeu. Si aujourd’hui, l’absence d’une réelle politique de lutte contre l’immigration sauvage fait des vagues aux yeux des Européens, c’est essentiellement dû, non pas parce qu’une majorité des citoyens européens est devenue brusquement raciste, mais à cause de l’attitude – quelque fois – incompréhensible de certains immigrés qui introduisent en Europe des coutumes « atavistes » incompatibles avec la culture européenne ou occidentale.

A ce cortège de coutumes totalement rétrogrades, s’ajoute l’insécurité dans laquelle sont fortement impliqués certains immigrés et les enfants européens issus de l’immigration. Ces violences-là (agressions gratuites, viols et vols avec violence, trafics de stupéfiants… etc.) exaspèrent fortement les citoyens européens de souche qui vivent au quotidien ces abominables actes odieux.

N’ayons pas peur des mots : Le comportement très agressif de ces jeunes européens aux « multiples cultures » issus de l’immigration qui refusent l’intégration choquent nos concitoyens européens et créent un sentiment de rejet des étrangers, alors qu’en général, les peuples d’européens sont accueillants, altruistes, intégrationnistes et ont toujours apporté leur aide aux pays émergents.

Pour que les gouvernements européens puissent mener une réelle politique d’immigration et d’intégration, je suggère, à ce propos, la constitution d’un « Haut Conseil à l’Immigration » (H.C.I.) dont le but serait de rechercher toutes les voies et moyens pour :

Un contrôle accru aux frontières pour empêcher une nouvelle vague d’immigration incontrôlée

Etudier avec soin la délivrance des certificats d’hébergement ou des visas dits « touristiques »

Un démantèlement des filières de l’immigration clandestine et une plus sévère condamnation des passeurs

Un contrôle et une étude approfondie des dossiers de regroupement familial afin que celui-ci ne constitue pas une nouvelle immigration illégale déguisée

5. L’interdiction effective de la polygamie pratiquée par certains immigrés, laquelle polygamie aboutit à l’arrivée massive des clandestins déguisés

6. Lutter efficacement contre l’insécurité et les violences urbaines

7. Lutter efficacement contre l’exclusion

8. Apaiser l’inquiétude des populations européennes quant à cette vague déferlante d’immigration incontrôlée qui fait peur

9. Lutter fermement contre le fanatisme religieux qui, depuis le 11 septembre 2001, a donné naissance à une nouvelle violence intégriste nourrissant de la haine contre la culture occidentale laïque et chrétienne

Elaborer, avec les immigrés désirant rentrer dans leur pays d’origine, des projets d’insertion par l’économique

11. Organiser humainement la reconduite ou le retour des clandestins dans leurs pays d’origine et ce, sur la base de négociations diplomatiques entre émissaires européens et les gouvernements des pays concernés

12. Trouver des solutions sociales et économiques plus humaines au sein de l’Europe pour favoriser une franche politique de coopération qui accélère la croissance économique des pays émergents.

Par ailleurs, il faut renforcer les pouvoirs de la Police des frontières en leur donnant enfin les moyens appropriés pour plus d’action dans cette lutte d’une part, contre les bandes organisées en associations de malfaiteurs (trafiquants de drogues, dealers, criminels…) et d’autre part, contre ce cancer que constitue la violence dans nos villes et quartiers en éradiquant les « zones de non droits. » Les législateurs doivent légiférer afin de renforcer l’autorité judiciaire en la matière afin que les magistrats chargés de ce genre de dossiers puissent condamner sévèrement les délinquants récidivistes et multirécidivistes

LES IMMIGRES LEGAUX : POUR UNE REELLE POLITIQUE D’INTEGRATION

Enfin, pour promouvoir et entrevoir en Europe une saine politique d’intégration des immigrés régulièrement établis sur leur sol et parfaitement en règle, je suggère la constitution, au sein de chaque Commune, « d’une Section Locale à l’Intégration. » Cette structure locale, composée de représentants de chaque communauté immigrée désignés pour la circonstance, se chargera – entre autres – de soumettre aux pouvoirs publics, par le biais des collectivités locales divers projets. Pour lui donner une valeur ajoutée, il faudrait commencer par :

1- Ouvrir rapidement un dialogue constructif entre les pouvoirs publics et les représentants des associations d’immigrés légaux résidents en vue de promouvoir leur « intégration positive » au sein de l’Union européenne

2- Créer, au niveau des Communes ou Départements, des « structures locales d’accueil et de concertation » afin de permettre l’amorce d’un dialogue constructif entre Européens et immigrés

Des solutions visant une meilleure formation professionnelle et linguistique des immigrés légaux

Constituer un dossier de doléances et propositions qui sera soumis aux Etats en vue de favoriser l’intégration

Créer des projets socioculturels destinés aux enfants issus de l’immigration et ne maîtrisant pas parfaitement les langues des pays d’accueil

La mise en place de programmes d’alphabétisation et d’éducation

L’étude des Projets pour faciliter l’accès aux logements décents aux immigrés en situation régulière.

Il s’agit là encore d’une option facile à organiser et peu coûteuse, mais qui pourrait apporter une certaine tranquillité dans les banlieues et apaiser les inquiétudes des Européens tentés par les votes anti-immigrés ! Et cela n’a pas de prix.

Reste aux politiques européens à décider pour légiférer dans ce sens !

CONCLUSION !

Quel avenir pour les jeunes européens issues de l’immigration ?

Depuis quelques temps, le débat qui agite les médias et les coulisses diplomatiques européennes autour de l’immigration se rapporte sur les « sans papiers » ou les clandestins. Mais il y a aussi, les immigrés réguliers ou parfaitement en règle, titulaire d’une carte de séjour d’un an ou de dix ans !!

Ce n’est pas tout. Car, il y a enfin, une population européenne (euro-immigrés) jeune dont les parents sont d’origines étrangères. Ces enfants européens de parents étrangers qui vivent régulièrement au sein de leurs familles ont une double culture : la culture des pays dont leurs parents sont originaires et la culture des pays d’adoption.

Le plus souvent, la culture de leurs parents devient la dominante par rapport à celle de leur pays d’adoption dont les pays européens.

Sociologiquement et culturellement, ces jeunes s’identifient plus à la culture de leurs parents. Ils sont tous, à différents niveaux, en mal d’intégration dans les cultures européennes.

Pour beaucoup de ces jeunes, si bien que passeport européen en poche, cela ne les empêche pas de projeter – tout comme leurs parents – un retour au pays.

Cette situation est contradictoire et peut poser un certain nombre de difficultés à tous les efforts menés ici ou là par les pouvoirs publics européens en vue de favoriser l’intégration.

Cette ambiguë situation m’amène à poser ces quelques questions : Que faire de ces jeunes qui, au mépris des cultures européennes refusent l’intégration ?

- Comment leur faire comprendre qu’ils sont européens à part entière et qu’ils ont le devoir de respecter les institutions des pays dont ils sont devenus citoyens ?

- Où sont les solutions pour mettre un terme le comportement haineux engendré par les bandes tribales des cités ?

- Finalement, ne sont-ils pas devenus des citoyens européens que par un concours de circonstances ?

- Ne faudrait-il pas étudier avec soin, l’intégration de ces jeunes, non plus dans leur pays de naissance qui constitue pour beaucoup, un accident de parcours, mais dans les pays dont les parents sont originaires ?

Grâce à une forte impulsion à la politique commune européenne, « l’assimilation » puis l’essaimage de ces jeunes dans la société européenne sont les seules alternatives de lutte contre les échecs d’intégration.

Je déplore que depuis quelques années, il n’y ait pas eu au sein de l’Union Européenne, une réelle politique commune en matière d’intégration des immigrés réguliers, aussi bien sur le plan social que professionnel. Ce vide législatif est tout à fait regrettable dans la mesure où les immigrés établis depuis plusieurs décennies en Europe devraient voir leur situation sociale s’améliorer.

UN MANUEL D´INTEGRATION

Les lois qui fondent les principes des constitutions européennes doivent être respectées par tous : nationaux tout comme immigrés. Je sais qu’il existe en Europe, des communautés étrangères qui se comportent toujours, comme s’ils vivaient encore dans leur pays d’origine au sein de leurs clans ! C’est inadmissible.

Je ne dis pas que les étrangers doivent faire « table rase » des cultures de leurs origines.

Loin de là, mais lorsque l’on choisi d’aller vivre hors de son pays, il faut s’intégrer et faire en sorte que les coutumes que l’on a héritées ne se heurtent pas à la sensibilité des citoyens de souche qui vous accueillent.

En France par exemple, en matière d’accueil et d’intégration des étrangers, les lois sont loin d’être précises et laissent apparaître de grands vides juridiques.

Pour quel manuel d’intégration ?

Que dit-on à un étranger qui arrive en France pour « x » ou « y » raison sur la conduite à tenir ou les règlements à observer ? Lui remet-on un guide de bonne conduite ou un « manuel d’intégration » lorsqu’il franchit la frontière ?

A contrario, dans les pays arabes par exemple, les femmes occidentales qui arrivent dans ces pays à dominante musulmane sont très vite averties de leur obligation de porter le tchador.

Tout comme dans les entreprises et les institutions où il existe un règlement intérieur et une convention collective…, pourquoi les pays de l’Union européenne dont la vocation est d’être un « continent d’asile » ne se doteraient-ils pas d’un « manuel d’intégration » ?

Les étrangers qui arrivent en Europe s’installent anarchiquement aux côtés des citoyens de souche tout en conservant les coutumes de leurs pays.

C’est ainsi que les polygames venus d’Afrique et d’Orient s’installent en Europe, entraînant avec eux, leurs épouses et leur kyrielle d’enfants issus de ces familles « à tiroirs. »

Ces familles polygames, une fois bien installées dans l’Hexagone, feront venir quelques années plus tard, des cousins-cousines qui, par la suite, viendront gonfler les chiffres inquiétants de l’immigration clandestine.

D’où colères et exaspérations dans nos banlieues où les citoyens de souche, très inquiets de ces nouvelles tribus rejette la classe politique immobile en confiant leurs votes aux extrémismes de Droite comme de Gauche.

Manuel RUBEN N’DONGO

Manuel RUBEN N’DONGO, franco-africain, est l’auteur de deux ouvrages :

Regard sur l’Immigration Africaine en Europe (Éditions des Écrivains Paris 1999-2000) France
L’Afrique Sud-Saharienne du XXIème Siècle (1) (Éditions l’Harmattan Paris 1997) France

(1) Préface de M. Bernard Stasi, ancien Ministre, Médiateur de la République.



Fuente: Mr Manuel RUBEN N´DONGO, Consultant Politique !

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