MALABO, 11 oct (AFP) - 21h40 - Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a fustigé lundi le ”crime du colonialisme” et les élections basées sur le modèle occidental, dans un discours radiodiffusé à la Nation à la veille de la célébration du 36ème anniversaire de l´indépendance.
”Pour des (...) ambitions économiques et de supériorité des uns sur les autres, l´Afrique a supporté dans le passé le crime du colonialisme”, a déclaré le président Obiang dans un discours de près de deux heures, prononcé à Ebibeyin (nord-est).

”Effectivement, la grandeur et le développement que l´on respire aujourd´hui en Europe est le fruit de l´exploitation des ressources économiques des continents africain et américain”, a-t-il poursuivi ajoutant que l´Europe a ”une dette historique, politique et morale” envers l´Afrique.

Pour le président Obiang, au pouvoir depuis 1979, ”on ne peut imposer le système démocratique européen en Afrique, c´est de là que vienennt les erreurs des gouvernements africains qui veulent adapter les situations comme s´ils étaient des Européens sans respecter la configuration socioculturelle ou socio-ethnique du pays”.

Il a ainsi évoqué le ”processus d´essai démocratique” en cours dans ce petit pays du golfe de Guinée, qui a instauré le multipartisme en 1991, tout en critiquant l´élection présidentielle de 2000 aux Etats-Unis, dont les entreprises sont très présentes dans le secteur pétrolier en Guinée équatoriale.

”Nous ne pouvions pas imaginer qu´un pays aussi grand, comme les Etats-Unis, puisse aussi échouer aux élections (...), nous ne sommes pas sûrs que le président (George W.) Bush ait été le président élu par le peupleJe crois que, s´il faut dire la vérité (...), il a été élu par la Cour suprême de justice, avec des intérêts économiques”.

Le président Obiang a poursuivi son discours dans la même veine, en dénonçant ”les exigences de l´Occident qui impose des conditions politiques pour l´obtention d´appuis économiques”.

”Tant la démocratie que les droits de l´Homme, la bonne gouvernance et la transparence et d´autres règles modernes ne peuvent être effectivement menées à terme lorsque la société se trouve dans un état de misère et de famine. Exiger ces pratiques en Afrique lorsqu´on lui refuse l´appui économique, technologique et culturel, c´est une utopie”, a-t-il estimé.





Fuente: AFP

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