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Editorial

MESSAGE PASCAL UNIVERSEL ET BENEDICTION URBI & ORBI : LE PAPE BENOIT XVI S’EST ADRESSE AUX DIRIGEANTS POLITIQUES AFRICAINS ET A LANCE UN APPEL A LA RECONCILIATION ET A L’ESPRIT DE RESPONSABILITE POUR CONSOLIDER LA PAIX.


publicado por: Melle Marie-Caroline DE-MIREPOIX el 17/04/2006 20:48:41 CET

L’APPEL DU PAPE BENOIT XVI EST AUSSI MA CONVICTION !
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Rubrique de Réflexion sociologique conçue par Manuel Ruben N’dongo, écrivain franco-africain consultant politique.

Paris, le 17 avril 2006
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Pour combattre la pauvreté et lutter contre les injustices qui frappent les populations africaines depuis la décolonisation, le Pape Benoit XVI a lancé, ce dimanche 16 avril 2006, un appel solennel à la réconciliation en direction des dirigeants africains en vue d’un règlement pacifique des conflits par le dialogue et la concertation.

Sa Sainteté déplore qu’en Afrique, l’on préfère le bâton de la férocité plutôt que le dialogue ; Lequel dialogue aurait permis à bon nombre des crises politiques de se résorber pacifiquement.

Je partage humblement le point de vue du Pape Benoit XVI dans la mesure où, depuis la décolonisation, en dépit de ses richesses nationales, l’Afrique, continent de misère sociale par excellence est régulièrement ensanglantée, tantôt par des conflits armés fratricides, tantôt par des coups d’État meurtriers à répétition qui, au final, n’ont apporté aux populations que la misère et la désolation. Et en la matière, le Nigeria, le Ghana, le Tchad, le Niger, le Haut-volta… (cette liste est loin d’être exhaustive) détiennent le record des coups d’État sanglants ayant – à chaque fois – déstabilisés le tissu social et économique desdits pays ; Lesquelles instabilités politiques ont considérablement freiné les mécanismes permettant l’amorce d’un processus de développement économique.

Que dire également de ces conflits armés fratricides pour les conquêtes du pouvoir. Au sommet de ce sombre tableau : La guerre civile angolaise pour le contrôle des richesses, la guerre de sécession de Biafra ; le Mozambique, l’Érythrée, la Somalie, le Soudan, le Tchad ou encore, le conflit des Grands Lacs.

Le Tchad qui défraie la chronique actuellement est un sujet préoccupant et nous intéresse tout particulièrement. Car l’instabilité politique de ce pays ne date pas d’aujourd’hui. Résumons ! Avec l’avènement des combattants de Tibesti après la décolonisation, ce pays donna naissance à une nouvelle ère de convulsions politiques (entre 1962-1966). En fait, une lutte de clan et de religion venait de naître : le Nord musulman contre le sud chrétien. Aidés par le révolutionnaire musulman libyen Kadhafi, les combattants tchadiens du Nord lancèrent des offensives contre l’armée régulière tchadienne épaulée des soldats français (guerre froide Est-Ouest oblige).

M. François Tombalbaye dit N´Garta, était un SARA et chrétien, la plus importante des communautés sédentaires du Tchad. Il avait participé en 1947 à la fondation du PPT (Parti Progressiste Tchadien), la branche locale du RDA (Rassemblement démocratique africain) et fut élu premier Président de la République Tchadienne en novembre 1960. Mais les nomades du Nord qui n´ont jamais accepté que les sudistes Saras monopolisent le pouvoir manifestèrent leur opposition. Leur région (Borkou, Ennedi, Tibesti…) était sous contrôle du commandement de l’administration militaire.

Dans le Nord, les mécontentements des musulmans donnèrent lieu à l’émergence du FROLINAT (Front de libération nationale du Tchad), rébellion armée qui ne cessa de s´amplifier d’années en années. Dans la foulée, le FROLINAT éclate en plusieurs mouvements. L’ethnie Toubou fit sécession et forma une deuxième branche militaire au sein de laquelle les FAP (Forces Armées Populaires) commandées par M. Goukouni Oueddeï (tribu teda) sont armées par le libyen Kadhafi. Enfin, les FAN (Forces Armées du Nord) présidées par M. Hissène Habré (tribu Gorane) sont armées par le Soudan et les autres […].

Au final, ces événements ont précipité la chute de N´Garta Tombalbaye, mort dans des conditions effroyables à la suite d’un coup d´État militaire sanglant du 13 avril 1975 orchestré par un autre sudiste, le Général de l’Armée M. Félix Malloum N’gakutu.

Mais l’instabilité tchadienne ne s’arrête pas là, car en mars 1979, des combats opposent l’armée gouvernementale dite FAT (Forces Armées Tchadiennes) dirigé par le LT.-Colonel Abdelkader Kamougué aux FAN de M. Hissène Habré qui s’emparent de la capitale tchadienne Ndjamena. Sous la pression de la France, des accords sont conclus à Kano (Nigeria). À ces pourparlers, il est institué un GUNT (Gouvernement d’Union Nationale de Transition) comprenant des représentants des forces en présence (FAP, FAN, FAT…) dont le Président exécutif est M. Goukouni Oueddeï. Mais M. Kamougué Lieutenant-colonel des FAT qui a installé son QG à Moundou (Sud) refuse de faire partie dudit Gouvernement puis, un second GUNT fut alors constitué où le chef militaire sudiste devient Premier ministre.

Malheureusement ce GUNT bis ne fera pas long feu car après plusieurs combats livrés par les factions au « pouvoir, » M. Hissène Habré l’emporte haut la main et il est reconnu chef de l’État en 1982. Et pourtant, aucun des successeurs de N’garta Tombalbaye ne parviendra à stabiliser le Tchad. M. Habré qui s’est installé confortablement devient un despote détestable que la communauté internationale voue aux gémonies.

M. Idriss Déby aguerrit dans les maquis tchadiens, chef de guerre réputé contre les invasions libyennes au Tchad, fut nommé Commandant en Chef de l’Armée tchadienne par le Président M. Hissène Habré. Accusé de complot en 1989 contre le Président en poste (Hissène Habré), M. Déby trouva refuge au Soudan où il avait formé une nouvelle alliance de l’opposition : le MPS (Mouvement Patriotique du Salut). En mars 1990, il tenta – sans succès – d’envahir le Tchad à partir du Soudan. Mais quelques mois plus tard, une seconde tentative (novembre 1990) soutenue par le libyen Kadhafi fut la bonne, il parvint enfin à chasser M. Habré du pouvoir et ce, grâce aussi à l’ingéniosité du Ministre Français de la défense de l’époque (M. Chevènement) qui n’a pas jugé bon d’impliquer la France dans le soutien d’un potentat accusé d’abominables crimes.

Aujourd’hui encore, le Tchad est de nouveau confronté à ses vieux démons de la guérilla. Mais M. Déby Président en exercice, au pouvoir depuis plus de 15 ans, ne fait rien pour éviter une chute brutale de son régime. Il choisit plutôt la fuite en avant pour stigmatiser ses propres compatriotes qu’il qualifie de « vulgaires rebelles » soutenus par le Soudan. Et pourtant, au regard du passé politique de son pays, M. Déby connaît cette chansonnette tchadienne « des arcanes du pouvoir » local qui veut que, « le Président en exerce ne quitte jamais paisiblement son poste. » Pourquoi cette obstination pour refuser des compromis politiques avec ses frères d’armes ?

Être chef d’État d’un pays, cela suppose que l’on accepte de jouer le jeu pour représenter la souveraineté nationale en protégeant ses citoyens toutes races et toutes ethnies confondues et ce, sans aucune discrimination. Dans une nation, tout comme dans une famille, il y a des enfants turbulents et des tarés ; des enfants sages et de rebelles… ! Mais on ne peut les rejeter en fonction de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font car, ils sont tous membres d’une même famille républicaine ; des enfants appartenant à une même nation souveraine qui les protégent. De ce point de vue, une crise politique profonde qui ébranle le système ne peut être résolue, ni par le mépris des autres, ni par le dégoût, ni par des discours creux, mais par un engagement patriotique qui favorise le dialogue et la réconciliation pour trouver les voies et moyens qui permettent de bâtir la stabilité politique ; Laquelle stabilité serait garantie par le peuple souverain parce que représenté au sein de l’exécutif par tous les courants d’opinions, raciales ou sociales.

Pour résoudre les crises politiques africaines, il n’y a pas 36 solutions : il faut instaurer une politique de dialogue constructif qui associe la participation équitable de tous les courants politiques & ethniques en vue de limiter les dégâts de la frustration et de mécontentements qui finissent par donner naissance à des mouvements de « rébellion » qui ébranlent les pouvoirs en place.
Dans une Afrique instable qui se cherche, il n’y a pas lieu de stigmatiser ceux que l’on considère comme des « rebelles » car, la rébellion au sens noble, peut se justifier par une prise de conscience qui permet d’empêcher l’abus du pouvoir, et par voie de conséquence, faire avancer la démocratie qui est l’expression souveraine du peuple.

Après tout, la « rébellion » est constante dans nos sociétés depuis des millénaires et s’est imprégnée dans l’évolution du monde ; de ce point de vue, elle ne représente une menace qu’à ceux qui veulent monopoliser le pouvoir par la force.

Nous, francophones ou anglophones d’Afrique, hommes modernes et responsables politiques habitués à une fuite en avant, nous perdons la langue ! et ne savons plus le sens des mots que nous employons dans nos discours habituels pour stigmatiser nos adversaires politiques. Sommes-nous devenus « incultes » pour ne plus donner un sens à nos discours politiques ? Le cas du mot « rébellion » que nous employons dans nos discours stigmatisant systématiquement « l’adversaire » à chaque fois que notre « mal-gouvernance » est contesté par une frange de la population est significatif.

Le verbe des discours politiques africains doit changer en la matière !!

Ici ou là dans certaines contrées africaines, on entend des responsables politiques stigmatiser leurs propres compatriotes qui ont choisi la résistance pour s’opposer aux conformismes imposés par une élite politique profondément corrompue, mais n’est-il pas de notre devoir absolu de proposer d’autres solutions politiques et sociales qui règlent pour de bon, les situations (ethnique, économique, sociale…) qui provoquent la « rébellion, » plutôt que de la nier ou la fustiger ?
S’éloigner de la misère des populations et des réalités socio-économiques de nos pays pour qualifier des « rebelles » à ceux qui réclament une autre politique ne constitue-t-il pas un aveu d’incompétence politique ?

Et pourtant, la « rébellion » est vieille comme le monde et s’est adapté tout naturellement dans les mœurs ! De point de vue sociologique, elle ne peut être considérée comme une science impropre. Car l’existence des courants politiques ou d’opinions divergentes au sein d’un groupe social ; la notion des races ou d’appartenance à un clan, à une ethnie… etc., renforce le phénomène qui s’affirme progressivement pour s’opposer à ceux qui refusent de transiger pour faire évoluer la société.

La rébellion facteur endogène des civilisations, peut ainsi surgir au sein d’une cellule familiale ; on parle alors des « enfants rebelles » ou hostiles à la discipline ! On parle aussi de « femme rebelle, » celle qui s’oppose à certains principes rétrogrades de nos sociétés et à un machisme masculin réactionnaire. Enfin, dans le langage courant, « rebelle » n’est pas un terme inapproprié parce qu’il s’adapte à notre mode de vie. Quelques exemples : tête rebelle, esprits rebelles ou encore, « fièvre rebelle aux médicaments » (terme médical) font partie des mots usuels.
Dans la Bible de L’ANCIEN TESTAMENT par exemple, c’est ainsi que l’on apprend, que les tribus du Nord se « rebellèrent » sous le règne de Roboam (Roi de Juda v. 922 av. J.-C.-v. 913 av. J.-C.) fils de Salomon. Les deux nations (Israël et Juda) se combattirent souvent du fait des désaccords politiques ou sociaux dont une partie des populations du royaume étaient contraintes de rentrer en résistance ; donc de la « rébellion, » justifiée pour faire valoir les points de vue de bon nombre des populations.

Ma modeste réflexion qui s’associe à l’appel du Pape Benoit XVI s’adresse donc à nos dirigeants politiques confrontés à de crises politiques pour les inviter à plus de responsabilité et de bon sens. Au Tchad, tout comme en Guinée-Équatoriale, en Côte d’Ivoire et ailleurs, une prise de conscience s’impose pour sortir de la crise. Dans ces pays, les responsables politiques doivent tendre la main à leurs concitoyens pour bâtir une paix durable qui fera rédécoller les économies de leurs pays et ce, dans un esprit de responsabilité et de réconciliation.

Le temps n’est plus aux petites phrases assassines, mais à la réconciliation nationale pour fédérer tous les courants tribaux, politiques et raciaux. Il faut des actions concertées qui permettent de sortir rapidement l’Afrique de son état du sous-développement.

À ce propos, je compte sur la sensibilité et à l’esprit de solidarité des peuples africains qui animent bon nombre de nos dirigeants politiques pour qu’enfin, nous sortions de la crise politique aiguë actuelle en vue de l’édification d’une nouvelle Afrique qui devrait entrer dans le IIIème millénaire avec de capacités économiques adéquates permettant de mieux affronter la mondialisation.
_______________________________
Manuel Ruben N’dongo,
Écrivain franco-africain consultant politique.




Fuente: Melle ADA - PARIS

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