Mme Maria-Corona TOMO NGUEMA-ATE, ex-épouse de M. Lino SIMA-EKUA ancien Ambassadeur de Guinée-Équatoriale en France réclame la vérité sur la disparition mystérieuses et subite de son grand frère Pancracio.

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Le Dr Pancracio-Pascual TOMO NGUEMA-ATE, Médecin chef de clinique du corps d’Armées, ancien étudiant de l’Académie de Médecine en URSS et médecin personnel du Président Obiang Nguema depuis 1992 a été porté disparu en 1995.

Représentant du Comité International de la Croix Rouge en Guinée-Équatoriale, Conseiller personnel de la première Dame du pays Constancia MANGUE-NZUE, le Dr TOMO NGUEMA-ATE a été l’homme de confiance de toujours du cercle du palais présidentiel à Malabo en rendant de nombreux services au pouvoir en place. Du Président Teodoro, en passant par son épouse Constancia et la dame de fer du clan Mme Candida OKOMO (la mère de Constancia MANGUE), le Dr TOMO était devenu le « maître Jacques » de la dictature sanguinaire, cantonné aux plus sales besognes.

Il n’est secret pour personne que le régime du clan Nguema s’adonne passionnément depuis quelques années aux rites mystiques de la préhistoire, à la sorcellerie, à l’anthropophagie et au culte des morts et le tout, dosé dans l’architecture politique équato-guinéenne.

Mon frère TOMO, brillant médecin qui avait fait ses preuves lors de ses études universitaires de médecine générale, juste après avoir décroché ses diplômes, fut recruté par le clan pour être au service du couple présidentiel. Mais peu de temps après, la vérité n’a pas tardé à refaire surface sur des missions que le palais aller lui demander d’effectuer ; missions qui ne relevaient pas du tout du cadre de sa profession en tant que médecin.

Mme Okomo Candida, véritable détentrice du pouvoir mystique au palais présidentiel de Malabo était la principale « harceleuse » du Dr TOMO dans l’exécution de nombreuses opérations sordides et macabres.

Pour les besoins de leurs cérémonies rituelles organisées dans l’enceinte du palais et censées conforter le régime en place, il était demandé à mon frère, médecin du palais, d’effectuer non seulement les opérations d’empoisonnement des supposés ennemis du régime, mais aussi, de procéder au prélèvement des organes (cœur, poumons, yeux, testicules, mamelles, utérus…) génitaux & vitaux des opposants ou hommes influents assassinés par le despote.

Devant l’extrême gravité de ces faits macabres qui ne lui convenaient pas du tout, mon frère chercha à tout prix à dénoncer les tâches qui lui auraient été consignées. Subitement ; le cercle présidentiel l’accusa déjà de contestataire et de désobéissance à la chose publique. Dans la confusion la plus totale, mon frère a été mis à l’isolement.

Sans doute, inconsciemment en s’opposant aux sollicitudes du régime en place, mon frère a signé là son arrêt de mort. Car ce genre d’attitude n’est pas de nature à laisser le dictateur sans réaction. Il y allait de la survie du régime.

Mais face à une telle pratique sordide de sacrifice humain à grande échelle, face également à la gravité que constituent les opérations d’empoisonnement d’innocents commanditées par la dictature, un médecin responsable devant sa mission de sauver les vies humaines pouvait-il se contenter d’obéir à des tels ordres sans les dénoncer ?

C’est certainement ce qui a coûté la vie à mon frère. Compte tenu de tout ce qu’il savait, son élimination a sans doute été décidée en haut lieu et il ne fallait pas laisser de traces ; c’est pourquoi ils ont fait disparaître son corps. Mais nous, en tant que parents, nous avons besoin de savoir la vérité. Rien que la vérité !! Malabo Capitale de la Guinée-Équatoriale est une Île de moins de 100 000 habitants et personne ne peut disparaître sans que l’on sache exactement ce qui s’est réellement passé.
Moi, en tant que membre de la famille, d’après les renseignements qui sont en notre possession, nous savons que mon frère, le Dr TOMO a été vu avant sa brutale disparition par de nombreuses personnes, à commencer par :

1-) M. Eusebio ONDO OYONO, haut fonctionnaire du Ministère des Affaires Étrangères et ancien diplomate en poste au Cameroun

2-) M. Juan OLO MBA, cousin de Constancia, ancien Ministre devenu puissant homme d’affaires et ce, grâce au détournement de l’argent du pétrole

3-) M. Remigio NZUE NSEME, homme fort de la Sécurité présidentielle qui est souvent accompagné d’un grand sorcier-marabout originaire de la Guinée-Conakry et fossoyeur des tombes, chargé de déterrer les corps des opposants pour les cérémonies rituelles macabres.

D’ailleurs, ce groupe de cannibales accompagné de M. OLO MBA avait débarqué dans mon village (Dumu Esesis) juste après le décès de mon père en 1994 et avait contraint de force ma mère à les conduire la nuit au cimetière pour aller extraire le corps de mon père défunt, considéré comme homme « puissant et opposant contestataire. »

Ce qui est inadmissible et inquiétant c’est que même aujourd’hui mon ex-époux, M. Lino SIMA-EKUA, continue à me persécuter en me menaçant de « me réserver le même sort que celui de mon cher frère disparu, » c’est-à-dire, me tuer et faire disparaître mon corps.

Je voudrais signaler à l’opinion publique internationale, à celles et à ceux qui ne le savent pas, que M. SIMA-EKUA n’est autre que le bras droit du régime de Malabo, exécutant des sales besognes du dictateur à l’étranger dans le trafic de drogue, ex-Ambassadeur de Guinée-Équatoriale en France, et de retour au pays où il a été aussitôt parachuté par son protecteur de Président de la République, comme Haut fonctionnaire au Ministère des Affaires Étrangères, et plus récemment encore, il a été nommé Ambassadeur de Guinée-Équatoriale à Washington (USA). En fait cet homme ne doit sa promotion qu’aux services rendus au dictateur dans le trafic et le blanchiment de l’argent des stupéfiants.
Croyez-moi que j’en sais quelque chose pour avoir été « l’épouse soumise et femme objet » de cet homme sans scrupule qui me persécute, même à l’étranger.

A ce propos, je demande à M. Teodoro Obiang Nguema de demander à son « fils adoptif » bien aimé Lino SIMA de cesser les menaces de mort qu’il fait peser sur moi, faute de quoi, je me verrais dans l’obligation de déposer une plainte devant les juridictions internationales à l’encontre du régime qui me persécute. Je veux également que le Président me dise la vérité sur la disparition mystérieuse de mon frère à Malabo depuis 1995.

M. le Président, Dites nous, où est mon frère Pancracio TOMO, votre médecin personnel ?

Que lui est-il arrivé ?

Pourquoi l’omerta règne-t-elle autour de sa brutale disparition ?

Pourquoi ne dites-vous pas la vérité à sa famille ?

Si vous l’avez fait assassiner, ayez l’obligeance de nous restituer son corps ou ses cendres afin que nous puissions lui offrir une sépulture.

Je demande enfin à la communauté internationale de veiller sur la Guinée-Équatoriale car, de graves actes de violations des Droits de l’Homme sont commis régulièrement dans ce pays.
Ainsi, les corps des innocents assassinés ne sont jamais remis aux familles qui demeurent sans nouvelles de leurs chers disparus. Et ne pas savoir est la pire des choses…


Mme Maria-Corona Tomo




Fuente: Doña Maria-Corona TOMO NGUEMA

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