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Editorial

LE « CONTENTIEUX » DE L’ÎLE ÉQUATO-GUINÉENNE DE MBAÑÉ RAVIVE – TOUJOURS & TOUJOURS – DES VIVES PASSIONS... HARGNEUSES, DIRIONS-NOUS


publicado por: Melle Marie-Caroline DE-MIREPOIX el 20/04/2009 18:50:46 CET

C´est ma conviction !

Il y a quelques jours, la rédaction du Siged-Diplomatique a reçu un courriel virulent et provocateur signé de la plume d’un certain M. Axel Ozangué à propos du dossier de l’affaire dite, de « Mbanié ».
Avant d’exprimer notre point de vue sur le sujet, nous publions ci-dessous, le contenu du courriel en question et ce, pour « éclairer » la lanterne des lecteurs qui soutiennent la bienveillance des publications objectives du Siged-diplomatique.com :

« Bonjour,

J´apprécie habituellement le contenu de votre site et je viens de lire l´article sur Mbanié. Il me semble être un bon papier. Il aurait néanmoins pu être meilleur si vous avez véritablement pris en compte ces trois éléments :

-1. Pour l´avoir lu et relu, je n´ai trouvé aucune allusion à Mbanié, conga et Cocotiers dans la Convention de 1900. (Ce n´est pas un détail, c´est très important). Les seules îles mentionnées sont Corisco et les deux Elobey qualifiées par la convention de ”voisines du littoral du Congo français (ancien nom du Gabon).

- 2. Que ça plaise ou non aux Equato-Guinéens, l´exigence de vérité scientifique oblige à reconnaître que Macias Nguema a signé une convention de frontières avec Bongo en 1974 à Bata qui établi clairement que Mbanié, Conga et Cocotiers sont gabonais.

- 3. A ma connaissance, et contrairement à ce que vous écrivez, les éléments de la gendarmerie gabonaise n´ont jamais quitté Mbanié depuis la création de ce cantonnement en 1972. Le fils de Bongo n´est pas allé installer des soldats sur l´île, il est allé visiter, en temps que ministre de la défense, les éléments qui s´y trouvent depuis 1972.

Pour le reste, c´est bon et la CIJ tranchera le moment venu.

Salutations distinguées…
Axel Ozangué
**************

Étonnante et surprenante analyse de la situation !
La lecture des éléments du dossier aussi complexe que le contentieux de l’île de MBAÑÉ(*), et non « Mbanié » ne saurait faire l’objet d’un regard sommaire. Seule l’interprétation authentique des données émanant des archives historiques tenues par l’ex-puissance coloniale permet d’établir la vérité sur le sujet.
Ce qui m’étonne le plus, c’est que, monsieur Ozangué ne donne pas l’impression de vouloir se résoudre à l’esprit de paix pour se conformer à la sagesse de deux chefs d’État (Obiang Nguema/Bongo Odimba) qui s’attellent pour un règlement à l’amiable du litige.

Pour ne pas donner l’impression de faire « profile bas » sur la question, et dans un esprit de responsabilité et de pondération, j’espère que cette réflexion – que je crois de bon sens – permettra d’apaiser les esprits qui s’échauffent, et par conséquent, de ramener à la raison celles et ceux qui pouvaient encore donner l’impression de minorer les faits historiques sur les îles équato-guinéennes de Corisco, Elobey Grande, Elobey Chico, Cocoteros, Mbañé & îlots adjacents (Oko, Conga, Yegani…).

De tout cœur, je forme les vœux de PAIX les plus sincères pour la bonne compréhension de l’affaire par monsieur Ozangué et les autres, s’agissant de l’intangibilité des frontières équato-guinéennes héritées de la colonisation.
Sur le sujet, il ne faut pas de dire des choses sans en avoir vérifié les fondements. Il faut s’appuyer sur du vrai ; la Guinée équatoriale n’a pas l’intention de faire la guerre pour SA propre souveraineté acquise légalement par l’histoire de la décolonisation et de la décolonisation. Dès lors, notre souveraineté sur les îles en question s’avère être confortée par les données historiques en vigueur.

« L’affaire » dite, de Mbañé, mêlée à des enjeux géostratégiques du pétrole et du gaz, est très sensible dans la sous-région ; pour cela, il ne faut pas faire quelque chose qui puisse « allumer l’incendie », qui risque de mettre en péril la coexistence fraternelle datant de plusieurs siècles voire des millénaires, entre les deux peuples frères. Rappelons qu’avant l’arrivée des colons, ces contrées de la brousse sauvage étaient habitées par les indigènes (nos aïeux) qui vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Nous en étions à l’ère de la fraternité inter villages ; le pétrole, le gaz et autres stupidités de ce genre ne comptaient pas parmi les préoccupations de nos ancêtres.

Que constatons aujourd’hui ? Que l’absence de dialogue entre les individus et entre les peuples pris dans la spirale de l’égoïsme du fric facile entraîne purement et simplement la destruction de l’espèce humaine.
Que ce soit en Occident, en Orient, en Afrique et ailleurs, nul ne prend plus la peine de « réfléchir » pour poser cette épineuse question : pourquoi, à la place d’une guerre de destruction massive des vies, ne cherche-t-on pas la paix et le vrai dialogue qui aboutit à la résorption pacifique des litiges et au partage rationnel & équilibré des richesses naturelles ?

Si de nos jours, les politiques énergétiques nées avec l’appât du gain ignorent les valeurs des bonnes âmes des peuples qui découlent de la fraternité, en revanche, les peuples, eux, ne doivent pas tourner le dos à l’altruisme solidaire qui a toujours nourri l’âme de l’homme africain.
Ainsi que l’histoire ancestrale nous l’enseigne depuis la nuit des temps : la solidarité africaine a toujours été un véhicule de l’esprit de coexistence fraternelle : dans les villages africains de nos aïeux, il était observé que l’homme qui partait à la chasse et qui revenait avec du gibier le partageait, non seulement avec les membres de sa communauté, mais aussi, avec l’ensemble des villages avoisinants.

S’agissant de l’affaire de Mbañé, dans les lignes qui suivent, je vais aborder les faits tirés des données des archives historiques. Je reproduis ci-après, une lecture objective des archives tenues par l’ex-puissance coloniale, des résumés de comptes-rendus des réunions ministérielles de l’époque ; des notes (documents administratifs, décrets, arrêtés ministériels…) datant de cette période coloniale après les accords de Paris de 1900.
En résumé, j’apporte ici l’interprétation juste de vérités de l’histoire des territoires ibériques du golfe de Guinée que la Guinée équatoriale d’aujourd’hui a hérité lors de la décolonisation.

Grâce à ces précieux éléments, je suis en mesure de répondre objectivement au courriel envoyé par monsieur Ozangué.

Ces éléments de datation historique viennent conforter ce que je savais déjà sur le sujet à propos des territoires du Golfe de Guinée qui nous ont été légués par la colonisation espagnole (hier appelée Guinée espagnole, aujourd’hui Guinée équatoriale, devenue depuis le 12 octobre 1968 État souverain membre à part entière de l’ONU et l’Union Africaine).

RÉSUMONS : un peu plus de deux siècles en arrière, à la fin de la guerre entre l´Espagne et le Portugal en 1777, pour sceller la paix, le Portugal cède alors à son voisin espagnol ses territoires « lusos » de l´extrémité du Golfe de Guinée (iles, îlots et la partie continentale). Outre la partie continentale, grande comme toute la superficie du Gabon d’aujourd’hui, les Portugais cédèrent aussi les îles (Fernando Poo, les îles d’Elobey Grande & Chico, Corisco appelée Mandyi dans les années 1858 et quelques îlots dits adjacents : Mbañé, Cocoteros, Oko, Conga, Leva, Yegani…).

L´Espagne reçut alors un immense territoire de 800 000 km2 cédé par les Portugais. Nous en étions là en l’an 1778 ; ce vaste territoire de la partie continentale s’est vu réduire comme peau de chagrin. « Mystifiés » par la France et l’Allemagne, les Espagnols n’avaient pas d’autres choix que d’accepter un maigre compromis sur le partage des territoires : sur les 800 000 km2 que comptaient les possessions coloniales espagnoles de la partie continentale, celles-ci furent réduites à seulement 26 000 km2, hors parties insulaires.

Rappelons que ces anciens territoires espagnols sous domination coloniale de la partie continentale traversaient la région de l’Estuaire (Cocobeach, Médounou…) et de Weleu-Ntem, de l’Ogoué-Ivindo (Belinga, Mekambo) ; le Cameroun (Kribi, Ambam, Mbalam, Moloundou…) ; le Congo (Souanké, Ouésso…) et la RCA (M’baiki, Berbérati…) jusqu’à l’Oubangui.

De nos jours, rassurez-vous ! Au-delà de ses frontières naturelles, pas de « reconquêtes. Il n’est nullement dans l’intention, ni du peuple équato-guinéen, ni de son gouvernement, de « revendiquer » quoi que ce soit – qu’il y ait ou non du pétrole ou de l’uranium – des territoires « perdus » par l’Espagne à la suite de l’insouciance de ses négociateurs d’alors qui n’avaient pas su défendre leur « part de gâteau » de vaste territoire conquis à la faveur des accords signés avec le Portugal. Ça, c’est du passé !

Mais, aujourd’hui ! Nous sommes à l’ère où il faut faire régner la paix et la fraternité entre les peuples. La guerre, les revendications abruptes des morceaux de terres, les tueries absurdes…, doivent être inscrites aux registres des errements révolus.
Les accords de Paris ayant tranché en la matière, l’Espagne coloniale dans sa seule colonie d’Afrique noire, sans chercher à quereller avec qui que ce soit sur le sujet, s’est contentée de gérer et administrer ses seuls 28 051 Km2 incluant :

1.-) La partie continentale dite, Rio Muni ;
2.-) La partie insulaire comprenant : Fernando Poo, Annobon, Corisco, Elobey Grande, Elobey Chico, Cocoteros, Mbañé & îlots adjacents (Oko, Conga, Leva, Yegani…).

Le peuple de la Guinée équatoriale aspire à vivre en paix avec ses voisins qui sont aussi ses frères, puisque liés par le sang de leurs ancêtres communs. Alors, je ne comprends pas très bien cette attitude belliqueuse & tendancieuse visant à nous pousser à « déclarer la guerre » contre le Gabon, et vice-versa. Pour aller mourir pour le pétrole ? Bigre !!

S’il est d’une chose qui ne se tarira jamais, c’est bien la racine génétique et des codes ADN transmis à l’homme de génération en génération. Mais…, le pétrole, « énergie » fossile dont la production s´épuise à mesure que les réserves de la planète se tarissent aura, un jour ou l’autre, une triste fin.

Ouf ! Je reprends le souffle et le fil de ma réflexion…, « la ligne » semble rétablie.

Revenons à cette fameuse « lecture du Traité de Paris de 1900 » par M. Ozangué.
Monsieur ! Sachez que les intérêts espagnols de zone (Golfe de Guinée) furent reconnus par la France par la signature des accords bilatéraux fixant les frontières des possessions espagnoles en Afrique équatoriale : le Río Muni, les îles de Fernando Póo, d’Annobón, de Corisco, d’Elobey Grande, Elobey Chico & îlots adjacents (Cocoteros, Mbañé, Oko, Conga, Leva, Yegani…) ; territoires éparpillés, mais réunis en 1909, sous le nom de Guinée espagnole.

Dans la partie continentale (Rio Muni) proche des îles espagnoles (Elobey Grande, Elobey Chico, Corisco Cocotiers, Mbañé…), la convention inclut une grande partie de ces dernières ainsi qu’une zone maritime de trois milles autour d´elles où se trouve également d’îlots adjacents : Conga(1), Leva(2), Oko(3), Yegani…, limitant la frontière avec le Gabon par l´estuaire de Rio Muni. Ceci comprend une extension d’approximativement 320 km.
Il convient de rappeler que Corisco et les îles adjacentes avaient été conquises par les Portugais en 1472 et cédées aux Espagnols en 1777. Mais les premiers marchandages de l’époque (1843) entre monsieur Boncoro I, chef des tribus des Bengas habitant ces petites îles et les Portugais, afin de céder définitivement les îles à l´Espagne, avaient subit l’hostilité des indigènes ce qui a obligé l´Espagne avait été ainsi obligée à « temporiser » son omniprésence dans la zone.
En 1858 après le décès du 1er Boncoro père, sieur Boncoro II succéda à son père et devient le nouveau chef de ce groupe ethnique (Bengas principalement) des îles proches de l’Estuaire de Rio Muni. Il cède alors définitivement sa souveraineté insulaire qui devient colonie espagnole. Ainsi, les îles d’Elobey Grande, Elobey Chico, Corisco Cocoteros, Mbañé… etc., sont restées possessions espagnoles et ce, jusqu´au 12 octobre 1968, date de l´accession à l´indépendance de la Guinée-Équatoriale.

Entre 1902 et 1906 : un fait historique marquant et de première importance est à retenir ! Sous l´autorité et l’impulsion d’Excmo. Sr Don Faustino Rodriguez San Pedro, ministre d´État, ministre de Finances, l´administration coloniale espagnole entama la construction des services d´hôpitaux et d´infirmeries dans les zones suivantes :

I-) Hôpitaux : Santa Isabel, San Carlos, Bata & Elobey GrandeƐlobey Chico,
II-) Infirmeries : Basilé (Fernando Póo), Rio Campo et Benito (secteur de Bata), N´Gande, Kangañe (Conga - île adjacente), Assobla (secteur d´Elobey), et dans l´île d´Annobón.

Le personnel assigné à ces services : six Médecins, répartis de la manière suivante :

1-) Un Chef de service et deux adjoints pour l´Hôpital de Santa Isabel,
2-) Un pour l’hôpital de San Carlos, un autre dans les îles de Corisco & Elobeyes ; le dernier affecté à Bata,
3-) Quatre Pharmaciens : un pour chaque hôpital ; treize Pratiquants dont deux à l´Hôpital de Santa Isabel, un à San Carlos, l’autre à Bata et dans les iles de Corisco, Elobeyes & îlots adjacents ; les huit restants repartis dans diverses infirmeries respectives.

L’an 1904, l’administration coloniale publia le premier décret reconnaissant les territoires de Guinée comme « une colonie d´exploitation commerciale ». Elle organisa l´administration des territoires colonisés ; fixa la capitale/résidence du gouverneur général à Santa Isabel.
Du côté Guinée espagnole partie continentale, il y avait deux sous-gouverneurs avec pour résidences respectives : Bata, Elobey GrandeƐlobey Chico couvrant la zone d’îlots adjacents ; l´autre Sous-gouverneur était désigné pour résider dans l´Île d´Annobón.

Le gouverneur général des colonies assisté par le secrétaire général était nommé par la Présidence espagnole du Conseil des Ministres et ce, conformément au vœu du gouvernement.

Le deuxième arrêté royal établit le régime juridique de la propriété, en réglementant de l’exploitation forestière ; la propriété urbaine exclusivement pour les blancs puis, « la propriété indigène » pour ce qui était des autochtones noirs. Ainsi fut créé le corps de la garde coloniale formée par des soldats noirs et officiers blancs.

L’an 1907 : Le gouverneur général disposa la division administrative de la zone continentale dans deux secteurs : le secteur du nord constituait la nouvelle agglomération de Bata, avec pour chef lieux/capitale : Bata.

Ce secteur devait être divisé en trois : Domaine Rio Campo, « nueva-Bata » et Rio Benito.
Le second secteur était situé au sud d’Elobey avec pour Capitale : Elobey Chico, subdivisée en trois secteurs ; extrémité de Cabo San Juan, Elobey Grande, Asobla & îlots adjacents (Corisco, Mbañé, Cocoteros, Kangañe… ; chacun dirigé par un « Delegado gubernativo ».

L’an 1908, il est décidé la réforme de la Garde coloniale ; avec trois objectifs prépondérants dans l’esprit de Don Faustino Rodriguez San Pedro : la protection des territoires du Golfe de Guinée, le maintien de l´ordre public, les contrôles douaniers et la protection des voies maritimes insulaires.

L’an 1909, il est publié le Décret de Loi de du 11 juillet par lequel il est proclamé « l’unification » de l´administration des territoires de Fernando Poo (insulaire) et de Rio-Muni (partie continentale). Cette unification administrative des territoires espagnols du Golfe de Guinée se divise en quatre secteurs administratifs : Fernando Poo, Annobón, Bata & Elobey GrandeƐlobey Chico incluant les îles adjacentes (Corisco, Mbañé, Cocoteros, Kangañe…). Ce décret stipule que dorénavant, pour chacun des secteurs de Bata et des îles d’Elobeyes, il y aura un sous-gouverneur nommé par le Ministre d´État.

L’an 1914, la nouvelle législation approuve l´enseignement des indigènes en établissant les trois niveaux : enseignement de la langue castillane, études élémentaires et primaires, études élémentaires & supérieures... L’âge de scolarité obligatoire est fixé à huit ans. Il est créé les vingt premiers centres d´enseignement dont sept à Fernando Poo, un à Annobón, un à Corisco, un à Elobey GrandeƐlobey Chco. Ce dernier centre regroupe les élèves venant des îles adjacentes et les dix autres se partagent la partie continentale.

L’an 1935, la colonie est appelée officiellement : Territoires espagnols du Golfe de la Guinée. Santa Isabel est désignée comme le siège du gouverneur général des territoires ibériques du Golfe de Guinée.

Dans la partie continentale, le secteur est sous le commandement d´un seul gouverneur avec pour siège : Bata. Ce secteur compte onze départements : Bata, Rio Benito, Kogo (Port Iradier), Niefang (Séville de Niefang), Mikomeseng, Bimbiles (valiadolid), Evinayong, Acurenam, Nsork, Ebibeyin et Mongomo (Mongomo de Guadalupe). Auxquels faut-il ajouter trois autres secteurs des îles : Annobón, Corisco, Elobey Grande, Elobey Chico, Mbañé, Cocoteros & îlots adjacents (Conga, Leva, Oko, Yegani…).

Enfin, en l’an MCMLV soit, 12 ans avant la décolonisation, les Français basés au Gabon placèrent le drapeau français dans l´île de Mbañé, mais une des frégates (canonnière) de la marine espagnole contrôlant ces territoires maritimes se rendit sur place pour l’enlever en réinstallant le drapeau espagnol. Quand l’indépendance arriva le 12 octobre 1968, la Guinée équatoriale hérita de la souveraineté des îles bordant l’Estuaire de Rio-Mini : Corisco, Elobey Chico, Elobey Grande, Conga, Cocoteros, Mbanié, Oko, Yegani…
D’ailleurs, entre 1902 et 1906, les écoles ouvertes dans l’île de Corisco et d’Elobey Chico dédiées à l’enseignement accueillaient (cf. archives coloniales les mieux gardées de Madrid) l’ensemble des écoliers des iles adjacentes (Elobey Grande, Conga, cocoteros, Mbanié, Oko, Yegani…). L’appartenance historique d’ilots de la baie de Corisco à la Guinée-Équatoriale n’est plus à douter.

Ce que je voudrais dire – en un mot de conclusion – à M. Ozangué c’est que l’on n’écrit pas l’histoire d’une culture, d’un peuple et d’une civilisation sous le coup d’une émotion subite, et sous un fond d’incompréhensions, de chantages et de menaces de guerre.
Doté d’un esprit chrétien catholique de paix, de pondération et de solidarité fraternelle, la Guinée équatoriale qui, de par son histoire coloniale & ancestrale n’a pas été éduquée pour reproduire la violence par les armes, n’est donc pas un peuple guerrier ; si nous l’étions… ? « eh bien ! » Au regard des données historiques qui attribuent la souveraineté des îles en question à la Guinée équatoriale, il y a bien longtemps que les enfants de la Guinée équatoriale se seraient déjà rendus là-bas – de quelque manière qu’il soit – pour RÉCUPÉRER ce qui leur appartient. Mais tel n’a pas été le cas, car, de par notre culture de naissance, il est plus raisonnable de laisser la sagesse de la communauté internationale régler le litige à l’amiable.

Je répugne les histoires de guerres et d’annexions ; rien ne peut justifier que l’on décide de préparer une guerre parce que, « Pierre, Paul ou Jacques » aurait laissé entendre, que dans tel ou tel endroit de tel ou tel pays, il pourrait y avoir du pétrole…
À propos des histoires répugnantes d’annexions, je salue au passage, la sagesse gouvernementale des peuples camerounais et nigérians qui ont su faire preuve de pondération pour éviter l’escalade militaire dans le règlement du contentieux de Bakassi au profit du Cameroun.

Quant M. Ozangué dit : « avoir lu et relu la convention de Paris de 1900, et qu’il n’a trouvé aucune allusion à Mbanié, conga et Cocotiers dans la Convention de 1900... » (Lecture sommaire).
D’après vous, M. Ozangué, les villes ou départements, tels que Bata, Niefang, Ebebiyin, Evinayong, Nsork, Mongomo… et tant bien d’autres villes non mentionnées de ce fameux traité ne seraient donc pas équato-guinéennes ? Va-t-on considérer ces villes qui forment la partie continentale de la République de Guinée équatoriale « annexables » parce que, non mentionnées implicitement ?

De même que le Traité de Paris, parlant de la partie continentale, cite la province de Rio-Muni, sans avoir besoin de réciter toutes les villes et départements ; de même qu’à l’instar de la partie continentale, ce traité, cite les îles principales (Corisco, Elobeyes, Grande et Chico) proches de l’estuaire de Rio-Muni englobant l’ensemble d’îlots adjacents : Mbañé, Cocoteros, Conga Oko, Yegani… C’est compliqué à comprendre ?

Enfin, s’agissant de la fameuse signature de Macias Nguema, au risque de vous décevoir ! Là aussi, c’est une interprétation incohérente ; une erreur monumentale dans la lecture des lois & conventions internationales en matière de rétrocession d’une parcelle du territoire national souverain.
Sur cette fameuse signature que vous évoquez, sachez qu’il n’y a pas de « vérité scientifique qui obligerait à reconnaître que Macias Nguema a signé une convention de frontières avec Bongo en 1974… »

PRIMO : Si « signature » de Macias Nguema il y a eu, sachez que celle-ci n’a aucune valeur juridique internationale dès lors que celui-ci, Chef de l’État, avait estimé l’acte (rétrocession de l’îlot) hasardeux (Dieu merci) pour le soumettre à l’approbation de son Parlement national.

SECUNDO : Que je sache, Macias Nguema n’a jamais fait appel au peuple équato-guinéen de se prononcer par voie référendaire, pour ou contre, « l’accord de rétrocession ».

Comme dans toutes nations régies par les conventions internationales, la VOIX du peuple équato-guinéen est, en la matière, SOUVERAINE.
Le Parlement souverain est le seul à avoir le dernier mot pour trancher, et surtout ! confirmer ou infirmer le processus de « rétrocession » ! Or, tel n’a jamais été le cas s’agissant de Mbañé.

Voilà ! J’espère avoir éclairé la situation à monsieur Ozangué.
Vivons en paix ! Ne cherchons pas à « envenimer » les rapports des peuples du Gabon et de Guinée équatoriale qui ont une longue histoire de coexistence pacifique. Que vaut le « pétrole » face à des vies humaines qui pourraient être sacrifiées par un conflit armé fratricide et particulièrement meurtrier, de deux côtés ? Au-delà du pétrole et des histoires du fric ! Réfléchissons.

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Manuel Ruben N’dongo.
Écrivain, Stratégiste consultant, Conseiller Diplomatique en Relatons internationales
Web : http://www.siged-diplomatique.com

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(*) MBAÑÉ, nom « AOC » appellation d’origine contrôlée datant des années 1858 par les autochtones colonisés par l’Espagne
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(1) Îlot appelé Kangañe dans les années 1858 par les autochtones colonisés par l’Espagne,
______________________________________
(2) Îlot appelé Leve dans les années 1858 par les autochtones colonisés par l’Espagne,
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(3) Îlot appelé Hoco dans les années 1858 par les autochtones colonisés par l’Espagne.



Fuente: Ruben N´dongo

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