O B J E T : Arrestations massives en Guinée-Équatoriale
Ce jeudi 09 mai 2002, sur ordre du Président équato-guinéen Mr Teodoro Obiang Nguema Eneme, les forces de la sécurité présidentielle du despote ont interpellé Mr Placido MICO ABOGO, Secrétaire Général du CPDS (Convergencia para la Democracia Social de Guinea Ecuatorial), parti de l’opposition légale autorisé dans ce pays. L’intéressé a été conduit manu militari à la sinistre prison de Black-Beach à Malabo où croupissent déjà des centaines de milliers de prisonniers politiques récemment incarcérés.
Les FRRAGE (Forces Républicaines de Réflexions et d’Action en Guinée-Équatoriale) dénoncent ces arrestations brutales et barbares qu’aucune cause ne peut justifier. En effet, depuis le 15 mars dernier, le régime sanguinaire que préside M. Teodoro Obiang Nguema Eneme et ses thuriféraires, soutenu par l’Espagne « démocratique » et un lobby pétrolier, a déclenché une vague d’arrestations arbitraires qui ne cessent depuis lors.
Il convient de rappeler, qu’à l’instar des autres anciennes puissances coloniales (France, Royaume Uni…) de l’Afrique Sud-Saharienne, l’Espagne, ancienne puissance coloniale de la Guinée-Équatoriale, ne s’est jamais préoccupé du sort du malheureux peuple équato-guinéen.
Nous rappelons à la communauté internationale, que sous le règne barbare de M. Francisco Macias Nguema, l’oncle de M. Obiang Nguema, l’Espagne a brillé par son absence à user de ses droits pour mettre fin au régime de la barbarie des Nguema. Onze ans plus tard, suite à une « révolte de palais » menée par le bras droit et apôtre de Macias, le pouvoir espagnol qui avait furtivement soutenu cette sale besogne sans lendemain démocratique, s’empressa de suggérer déjà au nouveau dictateur de faire appel aux soldats marocains pour assurer sa garde prétorienne.
Grâce à ses émissaires diplomatiques, l’Espagne entreprit les démarches pour convaincre le Roi Hassan II du Maroc d’envoyer ses troupes au secours du nouveau despote.
C’est ainsi que le peuple équato-guinéen, abandonné à son sort, s’est trouvé coincé entre le marteau et l’enclume.
Pour s’approvisionner en pétrole et autres ressources, l’Espagne et ses complices ont laissé carte blanche aux thuriféraires de Malabo qui poursuivent leur politique de terreur à l’encontre de citoyens innocents.
Si l’idéal démocratique est le maître mot de la civilisation occidentale, au nom de quelle doctrine peut-on laisser un groupe d’individus massacrer tout un peuple ? Pourquoi le peuple espagnol manifeste -t-il dans les rues pour aller au secours des Palestiniens, et pas un seul mot contre le dictateur équato-guinéen qui, depuis un quart de siècle, a assassiné des centaines de milliers d’innocents ? Au nom des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales dont les pays occidentaux se font l’avocat, pourquoi, ce même Occident ne réagit-il pas contre cette dictature barbare qui perdure en Guinée-équatoriale ?
Au regard de la gravité de la situation, M. Manuel RUBEN N’DONGO, Coordonnateur du Conseil Exécutif des FRRAGE demande à M. Kofi ANNAN Secrétaire Général de l’ONU d’intervenir rapidement auprès du régime de Malabo afin d’obtenir la libération immédiate de tous les prisonniers politiques arbitrairement incarcérés.
Cet appel est également adressé à l’Espagne, la France, les USA, l’Union Européenne, le FMI, la Banque Mondiale et l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) afin qu’ils appliquent des sanctions économiques immédiates contre ce régime dictatorial au pouvoir en Guinée-Équatoriale.
Seules des mesures de sanctions économiques fortes seraient susceptibles d’ébranler la politique d’oppression des Nguema.
Enfin, nous demandons l’organisation rapide d’une « conférence nationale de réconciliation » et ce, sous contrôle de l’ONU et l’Union Européenne.
Pour les FRRAGE
Responsable des Affaires Diplomatiques
Melle Marie-Caroline de Mirepoix
Fuente: Pour les FRRAGE